- C1
- 8es
- Atalanta-Real Madrid (0-1)
Ferland Mendy, la gauche caviar
Après Olivier Giroud avec Chelsea, un autre Français s'est distingué en inscrivant un golazo en Ligue des champions : Ferland Mendy. Tout cela s'est passé ce mercredi à Bergame et a enlevé une sacrée épine du pied du Real Madrid. De quoi rappeler pourquoi l'ancien Lyonnais a mis Marcelo sur le banc et qu'il compte bien faire pareil avec Lucas Hernandez en équipe de France.
Mettre un large sourire sur le visage de Zinédine Zidane n’est pas une chose aisée. C’est pourtant l’exploit qu’a réussi à réaliser Ferland Mendy à la 85e minute de cet Atalanta Bergame – Real Madrid en huitièmes de finale aller de Ligue des champions. Il faut dire que le double Z n’est pas le seul à avoir eu un rictus au moment de voir le latéral gauche français envoyer une merveille de frappe enroulée du droit au fond des filets. Un but aussi somptueux qu’improbable. Finalement, même le principal intéressé n’y croyait pas vraiment, comme il l’a confié après la rencontre au micro de RMC Sport : « Je ne savais même pas comment célébrer vu que c’était mon premier but en Ligue des champions. » Ferland Mendy a donc couru les poings serrés et la bouche grande ouverte en direction de Lucas Vázquez. L’ancien Havrais peut exulter : il est le grand bonhomme de cette rencontre. Non pas seulement parce qu’il a planté le seul but du match, mais parce qu’il a aussi permis aux Madrilènes d’évoluer toute la rencontre en supériorité numérique après avoir provoqué le carton rouge de Remo Freuler (17e). Bref, ne cherchez pas plus loin celui qui est reparti au vestiaire avec le trophée d’homme du match.
Marcelo, qui ?
Sergio Ramos, Marcelo, Dani Carvajal, Federico Valverde, Karim Benzema, Eden Hazard, Rodrygo. La liste des absents était longue pour le Real Madrid. Et si certaines absences ont causé des maux de tête à Zinédine Zidane, ce n’est pas le cas de celle de Marcelo. Même à 100%, le Brésilien se serait assis sur le banc avec un petit plaid pour admirer la partition de Ferland Mendy qui a, rapidement après son arrivée à l’été 2019, récupéré la place de titulaire. Un coup de force que l’ancien Lyonnais doit à la baisse de niveau de Marcelo, mais surtout à ses belles performances. Et c’est ainsi que lorsque le match relève d’une importance capitale – comme lors du huitième de finale de C1 perdu face à Manchester City -, le technicien français coche le nom de son compatriote plutôt que de celui qui lui a permis de soulever 3 Ligue des champions. Titulaire indiscutable cette saison, Ferland Mendy a pourtant connu un coup de mou en fin d’année 2020. Et alors que les médias espagnols parlaient d’un possible retour de Sergio Reguilón – envoyé à Tottenham avec une clause de rachat -, l’international (7 sélections) a répondu avec un but contre Getafe et un match XXL face à l’Atalanta Bergame. La meilleure des réponses en somme.
Les yeux dans les Bleus
Alexandre Lacazette peut en témoigner, Didier Deschamps accorde énormément d’importance aux matchs de Coupe d’Europe. Et force est de constater que Ferland a remporté la bataille des Mendy en cette soirée de Ligue des champions. Car pendant que le Madrilène faisait vivre un cauchemar à l’Atalanta, Benjamin, lui, voyait Pep Guardiola lui préférer un latéral droit en la personne de João Cancelo. De toute façon, dans l’esprit de DD, Ferland Mendy a déjà pris plusieurs longueurs d’avance sur le Citizen. Non, celui qui a été formé au Paris Saint-Germain se bat avec Lucas Digne et surtout Lucas Hernandez, qui semble rester dans l’esprit de Didier Deschamps le titulaire au poste de latéral gauche. C’est en tout cas ce qu’il semble avoir montré en alignant le Bavarois lors des deux chocs face au Portugal en Ligue des nations. Pourtant, comme Benjamin Mendy, c’est depuis le banc que Lucas Hernandez a vu le Bayern planter quatre pions à la Lazio en Ligue des champions. Et c’est probablement depuis ce même banc qu’il verra Ferland Mendy cavaler sur son couloir gauche lors de l’Euro qui arrive cet été.
Par Steven Oliveira