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Fiorentina, le retour de la romantique

Par Alexandre Pauwels
4 minutes
Fiorentina, le retour de la romantique

Après deux années de disette, la Fiorentina a retrouvé son essence, sa raison d’exister : le beau jeu. Quitte à perdre, peu importe, tant que le spectacle proposé suscite l’enthousiasme. Voilà pourquoi on parle d’une équipe romantique.

Sur les bords de l’Arno, s’élève Florence. Une ville où la Beauté a un jour décidé d’élire domicile, pour ne plus jamais la quitter. Ville du Beau dans la Patrie du Beau, Florence est cette cité symbole de la Renaissance, qui a vu éclore les plus grands artistes de son époque (de l’histoire ?). Cette notion de beauté, elle la cultive depuis des siècles, et quelque part, son équipe de football est logée à la même enseigne. Passée la couleur pourpre, qui offre chaque année le maillot le plus classe de Serie A, la Viola a vu passer des Sócrates, Antognoni, Laudrup, Rui Costa. Des artistes, des vrais. Et si cette équipe a pu, à travers les âges, se targuer de présenter à plusieurs reprises le plus beau jeu d’Italie, elle n’a pourtant pas gagné grand-chose. Deux Scudetti, six coupes, et des broutilles. Bien jouer et perdre, c’est ballot, mais c’est une habitude. La Fiorentina est une « loseuse magnifique » , en quelque sorte. Et aujourd’hui, après deux années de néant, on peut enfin dire que le club a renoué avec son identité. Finie la nostalgie Prandelli, coach Vincenzo Montella a posé les bases d’un renouveau tactique. Et devinez quoi ? Bah, c’est beau.

Modèle Barça ?

La presse italienne n’a pas mâché ses mots, ni hésité à ériger un comparatif assez flatteur en ce début de saison. La Fiorentina, « modèle Barça » . C’est osé, mais pas tout à fait faux. Car Vincenzo Montella a pu profiter du chantier réalisé cet été pour mettre la main sur d’excellents taquineurs de ballons. Des mecs comme Pizarro, Borja Valero, Aquilani et Mati Fernandez sont ainsi venus former un entrejeu relativement technique. Et dans le 3-5-2 mis en place par l’ancien Romain, la création est logiquement l’apanage des trois milieux centraux. Pizarro en regista, Borja Valero en accompagnement, et en attendant le retour en forme d’Aquilani, le besogneux Romulo au four et au moulin. Ça tricote, ça scrute les appels de Jovetić devant. Un jeu chatoyant, en rupture totale avec ce que proposait un illustre prédécesseur, Cesare Prandelli, qui composait quant à lui un 4-2-3-1 où le danger venait des ailes.

Ce « modèle Barça » évoqué par la presse transalpine, érige donc le duo Borja Valero-Pizarro en Xavi-Iniesta, avec un Jovetić dans le rôle de Messi. Bien qu’il faille avouer que le comparatif est généreux, du côté de l’Italie, tout le monde s’extasie devant le jeu proposé par Montella et ses ouailles. De Mazzarri à Stramaccioni, tous les coachs ayant affronté la Viola l’ont encensée. Mais le commentaire le plus marquant reste encore celui de l’un des meilleurs coachs de l’histoire, M. Arrigo Sacchi : « La Fiorentina joue un beau football, divertissant. Notre championnat n’est pas divertissant, en général. Si elles étaient des orchestres, nos équipes joueraient pour la plupart une cacophonie. La Fiorentina, cependant, joue avec harmonie, et de ce fait, le jeu de la Viola enthousiasme même celui qui n’est pas tifoso de l’équipe. » Il convient de préciser que pour enthousiasmer ce maître tactique d’Arrigo Sacchi, il faut y aller.

L’attaque, le point faible du dispositif

Mais en dépit du jeu que les spécialistes qualifient sans hésiter de « meilleur de Serie A » , la Fiorentina ne joue pas les premiers rôles. Pire, il lui arrive de perdre des matchs qu’elle domine de la tête et des épaules : tandis que Viola divertit et dicte son jeu, l’adversaire regarde le ballon circuler, et pourtant, accroche un résultat. Ce fut le cas face au Napoli (1-2) ou contre la Juve (0-0), par exemple. Alors, pourquoi ? Eh bien, si la Fiorentina possède assurément l’un des meilleurs milieux de la Botte, il lui manque un attaquant de pointe, un buteur. Un rôle que pourrait assumer Mounir El Hamdaoui s’il était en forme, ou Luca Toni, s’il n’était pas si vieux. Du coup, la finition est une nouvelle fois l’affaire de Stevan Jovetić, auteur de plus de la moitié des buts de l’équipe (cinq sur neuf). Quelque chose d’illogique, lorsque l’on sait que le talent monténégrin est un neuf et demi qui ne demande qu’à briller aux côtés d’un véritable attaquant de pointe.

De fait, Montella a tenté toutes les associations possibles en attaque. Aux côtés de l’indiscutable monténégrin, on a donc retrouvé Toni, El Hamdaoui, mais aussi Mati Fernandez (un vrai 10 qui n’a pas vraiment trouvé sa place dans le dispositif) ou Seferovic. Et surtout, Adem Ljajić. Le jeune serbe, que Sir Alex Ferguson voulait enrôler pour 20 millions d’euros il n’y a pas si longtemps, a toujours un statut d’espoir collé à la peau, et ne cesse de décevoir. Pour l’instant, rien n’a marché en attaque, et c’est donc ça, le fond du problème. Avec un vrai buteur, qui sera sans aucun doute l’objectif des dirigeants florentins au prochain mercato, cette Fiorentina peut prétendre à mieux qu’une sixième place déjà satisfaisante. Mais on serait tenté de dire « à quoi bon ? » Tant que c’est beau, le reste importe bien peu.

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