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Finnbogason, l’Islandais au cœur écossais

Éric Maggiori
Finnbogason, l’Islandais au cœur écossais

L’an dernier, Heerenveen célébrait chaque week-end les buts de Bas Dost. Désormais, les supporters vont devoir s’habituer à fêter ceux d’Alfreð Finnbogason, qui vient d’arriver d'Helsingborg.

Alfreð Finnbogason a tout compris. Pour son tout premier match devant ses nouveaux supporters, disputé ce week-end, l’Islandais a fait ce qu’il pouvait faire de mieux. Non pas un but, mais carrément un doublé. Attention : pas contre n’importe qui. L’attaquant a scoré face à l’Ajax, double champion en titre, pour un match nul 2-2 inespéré au vu des dernières prestations de son club, tout juste éliminé de l’Europa League par Molde. Heerenveen, l’an passé, s’était maintenu dans les hautes sphères du championnat néerlandais grâce à un homme : Bas Dost. L’attaquant avait planté 32 buts en 34 journées, permettant à son équipe d’attraper la cinquième place du classement. Mais pendant l’été, Dost est parti à Wolfsburg. Du coup, son équipe est orpheline et ne parvient même plus à remporter le moindre match. Après quatre journées, la formation désormais entraînée par l’illustre Van Basten pointe à la 14e position, avec un bilan peu glorieux de trois nuls et une défaite. Mais il se pourrait bien que Heerenveen ait enfin trouvé un nouveau terminal d’attaque. Il s’appelle donc Alfreð Finnbogason, il est islandais et s’est engagé le 16 août dernier, gratuitement. Son nom est pour le moment peu connu, mais l’attaquant de 23 ans a de sacrés arguments pour conquérir son nouveau public et s’imposer comme l’une des révélations de l’Eredivisie.

De Breiðablik à Heerenveen, que des noms compliqués

Ce qui est drôle, c’est que Finnbogason s’est retrouvé projeté à Heerenveen sans s’en rendre compte. Le 12 août dernier, il dispute un match de championnat suédois avec le maillot d’Helsinborg et plante un doublé pour une large victoire 7-2 des siens contre Kalmar. Il s’agit là de ses deux derniers buts avec le maillot d’Helsinborg. Quatre jours plus tard, son prêt de six mois se termine et il signe à Heerenveen. Le 26 août, il est déjà titulaire lors du déplacement de son équipe à Alkmaar, face à l’AZ. Lors de ce baptême, il ne brille pas, et le match se termine sur un score de 0-0. En fait, il attendait juste d’être dans son nouveau jardin pour planter. Hier, à l’Abe Lenstra Stadion de Heerenveen, il inscrit donc ses deux premiers pions sous ses nouvelles couleurs, face à une défense de l’Ajax qui a du mal à contenir ses assauts. Évidemment, dans les travées du stade, on ne peut s’empêcher de voir immédiatement en lui le successeur du déjà regretté Dost. Coïncidence horrible pour Helsinborg : depuis que Finnbogason est parti, le club a concédé cinq défaites en cinq rencontres, alors qu’il n’en avait concédé que deux lors des vingt matches précédents…

Bon, c’est bien beau tout ça, mais ce Finnbogason ne serait-il pas seulement un feu de paille ? Un mec qui réussit bien ses débuts et qui disparaît ensuite ? A priori, non. Car cela fait déjà plusieurs saisons qu’il affiche une certaine régularité. En six mois à Helsingborg, il a inscrit 12 buts en 17 rencontres. À l’heure actuelle, et alors qu’il n’évolue plus dans le championnat suédois, il demeure le deuxième meilleur buteur du classement, derrière Abdul Waris, de Häcken. Avant d’être prêté en Suède, le joueur évoluait à Lokeren, en Belgique. Si l’aventure belge commence bien, avec un but lors de son premier match, la suite est plus compliquée. Finnbogason marque peu de buts, ce qui amène son club, en mars 2012, à le prêter à Helsingborg. Là-bas, il va donc retrouver le niveau qu’il avait affiché dans son premier club pro, Breiðablik, en Islande. Il y fait ses grands débuts en 2008, à l’âge de 19 ans, est élu meilleur jeune du championnat l’année suivante et remporte le titre national en 2010. 28 buts en 43 apparitions, les promesses d’un futur grand sont là.

Petit cœur d’Écosse

Au fond de lui, l’avant-centre né à Reykjavik, capitale de l’Islande, ne rêve pas de jouer à Manchester City ou au Barça. Non. Lui, son désir le plus fou, c’est d’évoluer à Hibernian, en Écosse. Hibernian ? Oui oui. De fait, quand il était gosse, le footballeur en herbe passait la moitié de son temps à Édimbourg, là où son père faisait ses études (à croire que l’on étudie tard, en Islande). Du coup, il s’était même inscrit en équipe de jeunes d’Hutchison Vale, club réputé pour être l’un des grands découvreurs de talents du pays. C’est là-bas que nait son amour pour l’équipe d’Hibernian, club de la ville. Deux ans plus tard, il rentre définitivement en Islande et s’engage avec les jeunes de Fjölnir, qu’il quittera en 2005 pour signer son premier contrat pro avec Breiðablik. Mais l’Écosse est resté dans son cœur. À tel point qu’en 2010, lorsqu’il dispute un match de qualification à l’Euro U21 face à l’Écosse, avec le maillot de l’équipe nationale islandaise, son cœur balance. « Une petite partie de moi se sent écossais et je vais être tellement fier de disputer ce match. J’aime l’Écosse et ce sera toujours spécial, pour moi, de venir jouer un match dans ce pays » , assurait-il dans un entretien au Herald Scotland.

Désormais, Finnbogason a rejoint l’équipe première d’Islande. Une équipe où évolue, entre autres, Sigurdsson, le joueur de Tottenham, Sigthórsson, l’attaquant de l’Ajax, ou encore l’ancien du Barça et de Chelsea, l’éternel Gudjohnsen. Une équipe islandaise qui affrontera vendredi prochain la Norvège, pour le premier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Avec Chypre, l’Albanie, la Suisse et la Slovénie dans leur poule, Finnbogason et ses potes se disent qu’il y a peut-être un coup à jouer, au moins pour essayer d’accrocher une (miraculeuse) deuxième place synonyme de barrage. Le nouvel attaquant de Heerenveen, pour sa part, va faire ses armes tout au long de la saison dans le championnat des Pays-Bas, un nouveau défi qui devrait lui permettre de gagner en maturité et en expérience. En revanche, pour disputer à nouveau l’Europe, légèrement goûtée au début du mois d’août avec Helsingborg (tour de qualification de la Ligue des champions), il faudra attendre, au minimum, la saison prochaine. On aura eu le temps de le suivre avec attention, d’ici là.

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Éric Maggiori

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