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Fleury-Mérogis a le barreau
Les 32es de finale de la Coupe de France ont livré leur verdict il y a dix jours, mais il reste encore un ticket à distribuer : le FC Fleury, qui évolue au milieu de tableau de CFA, reçoit ce mercredi le Stade brestois, leader de Ligue 2. Le vainqueur se déplacera à Avranches (National).
FC Fleury 91-Stade brestois, le rendez-vous était fixé au dimanche 8 janvier au stade Robert-Bobin de Bondoufle. Deux jours avant, la décision du Conseil général de l’Essonne est tombée : pelouse gelée, match reporté. « Le club avait anticipé les choses en réalisant un beau buffet. Tout est resté dans les frigos » , remet le coach Bernard Bouger. Le jour J, la météo se montre clémente, d’ailleurs un autre 32e de finale de Coupe de France entre Sainte-Geneviève-des-Bois et le Stade Malherbe Caen se tiendra à six kilomètres de là. Pour les petits fours, il faudra repasser ce mercredi. Car la Fédération a eu la lumineuse idée de reprogrammer la rencontre en milieu de semaine, mais surtout à 18h30.
Déplacement en Guadeloupe et parcours de patron
« C’est toujours pénalisant de jouer en semaine, les joueurs travaillent » , poursuit l’entraîneur qui a hissé l’équipe essonnienne en CFA en 2014. Idem pour le public. Même le coach brestois Jean-Marc Furlan est ennuyé de devoir jouer un mercredi, entre deux matchs de Ligue 2. Ce report n’arrange personne… Enfin, si, au moins Guillaume Sert. « Pour moi, c’est que du plaisir, j’étais suspendu » , se marre le défenseur central de Fleury, qui a purgé son match de suspension ce week-end en championnat contre l’Iris Club de Croix. « J’ai pris un troisième carton jaune avant la trêve, j’ai cogité, ça me faisait un peu chier, et j’ai le bonheur de pouvoir le jouer » , savoure le joueur qui traverse toute l’Île-de-France depuis le Val-d’Oise pour venir à l’entraînement.
Si les Rouge et Noir évoluent cette saison en milieu de peloton dans leur groupe de CFA, ils pédalent en roue libre en Coupe de France. « On a marqué vingt-cinq buts, pour deux encaissés, chiffre Bernard Bouger.Les deux buts, c’était face à Rosny-sous-Bois, une équipe de district. » Ce jour-là, les Floriacumois s’imposent 8-2 pour leur entrée en lice au quatrième tour. Depuis, rien ne passe la défense essonnienne, à l’instar du succès 3-0 face au Club sportif Moulien, en Guadeloupe. « Ce déplacement nous a rapprochés, on est une famille maintenant » , promet Rodolphe Mabunda, défenseur central lui aussi. Le groupe a eu trois jours pour fêter la victoire sous les cocotiers. « 30 degrés tous les jours, la mer juste à côté, on a vu le casino, on a joué aux cartes… » , dessine celui qui a été formé au Stade de Reims.
Deux clubs de National au tableau de chasse
Et comment ne pas évoquer les confrontations face au Paris FC et Lyon La Duchère : deux pensionnaires de National pliés 2-0 et 3-0. « On a senti une équipe en confiance dès l’entame. Contre le PFC, on marque rapidement. On a été porté par l’ambiance, comme contre Lyon Duchère. » Quelque 800 spectateurs ont suivi les exploits en Coupe selon le coach, contre une centaine à tout casser pour les matchs de championnat. Disputer un 32e de finale de Coupe de France, c’est une première dans l’histoire du club, mais pas pour tous les joueurs, qui sont nombreux à avoir goûté au niveau supérieur. Yannick Passape était de l’épopée de Quevilly en 2010, quand les Normands ont prolongé l’aventure jusqu’en demi-finales et une défaite avec les honneurs contre le PSG. Guillaume Sert, lui, a éliminé le Racing Club de Lens avec l’Entente Sannois Saint-Gratien en 2011. « Avant le match, je m’en rappelle, j’étais particulièrement stressé. Maintenant, j’ai trente ans, ça va » , confie le défenseur. « On va en profiter, se donner à fond, parce qu’on en joue pas souvent des matchs comme ça » , lance Rodolphe Mabunda. Au pire, si les petits fours n’ont pas survécu aux dix jours dans le frigo, un kouign-amann brestois fera l’affaire.
Par Florian Lefèvre, à Fleury-Mérogis