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Felipe Saad : « Dans la tête du Strasbourgeois, il y a le Racing et la cathédrale »

Propos recueillis par Nicolas Kssis-Martov
Felipe Saad : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Dans la tête du Strasbourgeois, il y a le Racing et la cathédrale<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Brésilien et vrai Français d'adoption, Felipe Saad fréquente nos pelouses et zigzague dessus depuis huit ans. Habitué des clubs en quête de remontée et de rédemption, il vient de rejoindre le Racing Club de Strasbourg, après un passage à Caen ou il fréquenta autant le stade Michel-d'Ornano que la bibliothèque universitaire sur le campus. Alors que le club alsacien conserve une place exceptionnelle dans le cœur et l'existence du foot tricolore, le voilà donc sur le front du Rhin pour écrire une nouvelle page d'histoire de cette vénérable institution. Et tout commence donc en National, dans le vrai championnat d'un pays qui ne s'est toujours mis que modérément au professionnalisme…

Comment s’est négociée ton arrivée à Strasbourg cette année ?

C’est assez simple. J’étais à Caen l’an dernier et mon contrat s’est terminé, et il n’a pas été renouvelé. À mon retour du Brésil, la proposition du Racing est arrivée entre mes mains via un agent. Après, j’ai été en contact avec le staff et la direction. Leur projet m’a convaincu.

Question bateau : pas trop peur du climat ?

Cela fait quand même un bout de temps que je suis arrivé et installé chez vous. Je prévois quelque chose de similaire aux intempéries que j’ai connues quand j’appartenais à Évian Thonon Gaillard. Mon passage là-bas fut peut-être une sorte de préliminaires aux hivers alsaciens, je suppose. Après, je dois avouer que depuis quelques jours, les températures commencent à se refroidir sérieusement pour les entraînements…

Qu’est-ce tu connaissais vraiment de ce club avant d’y arriver ?

D’abord, j’ai plusieurs fois joué contre eux quand j’évoluais à l’En Avant Guingamp, il ne m’était donc pas totalement inconnu. Je savais qu’il s’agissait d’un club mythique du football français, comme tous les championnats en possèdent quelques-uns qui ont marqué leur passé. Ensuite, je me suis renseigné de mon côté. J’ai découvert les difficultés financières et autres, auxquelles il a été confronté, les problèmes qu’il a rencontrés avec un précédent président qui apparemment n’avait pas trop bien fait le job, la situation délicate dans laquelle il s’était retrouvé en conséquence. Depuis deux ou trois ans, avec Marc Keller, le nouveau président, il existe une réelle volonté de conduire un renouveau de cette belle maison. J’aime cette idée. Plus largement, j’ai été également séduit par le côté historique, y compris pour ce qui concerne la ville.

Comment décrirais-tu le fossé entre le niveau de la L1 et celui qui existe en National ?

Tout d’abord, je dois dire qu’au quotidien, je ne l’ai pas trop ressenti dans le club, je veux dire en matière d’infrastructures ou d’organisation, d’encadrement, etc. En tout cas, rien de très différent de ce que je vivais quand j’étais encore au Stade Malherbe par exemple. Toutefois, sûrement que le Racing demeure atypique à ce niveau de compétition. En revanche, lors des matchs, effectivement tu observes plus de déchets techniques ou moins de conscience tactique…

Autre particularité, au niveau de l’ambiance, tout le monde semble admettre que la Meinau possède le public et les supporters les plus nombreux et actifs en National, tu confirmes ?

C’est vrai que cela se révèle assez impressionnant d’être confronté à une telle fréquentation, qui dépasse souvent la moyenne de la plupart des clubs de L2, voire de certains pensionnaires de L1. Quand tu te retrouves au milieu d’un derby en troisième division contre Colmar devant 25 000 personnes, impossible de ne pas être scotché. Après, pour ma part, justement, lors de cette confrontation, j’ai plutôt éprouvé de la tension et de la crainte que de la ferveur, jusqu’à ce que l’on marque en tout cas. Après, les supporters sont vraiment derrière nous, avec beaucoup de passion, en positif. Pour moi, s’il existe effectivement une pression énorme ici autour du club, je la situerais plutôt de « l’extérieur » que des tribunes. J’ai l’impression qu’il se manifeste beaucoup d’attente désormais que les choses se sont normalisées, une exigence qui s’exprime notamment dans la presse régionale.
J’ai signé pour deux ans, alors pourquoi pas ensuite envisager une fin de de carrière ici.

Puisque nous parlions derby alsacien, comment appréhendes-tu celui contre le FC Kronenbourg, encore plus proche voisin du Racing ?

Oui, c’est marrant. Le tirage au sort avait eu lieu un lundi, et le lendemain dans les vestiaires, après l’entraînement, Abdel Belahmeur, qui est un enfant du coin, nous a expliqué l’enjeu, ce que cela pouvait signifier. Il nous a décrit une très bonne équipe de foot amateur. Nous devons jouer chez eux, je crois que cela sera sur un synthétique. J’imagine qu’il faut s’attendre à un match difficile.

Tu évoquais le statut du club, peut-on vraiment toujours affirmer que le Racing demeure un club à part ?

Oui, c’est indéniable. Il conserve le rôle d’une véritable institution en Alsace. Je ne l’avais jamais ressenti à ce point autre part en France. Peut-être un peu à Guingamp, mais davantage à une échelle départementale, certainement pas pour toute la Bretagne et pour tous les Bretons. Dans la tête du Strasbourgeois, il y a le Racing et la cathédrale, presque millénaire. Cet attachement ne se retrouve pas que dans la capitale régionale, même dans les petits villages, tu peux constater cet amour pour les couleurs du club, pour ce qu’elles représentent ou incarnent. Quand les supporters s’adressent à toi, en tant que joueur, tu mesures à quel point cela compte, tout ce patrimoine, et combien il faut vite remonter en L2. Pour un club en National, c’est impressionnant.

Justement, quelle est ton ambition sous tes nouvelles couleurs ?

Tout d’abord pour le club globalement, la montée cette saison, revenir chez les pros, c’est le projet que défend le président Keller, et je partage cette visée. On va essayer d’y arriver en 2016 avec ce mélange de joueurs venus du monde amateur, de gars du cru, de personnes comme moi avec plus d’expérience, en espérant que l’amalgame se réalise. J’ai signé pour deux ans, alors pourquoi pas ensuite envisager une fin de de carrière ici.

Pour terminer, tu as un regard assez décalé sur le foot, tu as dû suivre la crise que traverse la FIFA. En tant que Brésilien, tu soutiens la candidature de Zico ?

Franchement, je ne peux pas vraiment me prononcer. Bien sûr, je respecte énormément l’homme et le footballeur, ce qu’il a accompli au Brésil par la suite, je ne connais cependant pas son programme, ce qu’il désire accomplir. J’aurais bien du mal à me positionner. J’ai seulement lu le livre de Michel Platini durant les vacances. Néanmoins, selon moi, l’essentiel reste le besoin pressant d’effectuer un grand nettoyage au sein de l’institution, de renouveler les hommes, de changer les choses. Cela devient urgent, on ne peut pas continuer comme ça.
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Propos recueillis par Nicolas Kssis-Martov

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