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ACTU MERCATO

Felipe Melodrame

Par Florian Cadu
Felipe Melodrame

Parti à Palmeiras dans la plus grande discrétion, Felipe Melo a quitté l’Italie sans dire au revoir. Sans gagner de titre non plus. Sur un simple carton rouge. Triste fin pour celui qui ne reviendra plus jamais.

L’histoire s’est donc terminée de cruelle manière. Comme s’il avait été poussé dehors par des forces extérieures. Comme s’il était destiné à quitter son équipe par la petite porte. En ce 18 décembre 2016, l’Inter mène sur le plus petit des scores à Sassuolo quand Felipe Melo casse une contre-attaque de manière illégale, comme il sait si bien le faire. L’arbitre n’hésite pas et sort un deuxième jaune, synonyme d’expulsion. Le milieu a beau écarter les bras, jouer des mains et (sou)rire jaune, il est trop tard. Sa première (et seule) titularisation de la saison en Serie A s’achève en eau de boudin. Se doute-t-il alors qu’il s’agit de sa dernière apparition en Europe ? Peut-être. Peut-être pas. Toujours est-il que ce sera l’ultime image qu’il laissera de lui.

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Après tout, elle caractérise bien le jeu du rugueux milieu de terrain. Exclu à trois reprises en championnat depuis octobre 2015, le Brésilien n’a jamais fait dans la dentelle, et a toujours assumé son rôle de briseur d’occasion. « Le deuxième avertissement n’a pas lieu d’être, réagira de son côté Stefano Pioli. Melo est un joueur de caractère, mais compte tenu de l’expérience qu’il a, il doit apprendre à se maîtriser, même si le second jaune n’est pas mérité. » Un joueur de caractère, très clairement. Un homme qui ne se satisfaisait donc pas du rôle de figurant imposé par son entraîneur. Avec 175 minutes en Serie A (une titularisation et quatre bouts de match) et 324 en Ligue Europa, le Sud-Américain représentait encore moins qu’un second choix. Pas acceptable pour celui qui a toujours été aligné d’entrée au moins vingt fois par saison en championnat depuis 2007.

Sa contusion du genou en octobre n’a rien arrangé et pourrait servir d’excuse, mais là n’est pas l’essentiel. Melo est un compétiteur né et veut compter dans une équipe. Alors, il a fait le choix de casser son bail, partir sans un au-revoir, et quitter l’Europe, qu’il avait rejointe il y a douze ans, pour retourner dans son pays de naissance, à Palmeiras, où trois ans de contrat l’attendent.

« Je suis vraiment impressionné par l’affection des fans, a tout de suite charmé le joueur lors de sa présentation officielle.Avant de signer, ils m’ont fait me sentir l’un d’entre eux, et cela fait la différence. Pour moi, ce retour au Brésil constitue un rêve.(…)J’ai un âge qui me permet encore de courir et de faire ce que j’aime le plus sans problème majeur. Je suis très honoré, et je remercie Dieu pour cette opportunité. » C’est dit, Pelipe Melo est ravi de revenir aux sources. Pourtant, l’aventure avec l’Inter avait plutôt bien débuté. Arrivé en provenance de Galatasaray, avec lequel il a disputé plus de cent cinquante rencontres, Felipe Melo s’intègre parfaitement à sa nouvelle team, en devenant même l’un des leaders du groupe malgré ses trente-deux printemps. « L’Inter se doit de se battre pour le titre et de remporter des trophées » , annonce-t-il peu après son atterrissage en août 2015. Suivent vingt et une titularisations et des prestations un peu plus convaincantes que celles de son équipe, qui termine la saison à la quatrième place alors qu’elle avait mené la danse en début de saison.

Aucune récompense en Italie

C’est que le bonhomme connaît parfaitement le football italien. Avant son exil en Turquie, l’ancien de Majorque, Santander ou Almería fait ses gammes à la Fiorentina (2008-2009), puis accepte le défi de la Juventus, où il est élu Bidon d’or avant de rayonner lors de sa deuxième saison. Inexplicablement, le natif de Volta Redonda quitte alors la Serie A pour le championnat turc. C’est là tout le paradoxe d’un joueur capable d’être à la fois passeur décisif, buteur contre son camp et expulsé lors d’un quart de finale de Coupe du monde (en 2010 contre les Pays-Bas) : son profil de gagneur ne l’aura fait triompher qu’en Turquie (trois championnats, deux coupes) et au Brésil (un championnat, une coupe), mais pas en Italie (zéro titre). Son parcours européen gardera donc un goût d’inachevé. Comme son adieu à un pays qui l’a quand même aimé, mais auquel il n’a offert qu’un carton rouge pour lui dire « ciao » définitivement.

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