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Feghouli : « Rajevac, peut-être une erreur de casting »

Propos recueillis par Chérif Ghemmour et Ronan Boscher, à Londres.
Feghouli : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Rajevac, peut-être une erreur de casting<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Démission de Rajevac à la tête des Fennecs et un West Ham moribond : Sofiane Feghouli revient sur ce début de saison compliqué.

La trêve internationale a été mouvementée en Algérie. Le match nul contre le Cameroun a laissé quelques traces…Oui. Malheureusement, on a mal commencé nos qualifs avec ce nul à domicile contre le Cameroun. On est bien rentrés dans le match, mais c’est vrai que l’équipe n’a pas fait une grande rencontre dans l’ensemble. Dans une phase de groupes, le premier match est toujours super important. On a encore nos chances, il reste cinq matchs. On a un déplacement difficile au Nigeria qui nous attend en novembre. Il va falloir tout de suite rebondir parce que, en cas de défaite, ça deviendra déjà très compliqué de se qualifier. On le sait.

Vous n’avez déjà plus de sélectionneur, Milovan Rajevac ayant démissionné après cette rencontre contre le Cameroun. Pourquoi ça n’allait pas ?Avec le coach, ça a été difficile dès le mois de septembre. Pour son premier match, contre le Lesotho, on s’est aperçus tout de suite que ça ne passait pas vraiment avec les joueurs. Dans la communication, les méthodes… Il ne connaissait pas le nom des joueurs, leurs positions. Donc, ça devenait très difficile. Les joueurs ont fait le boulot et c’est tout à leur honneur. Et puis il y a eu ce match contre le Cameroun. La préparation a vraiment été délicate. On avait très peu de renseignements sur l’adversaire, on a peu travaillé tactiquement. En gros, on n’a pas travaillé comme on devait. Ensuite, les vingt-trois joueurs ont pris leurs responsabilité. On a envie d’aller au Mondial, on en a discuté entre nous et on a fait remonter les informations à la Fédération, parce que c’est elle qui gère ces situations de crise. Il nous reste cinq matchs et on a pensé que la meilleure solution, c’était de discuter de tout ce qu’il s’était passé, de faire un point. Puis le président de la Fédé s’est réuni avec le staff technique, l’entraîneur. On a tous discuté en famille, tranquillement, pour comprendre les choix. Ensuite, on s’est aperçus qu’il y avait peut-être eu une erreur de casting de la Fédération concernant Rajevac. Mais on ne leur en veut pas du tout. Ça arrive. Faut avancer désormais. On attend un nouveau sélectionneur pour les cinq matchs qu’il nous reste.

Je ne sais pas si l’entraîneur est arrivé préparé ou non, mais nous, les joueurs, on était vraiment surpris du contenu, du travail, de sa manière de gérer l’effectif.

Le président de la Fédé a évoqué un débat « un peu chaud » entre Rajevac et vous, sitôt la rencontre contre le Cameroun terminée. La presse algérienne parle d’altercation entre les joueurs cadres, dont tu fais partie, et lui. On est des compétiteurs. Là, on a vu qu’on n’avait pas réussi à battre le Cameroun, qui était quand même prenable. Donc on était forcément déçus et en colère, comme ça peut se passer partout, parce qu’on est les premiers à vouloir aller au Mondial. Après, j’ai entendu des choses très déplacées, méchantes, de la part de la presse algérienne. Ça ne peut que nuire au groupe et au staff de parler de la sorte sur nous. Je peux vous dire que tous ces gens ne connaissent pas la vérité. Il faut qu’ils reprennent leurs esprits, qu’ils n’oublient pas le passé. Les mêmes joueurs, hier adulés, sont critiqués aujourd’hui. Nous, on va continuer à donner le maximum, parce qu’on donne le meilleur de nous-mêmes à chaque rencontre. Dans ce groupe, il n’y a personne qui se prend pour une star ou je ne sais quoi. J’ai tout entendu et, franchement, certains propos ont été blessants, alors que tout ce qu’on a lu, c’est vraiment, vraiment faux.

Il est notamment raconté que vous auriez viré Rajevac des vestiaires après la rencontre.C’est un peu gros quand même, non ? Même si tout ce qui se passe dans un vestiaire doit rester dans l’intimité du vestiaire, je peux vous dire que ce n’est jamais allé jusque-là. Nous, les joueurs, on n’a aucun pouvoir décisionnaire sur le choix de l’entraîneur. Peut-être que ça se passait comme ça il y a trente ans, mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. On n’a pas de moyen de pression particulier. On a juste fait remonter les informations qu’on avait, soit le détail de ce qu’il s’est passé aux entraînements, pendant la préparation, les tactiques, les positions. L’entraîneur demandait du temps et, d’après ce qu’il a dit en conférence de presse, ce n’est même pas lui qui avait fait sa liste de joueurs. Je ne sais pas si l’entraîneur est arrivé préparé ou non, mais nous les joueurs, on était vraiment surpris du contenu, du travail, de sa manière de gérer l’effectif.

L’image que certains essaient de donner de moi ou mes coéquipiers algériens est totalement fausse.

Toi, tu ne jouais pas par exemple contre le Cameroun. C’était une source de tension ?Jouer, pas jouer, titulaire, banc, je n’en ai pas fait un problème. Tous ceux qui étaient à Blida (lieu de la rencontre Algérie-Cameroun, ndlr) vous le diront. Même pour les trois minutes où je suis entré, j’étais à fond dès mon échauffement et ensuite sur le terrain. Je n’ai pas d’ego avec la sélection nationale, je joue pour le drapeau et je ne réfléchis pas à mon cas personnel. Je suis le premier dans le vestiaire à encourager mes frères de la sélection, pour gagner les matchs. L’étiquette ou l’image que certains essaient de donner de moi ou mes coéquipiers est totalement fausse. C’est important de le signaler et d’arrêter les histoires venues d’ailleurs, pour vendre des journaux.

Revenons à West Ham. Même si vous êtes sortis de la zone rouge le week-end dernier (victoire sur le terrain de Crystal Palace, ndlr), les débuts sont compliqués. Pas de panique à bord ? Tous les jours, je suis là, je vois comment ça se passe. Je suis confiant pour la suite de la saison, au vu de la qualité des joueurs qu’on a, des efforts du staff pour redresser la situation. Maintenant, faut être solidaire et avoir ce brin de réussite pour pouvoir enchaîner les victoires et emmagasiner de la confiance. Ça va tourner tôt ou tard pour nous. Et je crois que ça a déjà commencé à tourner.

À West Ham, Slaven Bilić est l’homme de la situation.

Quels changements le staff de West Ham a apportés pour essayer de retourner la dynamique ?Le staff est plus pointilleux au niveau tactique. Le coach nous fait plus bosser là-dessus, a davantage orienté ses séances sur cet aspect-là, pour ne pas commettre des erreurs de déplacement. On essaie de mettre davantage d’intensité, de concentration, d’exigence, dans tout ce qu’on fait, pour arriver plus confiants le jour du match. C’est un peu de tout ça. Et puis, il y a eu des blessures et le manque de repères entre nous, qui a un peu déstabilisé l’équipe en début de saison. Les choses vont rentrer dans l’ordre, j’en suis sûr. Ça ne m’inquiète pas du tout.

Slaven Bilić a fait partie, au même titre que Payet ou Leicester, des bonnes surprises de la dernière saison de Premier League. Il est comment Bilić au quotidien ?De ce que je vois depuis que je suis là, il responsabilise les joueurs, les implique énormément. De toute façon, ce sont toujours les joueurs sur le terrain qui font le taf. Bilić délègue et se rend toujours dispo s’il y a un problème ou autre à discuter. Sa porte est toujours ouverte. Dans ses séances d’entraînement, il insiste beaucoup sur l’intensité à mettre. C’est primordial pour lui. Après, quand une équipe n’a pas de résultat, c’est toujours difficile de mettre en place un réel projet, mais il est de plus en plus pointilleux tactiquement pour qu’on aille chercher ces résultats. Comme contre Crystal Palace. Bilić, c’est l’homme de la situation.

Ça ne t’inquiète pas, ton faible temps de jeu à West Ham ?Bilić me connaît depuis un moment déjà, il connaît déjà mes qualités, et il a confiance en moi. Après, moi, j’étais blessé pendant un mois, donc je suis revenu petit à petit avec l’équipe. Pas de quoi s’alarmer. Vraiment pas.

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Propos recueillis par Chérif Ghemmour et Ronan Boscher, à Londres.

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