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Felipe Melo : pourquoi est-il si méchant?

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Felipe Melo : pourquoi est-il si méchant?

Blessé à la cheville contre le Portugal, Felipe Melo, 26 ans, 1m83 et 73 kilos devrait faire son retour contre les Pays-Bas. Pour le plus grand bonheur de son sélectionneur, Dunga, qui semble être le seul à apprécier le milieu de terrain.

Juste avant le début de la coupe du monde, Ciro Ferrara, ancien entraineur de la Juventus, sortait de son silence, et égratignait au passage Felipe Melo : « La suffisance avec laquelle il s’entrainait en énervait plus d’un. Et lorsque quelqu’un est antipathique, cela se remarque sur le terrain » . Comme un résumé de la saison du milieu de terrain brésilien à la Juventus. Arrivé en grande pompe l’été passé, Melo n’a pas trainé pour se mettre à dos une bonne partie du vestiaire et la grande majorité des tifosi bianconeri. Seuls deux, trois coups d’éclat, comme son but sur la pelouse de l’Atalanta en début de saison, venaient rappeler de temps à autre que l’homme a du talent sous la chaussette. Rien, cependant, pour justifier les 25 millions dépensés par les Bianconeri pour l’arracher à la Fiorentina. Et puis, il y a ce goût prononcé pour les déclarations fracassantes qui commencent par “moi je”, quand le style Juve prescrit modestie, labeur, et humilité. A son arrivée en provenance de la Viola, ennemi historique : « On me traite de mercenaire, je réponds simplement que je suis professionnel, que je veux gagner des titres, et que je fais mon métier » . En décembre 2009, le garçon se voit décerner l’équivalent du ballon de plomb : « Si j’étais vraiment le pire joueur de l’année, je m’inquièterais. Mais il s’agit d’une chose qui n’a aucune répercussion, même en Italie. On a déjà donné ce prix à des joueurs qui étaient la même année en lice pour le titre de meilleur joueur du monde » . Et en janvier, devant un scepticisme accru, il invite la société à lui faire confiance : « Je ne suis pas un imposteur » .

Le voyage en Afrique du Sud devait donc être la bouffée d’air pour évacuer tant d’incompréhension et remettre les pendules à l’heure. Une fois encore, les choses avaient mal commencé. Fin mai, sur le terrain d’entrainement de la Randburg High School où la Seleçao a établi son campement, le garçon se montre un peu trop viril lors d’une intervention sur Kakà, qui quitte ses partenaires malgré les excuses de Melo. Les premiers matchs du joueur vont dans le même sens : des fautes, des coups d’épaule, et un comportement qui frôle la méchanceté. Notamment contre le Portugal, où il se montre particulièrement rugueux, avant de laisser sa place pour blessure. Loin, bien loin des vertus prônées en dehors du terrain par un homme qui affiche fièrement son amour pour Jésus (comme beaucoup de ses coéquipiers, Felipe Melo est un athlète du Christ) et pour sa sa famille (marié, trois enfants). Un indice, cependant : il a choisi d’appeler son premier rejeton Lineker, en hommage au footballeur anglais, et est un adepte du vale tudo, cet art martial brésilien dans lequel tous les coups sont permis. Un chiffre, enfin, confirme la tendance : cette saison, Melo a pris douze cartons jaunes, en 29 matchs de championnat. Les amateurs de football champagne repasseront. La bouffée d’air salvatrice également.

C’est qu’au pays, les critiques vont bon train. Après le vilain match de Melo contre les Portugais, la presse et l’opinion publique s’en sont donné à cœur joie. Trop nerveux, trop fautif. « Felipe Melo était trop occupé à imiter les gestes de Mortal Kombat pour jouer au football » , voilà le commentaire de Mauro Beting, éditorialiste de Globoesporte. Alors quoi ? Le secret tient peut-être dans la relation privilégiée qu’entretient le natif de Rio avec son sélectionneur, dont il est devenu le chouchou. Comme Dunga, Melo est dur sur l’homme, et comme Dunga, Melo se charge de faire le sale travail : jouer devant la défense, la protéger, et permettre ainsi aux artistes restés en attaque d’envoyer du rêve. « Un comme Melo, je me l’emmènerai partout. C’est un dur, c’est vrai. Mais c’est un guerrier loyal » , juge le sélectionneur, qui jure que ses coéquipiers l’adorent. Il espère donc vivement récupérer son homeboy avant le quart de finale contre les Pays-Bas. Car Dunga le sait : pour gagner des compétitions, il est toujours bon d’avoir un Francis Llacer dans son équipe. Et c’est encore mieux quand il a du ballon.

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