S’abonner au mag
  • Supercoupe UEFA
  • Real Madrid-Manchester United

Fellaini, poil dru

Par Maxime Brigand
4 minutes
Fellaini, poil dru

Pion central de la préparation estivale de Manchester United, Marouane Fellaini s'apprête à croquer dans sa cinquième saison chez les Red Devils. Si Galatasaray lui a tourné autour cet été, José Mourinho s'est opposé avec passion à son départ. Tout sauf une incompréhension.

Shurik’n s’était, lui aussi, déjà posé ces questions : opter pour la sueur ou la facilité ? Lutter ou s’enfuir ? Être de ceux qui grognent ou de ceux qu’on entend pleurer ? Pour répondre à la problématique tout sauf simple que peut représenter un départ, Marouane Fellaini n’a, cette fois encore, pas eu besoin de micro. Pour une large partie des supporters de Manchester United, cet été devait pourtant être le bon : après quatre années de loyaux mais pas toujours bons services, la boule de poils négociée à prix d’or par David Moyes en 2013 allait disparaître sous un coup de balai. « Impossible » , a préféré répondre José Mourinho, installé depuis plusieurs mois dans le fauteuil des fidèles de Fellaini. En réalité, le Portugais a enfilé ce costume dès son premier jour à Manchester. Souvenons-nous par exemple des mots choisis après la première sortie des siens en Premier League, à Bournemouth (3-1), en août 2016 : « J’ai toujours eu l’impression que Fellaini n’était pas apprécié par les supporters de Manchester United. Mais, s’il joue comme il l’a fait aujourd’hui, ils vont être obligés de l’adorer, car il a été très important pour nous. »

Ce jour-là, l’international belge avait cuisiné ce qu’il maîtrise le mieux : de la précision (98,7% de passes réussies), une dose d’agressivité et une prise de risques minimum. Soit, une recette suffisante pour toucher le seul jury qui compte aux yeux d’un footballeur. José Mourinho, son entraîneur, était alors convaincu et venait de lui donner sa confiance. L’histoire commença bien puis Manchester United trouva son équilibre avec Carrick, Herrera et Pogba avant de voir Marouane Fellaini reprendre les fourneaux dès le début de la seconde partie de saison. Au final, que faut-il retenir ? Les sifflets entendus comme lors de l’une de ses entrées contre Tottenham ? Non, bien entendu, il faut avant tout se souvenir de son but en demi-finale de League Cup contre Hull (2-0) en janvier, d’un autre contre Vigo en C3 et surtout de sa finale majuscule à Stockholm, face à l’Ajax, au printemps. Peut-être aussi qu’il faut relire ce que Moyes disait de lui à l’époque : « Marouane fera tout ce que vous lui demandez et à la fin, il vous dira merci. »

Marouane, l’Albatros

Voilà pourquoi José Mourinho a envoyé bouler Galatasaray et les autres il y a quelques semaines. « Ce serait plus simplement pour Galatasaray d’essayer de me recruter. S’ils ont besoin d’un coach, qu’ils tentent mais recruter Marouane ? Impossible » , a-t-il alors lâché en pleine visite à Oslo. Marouane Fellaini venait en plus de marquer contre Valarenga, bouclant là un été dont le nirvana aura été de claquer un foot avec Jamel Debouze au Marrakech du rire. Mais pourquoi tant d’amour ? Parce que Mourinho a compris comment et pourquoi utiliser Fellaini : pour saloper un match quand il le faut – ce que Motta était dans son Inter -, pour durcir le jeu, prendre de la hauteur mais aussi pour gagner, quitte à parfois sacrifier le style, ce qui n’a de toute façon bien souvent pas été la marque de la première version du United du Mou.

Au fond, aimer Fellaini, c’est adorer Baudelaire et son Albatros. Lorsque le ballon vit au sol, le Belge peine à le dompter. Avant tout parce que Marouane Fellaini est plus à l’aise avec ses ailes qu’avec ses pattes. Oui, c’est singulier dans un sport qui ne consacre aux yeux du public que les otaries, mais c’est ce qui le rend si important et unique aux yeux de Mourinho. Le voilà donc de nouveau reparti pour un nouveau mandat avec des oreilles qui siffleront injustement et des coéquipiers qui le soutiendront logiquement comme Phil Jones qui adore raconter à tout le monde à quel point son pote Fellaini est formidable. L’arrivée de Nemanja Matić ne changera rien à ça. Chacun décide de ce qu’il est et Marouane a choisi d’être indispensable. Ça aussi, Shurik’n le savait.

Dans cet article :
Rúben Amorim devra faire plus avec moins à Manchester United
Dans cet article :

Par Maxime Brigand

Supercoupe d'Europe - Real Madrid-Manchester United
Articles en tendances
Logo de l'équipe France
Les notes des Bleus
  • Ligue des nations
  • J6
  • Italie-France (1-3)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus
13
Revivez Italie-France (1-3)
  • Ligue des Nations
  • J6
  • Italie-France
Revivez Italie-France (1-3)

Revivez Italie-France (1-3)

Revivez Italie-France (1-3)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Actus MUN

José Mourinho