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Fluminense enfin sacré

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Fluminense enfin sacré

Après s'être maintenue par miracle la saison dernière, l'équipe de Rio a remporté hier soir le titre de champion du Brésil qui lui échappait depuis 1984.

« Time de guerreiros ! » . Sous une pluie torrentielle, les supporters tricolores ont chanté toute la nuit à la gloire de leur « équipe de guerriers » . Un surnom né en 2009, alors que Fluminense, dernier du championnat à six journées de la fin, a enchaîné cinq victoires et un nul pour se sauver in-extremis de la relégation. Hier, les joueurs ont redonné la fierté à un club qui puait la lose depuis un bon moment. L’ancienne équipe de Rivellino restait sur deux finales perdues au niveau continental : la Libertadores en 2008 et la Copa Sudamericana (équivalent de l’Europa League) l’année dernière? à chaque fois contre le même bourreau, les Équatoriens de la LDU Quito.
Cette fois, l’adversaire était plus à leur portée. Le Guarani, déjà mathématiquement relégué, avait pour seule motivation la « mala branca » , prime que les Corinthians, qui pointaient à un point du Flu avant cette ultime journée de championnat, auraient offerte aux joueurs s’ils parvenaient à accrocher l’équipe carioca chez elle. Ronaldo avait même affirmé qu’il serait prêt à payer de sa poche ! En même temps, il aurait eu l’air un peu con, vu que son équipe n’a même pas été foutue de battre Goias, autre équipe déjà assurée de descendre en 2e division l’année prochaine. Du coup, ils ont perdu la deuxième place au profit de Cruzeiro, qui a fait le job en s’imposant contre le Palmeiras de Luiz Felipe Scolari.

Une but de raccroc

Mais hier, tous les yeux étaient rivés vers l’Engenhão, stade flambant neuf construit spécialement pour les jeux panaméricains de 2007, qui a remplacé le Maracanã, en travaux depuis septembre en vue de la Coupe du Monde de 2014. Située dans un quartier plutôt craignos et pas très bien desservie par les transports en commun, l’enceinte avait sonné creux malgré le superbe parcours de Fluminense, leader pendant la plupart de la saison. Cette fois, les supporters ont dû affronter des heures de queue pour assister au sacre tant attendu. Les premiers servis ont campé devant le siège du club depuis lundi soir alors que la vente des billets n’a commencé que mercredi matin. A quelques heures de l’ouverture des guichets, un homme de 52 ans est décédé d’une crise cardiaque. Supporter de Vasco, il avait passé la nuit dans la queue pour acheter une place pour son beau-frère… Les 40 000 privilégiés qui ont pu assister à la fête ont dû attendre encore plus d’une heure avant de laisser éclater leur joie. A la 62e, sur centre de Carlinhos dévié de la tête par le vétéran Washington, Emerson, l’ancien de l’éternel rival Flamengo, libère les siens d’un plat du pied du gauche qui passe entre les jambes d’un défenseur et du gardien adverse.

Muricy et Conca au top

Un but de raccroc qui illustre bien à quel point le club carioca a galéré pour en arriver là. Privé de ses stars pendant une bonne partie de la saison (Emerson, Deco et Fred ont passé plus de temps à l’infirmerie que sur le terrain), il a été coaché d’une main de maître par Muricy Ramalho, qui s’offre son quatrième titre en cinq ans suite à un triplé avec le São Paulo FC. Premier choix de la fédération pour succéder à Dunga à la tête de la Seleção, il a décliné l’invitation pour rester à Fluminense. Maso, le Muricy ? Juste après la Coupe du Monde, les dirigeants avaient anticipé en lui proposant une forte revalorisation salariale alors qu’il n’était au club que depuis quelques mois. Même s’il met en avant des grands principes de respect de la parole donnée pour justifier son refus d’entraîner l’équipe nationale, il mise peut-être, à l’image de Scolari, lui aussi pressenti, sur un faux-pas de Mano Menezes pour revenir sur le devant de la scène lors de la dernière ligne droite et accéder au poste suprême pile poil au moment de la Coupe du Monde de 2014.

Autre figure incontournable du Flu, l’Argentin Conca, seul joueur de l’équipe à avoir disputé tous les matchs de la saison. Le gnome d’1,67m, auteur de 9 buts et 18 passes décisives, a survolé le championnat. Âgé de 27 ans, il est pratiquement inconnu dans son pays. Après des débuts manqués à River Plate, il s’exile très jeune au Chili avant de rejoindre le Brésil en 2007. Aujourd’hui, certains parlent de le naturaliser pour qu’il puisse évoluer avec la Seleção. En tout cas, au vu de la quantité de drapeaux argentins qui flottaient hier soir dans l’Engenhão, une chose est sûre : il est entré à jamais dans la légende de Fluminense. Le club carioca n’a d’ailleurs toujours pas renouvelé son contrat, qui arrive à son terme en 2011. S’ils ne lui proposent pas une grosse augmentation de salaire (il gagne largement moins que Fred ou Deco), il pourrait être l’une des stars du mercato.

Louis Génot, à Rio de Janeiro

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