- Coupe de la Ligue
- 8e de finale
- PSG/Saint-Étienne (2-1)
Feu vert pour le PSG
Au terme d'un match plaisant et enlevé, le PSG a enfin vaincu Saint-Étienne et s'est qualifié pour les quarts au bout du suspense (2-1). Auteur d'un doublé, Edinson Cavani a parfaitement pallié l'absence d'Ibrahimović, tandis que Lucas et Verratti ont brillé. Les Stéphanois n'ont pas démérité, mais sont tombés sur plus forts qu'eux, même si Ruffier et Erding leur ont longtemps permis d'espérer.
PSG – ASSE (2–1) E. Cavani (25′), E. Cavani (118′) pour PSG , M. Erding (78′) pour Saint-Étienne.
Qui a dit que la Coupe de la Ligue n’intéressait personne? C’est dans un Parc des Princes rempli et radieux que le PSG s’est imposé face à Saint-Étienne et a validé son billet pour les quarts. La tâche s’annonçait pourtant difficile pour les hommes de Laurent Blanc, puisqu’ils affrontaient leur « bête noire » , qu’ils n’avaient plus battu depuis 18 mois et quatre matchs. En face, les Verts voulaient justifier leur statut de tenant du titre, et pouvaient compter sur un Brandão invaincu dans cette compétition. « Opposés au favori qui va vouloir tout gagner cette saison, nous devrons être concentrés, déterminés et culottés. Il faudra créer un exploit pour se qualifier » avait expliqué avant le match Christophe Galtier, le coach stéphanois, avant de nous rassurer sur ses véritables intentions au micro de France 3 : « pour gagner, nous n’avons pas forcément besoin de marquer » .
Cavani au four et au moulin
Sans surprise donc, le début de match est équilibré entre deux équipes qui se craignent. Pas grand-chose à se mettre sous la dent dans une entame assez mièvre, si ce n’est quelques timides tentatives de Romain Hamouma (13e et 19e). En l’absence d’Ibrahimović, le PSG cherche ses marques en attaque tandis que Saint-Étienne tient la baraque. Une première occasion d’Edinson Cavani sort enfin le Parc de sa torpeur : servi à l’entrée de la surface, il feinte avant de chercher la lucarne mais sa frappe n’est pas assez enveloppée (22e). Pas de quoi faire douter l’Uruguayen, omniprésent, qui profite dans la foulée d’une magnifique ouverture de Verratti pour se rattraper et conclure de près une jolie action collective (24e). À défaut d’être réellement dépassés, les Verts subissent ensuite la fougue de Lucas, auteur de plusieurs déboulés intéressants : il faut une superbe parade de Ruffier pour l’empêcher de marquer son plus beau but sous le maillot parisien (28e). La fin de première mi-temps n’est qu’une formalité parfaitement gérée par les joueurs de la capitale, même si un dernier tir de Franck Tabanou donne à Nicolas Douchez, enfin titularisé, l’occasion de chauffer ses gants (41e).
Erding glace le Parc
Au retour des vestiaires, Lucas prend ses responsabilités : il frappe d’abord un joli coup franc juste à côté (47e), avant de voir Ruffier détourner une nouvelle tentative prometteuse (49e). Biens organisés, les Stéphanois font bonne figure mais se montrent rarement dangereux, sauf sur cette frappe de Renaud Cohade (46e) ou cette tête de Benjamin Corgnet (65e). Paris ronronne mais Paris gagne, alors Laurent Blanc prend le risque de relancer Ménez et Pastore à vingt minutes du terme. Motta, Lavezzi et Lucas out, le PSG souffre de l’absence de ses cadres, à l’image de ses défaites contre Évian (0-2) ou Benfica (1-2). Sur une passe de Lemoine, Mevlüt Erding égalise comme il se doit pour son retour au Parc (78e) et valide le coaching de Christophe Galtier, qui a très tôt pris le risque de faire entrer le Turc à la place du porte-bonheur Brandão (56e). Vexé, le PSG tente de réagir en fin de match mais Cavani semble désormais fatigué (74e et 89e), quand ce n’est pas la défense stéphanoise qui intervient au dernier moment sur des centres menaçants (87e et 90e+4).
Au bout du suspense
La prolongation s’ouvre donc dans une atmosphère tendue. Paris tient le ballon et compte sur un Pastore à double facette pour se montrer dangereux, mais ce dernier ne brille pas à la conclusion (92e et 101e). Faute de vitesse, ses coéquipiers peinent à trouver des décalages et semblent progressivement se résigner à une séance de tirs au but face à des Stéphanois qui jouent bien le coup. C’était sans compter sur ce diable d’Edinson Cavani. Totalement absent des débats depuis trente minutes, l’Uruguayen surgit au dernier moment sur une passe de Ménez pour crucifier Ruffier (119e). Saint-Étienne est brisé, Paris qualifié.
Par Christophe Gleizes