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Fiorentina/Roma, pour enfin lancer 2013
Ce soir, la Fiorentina et la Roma se disputent le dernier billet valable pour les demi-finales de la Coupe d’Italie. Les deux équipes ont quelque chose en commun : elles ont perdu leurs deux premiers matchs de l’année 2013.
Il y a tout pour ce que ce Fiorentina-Roma soit un rendez-vous attrayant. Des histoires d’ex (Montella, Pizarro, Aquilani, Toni, Balzaretti, Osvaldo), de décisions contestables et contestées (le match devait se jouer à Rome et a finalement lieu à Florence), de revanches et de passades délicates. Bref, tout pour que cette confrontation ne se résume pas qu’à un banal quart de finale de Coupe d’Italie. De fait, la Fiorentina et la Roma sont deux équipes qui se ressemblent, et qui vont devoir se rendre des comptes, ce soir, au stadio Artemio Franchi. Les deux formations ont commencé la saison au ralenti, avant de connaître une magnifique embellie. Elles ont toutes les deux terminé très fort l’année 2012, ce qui laissait penser qu’elles allaient être les grandes protagonistes du début d’année 2013. Mais non. À la surprise générale, la Fiorentina a été battue lors de la première journée de la nouvelle année, à domicile, par Pescara. La Roma, elle, a sombré à Naples. Deuxième match, rebelote. L’équipe de Montella chute à Udine, tandis que celle de Zeman est battue à Catane. Deux défaites en deux matchs. C’est sur ces bases fragiles que deux des formations les plus joueuses de la Botte s’affrontent ce soir. Avec une demi-finale face à l’Inter en ligne de mire.
À domicile, mais en fait à l’extérieur
Revenons d’abord sur cet épisode litigieux du lieu d’accueil de ce quart de finale. Contrairement à la Fiorentina, la Roma est entrée en lice à partir des huitièmes de finale. Après avoir éliminé l’Atalanta (3-0), les Romains se sont qualifiés pour les quarts où, selon le règlement, ils auraient dû recevoir. Or, puisque la Lazio s’est qualifiée aussi pour les quarts de finale, et que les Laziali ont terminé devant la Roma la saison dernière en Serie A, ce sont eux qui ont le droit de jouer au stadio Olimpico leur quart de finale. En toute logique, la Roma doit donc jouer à l’extérieur. Oui, sauf que cela aurait été logique si les deux rencontres (Lazio-Catane et Roma-Fiorentina) s’étaient jouées le même soir. Ce qui n’est pas le cas. La Lazio a joué la semaine dernière (et s’est qualifiée) et la Roma joue ce soir. Elle aurait donc pu accueillir cette rencontre face à la Fiorentina, ce qu’ont tenté tant bien que mal d’expliquer les dirigeants giallorossi à la Lega Calcio. En vain. Ils n’ont pas été entendus, et la rencontre va donc se dérouler à Florence ce qui, forcément, avantage la Fiorentina. Une Fiorentina qui n’a plus gagné le moindre trophée depuis 2001 (une Coupe d’Italie), et qui aimerait bien inverser la tendance, à l’instar du Napoli la saison passée.
Pour ce, il faut donc passer par l’étape Roma, spécialiste de la Coupe d’Italie pour avoir atteint la finale à six reprises lors des dix dernières éditions. Or, cette Roma, Vincenzo Montella la connaît mieux que quiconque. L’entraîneur de la Fiorentina y a passé huit années et demie, en plus d’en avoir été le coach pendant quelques mois, de février à mai 2011. Un laps de temps pendant lequel il a justement disputé une demi-finale de Coupe d’Italie, se faisant sortir par l’Inter. Cette saison, l’Aeroplanino sait que son parcours passe par une victoire contre « sa » Roma, avant, éventuellement, de retrouver l’Inter au tour suivant. Une rencontre qui tombe à point nommé, donc, puisque la Fiorentina a piteusement commencé 2013 et que le technicien attend un signal fort de ses joueurs. D’ailleurs, il a une autre revanche à prendre : le 8 décembre dernier, son équipe a essuyé un revers 4-2 sur la pelouse de la Roma. Deuxième round.
Trois jeunes de la Primavera
Pour ce match, Zdeněk Zeman, qui vit lui aussi un moment délicat après les deux revers encaissés sur les pelouses de Naples et de Catane, va devoir composer avec les forces en présence. Son trio favori, Totti-Lamela-Osvaldo, auteur de 26 buts en Serie A cette saison, ne pourra pas être aligné. Totti est blessé, et les deux autres sont suspendus (Lamela purge toujours sa suspension pour son rouge reçu lors de la Coupe d’Italie 2011/12, contre la Juve). En plus de cela, le coach tchèque a décidé de ne pas convoquer Marquinho, pour le punir de sa mauvaise réaction lors de sa sortie du terrain, dimanche, à Catane. Des défections qui contraignent le double Z à appeler trois jeunes de la Primavera : Lucca, Frediani et Ferrante. « L’équipe doit retrouver l’envie de combattre et de battre son adversaire. Pour moi, c’est uniquement un problème de concentration et d’envie » a affirmé Zeman en conférence d’avant-match. Au moment de composer son équipe, il devra également penser au grand rendez-vous de dimanche soir, face à l’Inter. Un match déjà décisif pour la qualification en Ligue des champions, puisque l’Inter, 4e, devance de six points la Louve au classement.
Même discours pour la Fiorentina. Le match de ce soir revêt une importance capitale pour la suite de la saison des Florentins, certes. Toutefois, dimanche midi, ils seront attendus dans un match à haut risque face à Naples. Là aussi, une confrontation décisive dans la lutte pour l’Europe et la Ligue des champions. Une chose est déjà sûre : Montella ne pourra pas compter sur son milieu de terrain, David Pizarro, ancien Giallorosso, car légèrement blessé. Difficile, également, d’aligner un Borja Valero qui peine à retrouver sa condition physique d’avant la trêve. A priori, pour ce match face à la Roma, le bon Vincenzo va donner les clefs de l’attaque à Luca Toni, auteur de six buts cette saison en championnat. Jovetić, pour sa part, sera peut-être préservé pour dimanche. L’occasion de voir El Hamdaoui titulaire ? Peut-être. Montella a encore quelques heures pour terminer son puzzle. Un puzzle qui, s’il est bien assemblé, peut donner accès à une prestigieuse demi-finale de Coupe d’Italie contre l’Inter. Prends ça, Ravensburger.
Eric Maggiori