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Fellaini, la touffe devenue tendance

Par Maxime Brigand
4 minutes
Fellaini, la touffe devenue tendance

Débarqué à Manchester United l'an passé avec une réputation de colosse en devenir, Marouane Fellaini a tout connu : les critiques sur un style non adapté à l'institution United, la lourde ombre de David Moyes et les blessures à répétition. Sauf que « Big Mo » s'est battu pour faire accepter sa touffe au milieu des Red Devils et devenir un indéboulonnable du onze de l'alchimiste Van Gaal.

Le bureau de David Moyes est plongé dans un silence mortel. Ce 2 septembre 2013, l’horloge indique 23h59 lorsque le téléphone du nouvel entraîneur de Manchester United sonne. Il ne reste plus qu’une minute avant la fermeture du mercato estival et la nouvelle tombe : le lendemain matin, Marouane Fellaini pourra être présenté à la presse avec le maillot des Red Devils sur les épaules. Après cinq saisons passées à Everton sous les ordres de Moyes, « Big Mo » tient son rêve, fruit d’une bataille exarcerbée avec ses dirigeants. À une minute près, ce transfert aurait pu ne jamais voir le jour. Fellaini n’aurait pas retrouvé David Moyes à Manchester et n’aurait peut-être jamais porté le maillot de United. Mais cette nuit-là, il a signé.

« C’était facile de dire que c’était de ma faute… »

Les images tournent en boucle dans la tête des observateurs. Celles d’un géant d’1m94, pas très élégant dans le jeu et techniquement limité, perdu au beau milieu des pelouses anglaises. Dès ses premières apparitions, Marouane Fellaini devient une cible privilégiée des observateurs. Manchester United ne se remet pas du départ de Sir Alex Ferguson, David Moyes est chaque semaine plus proche de prendre la porte, et Fellaini est, comme toute l’équipe, méconnaissable. « La saison dernière, l’équipe ne jouait pas bien. C’était facile de dire que c’était de ma faute, parce que David Moyes m’avait emmené dans ses bagages lorsqu’il a quitté Everton pour rejoindre Manchester United » racontait le Belge dans les colonnes du quotidien britannique The Times il y a quelques semaines.

Après un an dans l’ombre à Manchester, le gamin de Bruxelles représente à lui seul la différence entre Louis van Gaal et David Moyes. Hier symbole de la lose de l’Écossais, Fellaini a saisi la seconde chance offerte par le Batave pour devenir un pion irremplaçable du onze des Red Devils. Huit matchs et deux buts plus tard, il est redevenu rapidement le magnifique joueur qu’il était chez les Toffees. Celui capable d’être à la fois maître des airs et seigneur dans l’art de faire péter un plomb à l’adversaire. Comme avec Jack Wilshere il y a quelques semaines… Pourtant, le 12 août dernier, alors que le Napoli met la pression pour l’attirer en Italie, Marouane Fellaini est convoqué par Van Gaal avant la dernière rencontre de préparation contre Valence. Le Pélican souhaite régulariser la situation du milieu belge. « Quelques journaux ont affirmé que Louis ne voulait pas de moi, mais je connaissais la vérité, poursuit le Belge. Lorsque nous avons discuté ensemble, il m’a dit qu’il voulait que je montre ce dont j’étais capable, il voulait que je lui prouve que j’avais le niveau pour jouer à Manchester United. » Le pragmatisme du Néerlandais redonne confiance au chevelu.

Un soir à West Bromwich

Le rendez-vous marque un tournant dans la saison du Belge. Quelques heures plus tard, il donnera la victoire aux siens contre le FC Valence à la dernière minute (2-1). Le professeur Van Gaal attend, constate les progrès de son joueur à l’entraînement et le laisse ensuite se remettre d’une vilaine blessure à la cheville. Il lui offre dix minutes contre Everton début octobre et le lance la semaine suivante à West Bromwich. Les soldats mancuniens sont alors bougés et rentrent au vestiaire avec un retard d’un but. Fellaini est lancé dans le bain à la mi-temps et marque trois minutes plus tard d’un subtil enchaînement conclu d’une frappe sous la barre. Le grand Marouane court dans tous les sens, exhorte le public à regarder fixement son nom inscrit en lettres blanches sur son maillot. « Mo » est redevenu un joueur de Manchester United. Définitivement.

Il met aussi fin aux moqueries sur les réseaux sociaux. Quelques minutes avant ce but, le Twitter officiel de West Bromwich Albion s’était fendu d’un : « Fellaini vient d’enlever son survêtement, heureusement il y a les couleurs de Manchester United dessus » . Depuis cette soirée, le Belge est l’un des facteurs X du United de Van Gaal. Avec lui, les Red Devils n’ont perdu qu’une rencontre (à City le 2 novembre 0-1), ont maîtrisé Arsenal à l’Emirates (2-1) et tenu en échec Chelsea (1-1). Sans lui, l’équilibre n’est plus le même et le jeu est plus brouillon, comme à Tottenham dimanche dernier (0-0). Hors football, Marouane Fellaini s’est même découvert un goût inconnu pour la fête avec notamment un anniversaire Flashing Lights, à Knokke, en compagnie d’Eden Hazard et Adnan Januzaj. Marouane vit, Marouane joue et Fellaini sourit. Et si c’était finalement lui, la bonne pioche du mercato de Van Gaal ?

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