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Fernandinho, face sombre

Par Florian Cadu
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Fernandinho, face sombre

Monstrueux avec Manchester ces dernières années, Fernandinho vient de manger trois cartons rouges en six matchs. Un comportement étonnant de la part d’un joueur réputé pour son fair-play, et qui fait du mal à son équipe tout en démontrant que City a un problème avec l’agressivité.

La bouche est d’abord masquée par la main, dans le but de feindre l’étonnement et l’incompréhension. Elle dessine ensuite un large sourire jaune, pour traduire l’injustice et la fatalité. Aux côtés du guide au brassard, Yaya Touré passe ses mains sur son crâne, pendant qu’Aleksandar Kolarov utilise les siennes pour cacher son visage. Les deux hommes le savent : en perdant leur capitaine – logiquement expulsé pour un tacle dangereux – dès la demi-heure de jeu, la victoire à Burnley sera bien plus difficile à aller chercher. Parce que Fernandinho reste la clé de voûte de Manchester City. Son régulateur. Son équilibriste quasiment indispensable.

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C’est un fait : depuis 2013, année de l’arrivée de Fernandinho en Angleterre, les Citizens peuvent difficilement se passer de leur milieu de terrain. Énorme dans l’entrejeu, qu’il soit associé à Touré, Fernando, İlkay Gündoğan, voire David Silva, il représente la caution garantie mancunienne, assurant un abattage défensif essentiel tout en constituant la première rampe de lancement. On l’oublie trop souvent, mais si Touré a pu se montrer aussi décisif face aux buts en 2013-2015 (30 buts en PL), c’est en grande partie grâce à son compère brésilien. En progrès constant, son volume de jeu avait même impressionné Pep Guardiola en début de saison, ravi de pouvoir compter sur une pépite aussi rare qu’utile qu’il aligne dès qu’il le peut (dix-sept titularisations en Premier League, aucune présence sur le banc). « Je pense qu’il peut jouer à dix postes différents, car il a les qualités pour jouer n’importe où. C’est un joueur rapide, intelligent, agressif et bon dans le domaine aérien » , savourait alors le Catalan en conférence de presse. Avant d’en rajouter une couche quelques semaines plus tard : « Si une équipe avait trois Fernandinho, elle serait championne. Nous n’en avons qu’un seul et il est très important pour nous. »

Pas de Fernandinho, pas de City sexy et victorieux, donc. Le problème est bien là. Car actuellement, Fernandinho se rend de moins en moins disponible. Son carton rouge contre Burnley est en effet le troisième… sur ses six derniers matchs. Ce qui ne lui ressemble pas du tout, le Sud-Américain ayant récolté deux rouges directs en championnat depuis novembre, alors qu’il n’avait été exclu que deux fois (pour deux jaunes) durant toute sa carrière. Son comportement, qui a frisé l’idiotie lorsqu’il a voulu à tout prix déclencher une baston avec Cesc Fàbregas après avoir été provoqué, n’est absolument pas en accord avec la sérénité qui l’habitait avant cette première moitié de saison. « L’instigation et la provocation ne reflètent pas mon personnage, car je suis très attaché au respect sur et en dehors du terrain, quel que soit le joueur ou l’équipe adverse » , disait-il à raison sur son compte Instagram quand une querelle avec Lionel Messi était évoquée début novembre, avant sa série noire (ou rouge).

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Au vrai, Guardiola semble tâtonner avec son joyau, comme avec le reste de l’équipe d’ailleurs. Si, habituellement, l’entraîneur parvient à ressortir le meilleur de chacun, il semble aspirer le pire du milieu brésilien. Alors non, Pep n’est évidemment pas le principal fautif dans l’histoire, mais il ne sait pas encore manier l’agressivité anglaise. Et comme Fernandinho est l’un des seuls, avec Nicolás Otamendi, à garder une certaine hargne propre à la Premier League que Guardiola ne connaît pas pour l’instant, cette énergie est très mal maîtrisée. Surtout que le tacticien ne s’y prend franchement pas de la bonne manière en matière d’image. Après les petits attroupements en fin de rencontre à Chelsea, il avait ainsi ignoré Fàbregas qui lui tendait la main (même s’il s’en est défendu après coup, prétextant ne pas avoir vu son compatriote), donnant d’une certaine manière raison à la réaction de Fernandinho.

Quoi qu’il en soit, Fernando Luiz Rosa, de son nom complet, va purger quatre nouveaux matchs de suspension après les trois précédents. Un souci de plus pour son équipe et son entraîneur, dont il avait porté aux nues la « mentalité de gagneur » qui était censée amener Manchester City au sommet. Pour retrouver cette gagne, il va devoir faire taire ses nouveaux détracteurs, qui comparent désormais son nombre de cartons rouges à son quotient intellectuel.

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