S’abonner au mag
  • L1
  • Lyon/Marseille

Fernandão : «J’ai gagné le respect contre l’OL»

Par
Fernandão : «J’ai gagné le respect contre l’OL»

A l'OM de 2001 à 2003, Fernandão garde un grand souvenir des matchs contre l'OL. Fraîchement retraité à 33 ans, il est aujourd'hui directeur sportif à l'Internacional Porto Alegre.

Qu’est-ce que ça évoque pour toi, un match entre l’OM et l’OL ?

Ces rencontres ont une saveur particulière pour moi parce que c’est lors d’un match contre Lyon au Vélodrome que j’ai réalisé mon premier gros match à Marseille. Cela faisait six mois que j’étais là, mais j’avais du mal à m’adapter et le courant ne passait pas avec le coach Tomislav Ivic. Mais pour cette rencontre, Albert Emon venait de le remplacer et il m’a tout de suite mis en confiance. Je n’ai pas marqué, mais j’avais été l’un des meilleurs sur le terrain. Au coup de sifflet final, Govou est venu me voir pour me demander si c’était mon frère qui avait joué à ma place en début de saison.

Au début, les supporters t’appelaient « Fernandel » …

C’est vrai, je ne savais pas ce que ça voulait dire, mais après, je me suis renseigné et ça ne m’a pas vraiment affecté. En tous cas, après ce match contre l’OL, ils m’ont tous acclamé, certains sont même venus me féliciter au parking quand j’ai quitté le stade. C’est là que j’ai gagné leur respect. Au fond, j’ai toujours eu une super relation avec eux. Une fois, les Ultras du virage Sud m’ont même invité à une de leurs soirées pour me rendre hommage, j’ai passé un super moment.

L’ambiance au Vélodrome est-elle comparable à celle des stades brésiliens ?

Franchement, au Brésil, j’ai déjà joué dans des grands stades avec des supporters fanatiques, mais je n’ai jamais retrouvé la ferveur qu’il y avait à Marseille. Même dans les plus grands clubs brésiliens, les stades ne sont pleins que pour les grandes affiches, et encore, si l’équipe est en forme…Alors qu’au Vélodrome je ne me souviens pas d’avoir joué devant moins de 40.000 supporters. C’est là que je me suis rendu compte que jouer à domicile pouvait représenter un avantage.

Là, justement, l’OM joue à l’extérieur, tu crois que ça va être dur pour l’OM vu le début de saison ?

OL-OM, ça donne toujours des grands matchs. Comme on dit chez nous, au Brésil, lors des « classicos » , il n’y a pas de favori. C’est vrai que Marseille a eu du mal en ce début de championnat, mais je suis sûr que la victoire en Ligue des Champions contre l’Olympiakos va booster tout le monde. Quant à Lyon, même si ce n’était pas trop ça ces dernières années, ils sont toujours très compétitifs.

Tu es arrivé à l’OM la saison du premier titre de l’OL. Ils étaient déjà impressionnants à l’époque ?

On voyait que c’était une belle équipe, bien organisée, mais on n’aurait jamais imaginé qu’ils allaient marquer l’histoire à ce point, en gagnant sept titres d’affilée.

Quel est ton meilleur souvenir de ta période marseillaise ?

Le plus grand moment, c’est sans aucun doute le dernier match de la saison 2002-2003, quand nous avons assuré la qualification pour la Ligue des Champions contre Sedan. L’ambiance était indescriptible.

L’année d’après, tu pars au mercato pour Toulouse, tu regrettes la façon dont ça s’est passé ?

Non, si je suis parti, c’est pour des raisons personnelles, mais je m’entendais bien avec tout le monde. Albert Emon et José Anigo ont été déterminants pour l’aider à rendre confiance. Alain Perrin, au niveau des entraînements au quotidien et de la tactique, c’est un des meilleurs entraîneurs avec qui j’ai bossé. Par contre, c’est vrai qu’il lui arrivait d’avoir des problèmes relationnels avec le groupe. Au niveau des joueurs, mes meilleurs potes, c’étaient Sébastien Pérez et Pascal Johansen. Je garde aussi le contact avec José Delfim (ndlr : un joueur portugais qui a passé la plupart du temps blessé ou sur le banc) et Eduardo Tuzzio. A Toulouse, j’ai gardé de très bonnes relations avec le président Olivier Sadran, qui est une personne extraordinaire.

Tu aurais aimé jouer plus longtemps en France ?

J’ai adoré mon expérience en France, mais je pense que ça valait le coup de rentrer au pays à ce moment-là parce que ça m’a permis de vivre des moments incroyables avec l’Internacional, avec qui j’ai gagné la Copa Libertadores et le championnat du monde des Clubs en 2006.

Aujourd’hui, tu es de retour à Porto Alegre, mais en tant que directeur sportif.

Quand je suis parti au Qatar en 2008, j’ai promis que je reviendrai, mais je ne savais pas que ce serait en tant que dirigeant. C’est un challenge très excitant. En ce moment, on a un joueur qui est un vrai crack : Leandro Damião. Il n’a que 21 ans et il a le potentiel pour l’un des tous meilleurs avant-centres du monde. Il me rappelle Didier Drogba : il est grand, fort, rapide, intelligent… Toutes les qualités d’un attaquant complet. Je n’ai joué que quelques mois avec Didier à l’OM, mais je me souviens que c’était un phénomène. En plus de son talent et de ses aptitudes physiques, il avait une attitude exemplaire : une vraie mentalité de vainqueur, un joueur bourré d’ambition…

Propos recueillis par Louis Génot, à Rio de Janeiro

Quand quelques joueurs pros affrontent 100 enfants sur un terrain

Par

À lire aussi
Articles en tendances
31
Revivez la victoire du PSG contre Brest  (3-1)
  • Ligue 1
  • J4
  • PSG-Brest
Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)
20
Revivez Marseille-Nice (2-0)
  • Ligue 1
  • J4
  • Marseille-Nice
Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine