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FC Barcelone, a fucking grace

Par Simon Capelli-Welter
FC Barcelone, <i>a fucking grace</i>

2008-2009 est une année orgiaque pour le club catalan, une année placée sous le signe du Pep et du sextuplé. Une année en forme de fête, qui a ravi le monde entier, et pas mal énervé le reste.

La saison 2008-2009 du FC Barcelone commence par un gros changement dans la continuité. Mieux, dans la tradition. Pour succéder à Frank Riijkard, à sa tête depuis 5 ans, le plus qu’un club choisit Pep Guardiola. Son ancien cerveau sur le terrain, le 4 de la Dream Team de Cruijff, ok ok, mais un novice sur le banc. Résultat ? Un sextuplé unique dans l’histoire du football. Ligue des champions, championnat d’Espagne, Coupe du Roi, Supercoupe d’Europe, Supercoupe d’Espagne et Coupe du monde des clubs. Une impression de domination rarement vue à ce niveau. Une qualité de jeu très rarement atteinte, mais également une polémique comme on en fait peu, suite à ce fameux duel contre Chelsea en demi-finales de la Champions. Bref, une saison pleine. Toutes compétitions confondues, le bilan du Mes est le suivant : 42 victoires, 12 nuls et 5 défaites ; 156 buts inscrits pour 52 buts encaissés. Ouf.

En début de saison, Guardiola tranche dans le vif et décide de se séparer de Deco (vendu à Chelsea) et Ronaldinho (au Milan). Eto’o est à deux doigts de quitter le club. Mais non. Le rejoignent Dani Alves et Seydou Keita from Séville, Piqué de retour de sa purge à United, Hleb depuis Arsenal, Cáceres de Villarreal. Et puis Pep fait monter trois jeunes de la Masia : Pedro, Víctor Sánchez, et un certain Sergio Busquets (dit aussi Lulu les grandes guiboles). La saison démarre pourtant moyennement, avec une défaite contre Numencia et un nul tout piteux contre Satander. Guardiola est déjà discuté. Mais ensuite, son équipe enchaîne comme Froom dans le Ventoux ; des victoires à la pelle, et déjà 34 buts plantés à la dixième journée. Le Barça est vite sacré champion d’hiver avec 50 points sur 57 possibles (16 victoires, 2 nuls et 1 défaite), battant ainsi le record absolu de points à mi-saison, jusque-là détenu par le Real Madrid lors de la saison 2007-2008. Il bat également le record de victoires consécutives à l’extérieur avec 8 en championnat et 13 en tout. L’équipe marque plus de 3 buts par match de moyenne en championnat (65 buts en 21 matchs). Lionel Messi est à la mi-saison à 21 buts en 24 rencontres. Messi qui, d’ailleurs, inscrit le 5000e but de l’histoire du Barça, le 1er février 2009, en entrant à la 58e minute et en claquant un doublé, alors que l’équipe est menée 1-0 à Santander.

Entre-temps, début décembre, le club s’est farci Estudiantes en finale de la Coupe du monde des clubs. Mené 1-0, le FCB revient d’abord grâce à Pedro, puis arrache le trophée sur un but de Messi dans les arrêts de jeu.

Vidéo

Et en Champions, c’est la même musique. Des poules peinardes, un petit accroc 1-1 à l’aller, à Gerland, puis un 5-2 dans la bouche de Lyon lors du huitième de finale retour. En quarts, le Barça reçoit dès l’aller, et le Bayern s’en prend quatre dans la poire. L’impression d’être intouchable n’a pas été aussi forte depuis les chevaliers d’or. Le 2 mai, c’est le Clásico. Tu parles d’un Clásico. Doublé de Titi, doublé de Messi, bim bam boum, et un 6-2 qui s’abat comme un avion de chasse sur la Maison Blanche.

Vidéo

À quatre journées de la fin de la Liga, le Barça a sept points d’avance, et le Real n’avait pas encaissé six buts à domicile depuis les années 30.

6 mai 2009, Stamford Bridge. Demi-finale de la Ligue des champions, 93e minute de jeu. On clique.

On se rassoit, merci. La folie.

Chacun son avis, mais une chose est certaine, ce Barça vit une saison historique. Le 1er mai, bingo pour une vingt-cinquième Coupe du Roi face à l’Athletic Bilbao, onze ans après sa dernière victoire. En réponse au précoce but de Toquero, le Barça joue à Puissance 4 : un pion de Yaya, un de Leo, un de Bojan et le dernier de Xavi pour gagner la partie. Arrivent le 27 mai, et la finale de Ligue des champions. Arrive Manchester. Repart le Barça. Eto’o dès la dixième, puis la soixante-dixième et ce but de la tête de Messi, perché entre Vidić et Ferdinand.

Tout au long de cette historique saison, Pep aura remis au goût du jour le mythique football total inspiré par Cruijff et ses orange mécaniques. Pressing, engagement, récupération, fluidité, fluidité, fluidité. Et un niveau de technique quasiment jamais vu sur un terrain de foot. Une domination totale, une balle toujours catalane. Sans arrêt, sans accroc, sans perte de balle. Une saison passée à démontrer son savoir-faire, et à écouter les louanges de toute la planète foot, les critiques des haters du reste du monde. Une partition maîtrisée à la perfection, peut-être même trop. L’homme sage qu’est l’un d’entre nous le dit lui-même : le mieux est l’ennemi du bien. Mais l’homme singe que nous sommes tous ne peut que reconnaître la qualité supérieure de cette équipe pour qui tout paraît simple, si simple, que cela ne peut que relever du génie.

La méthode Pep marche si bien que le seul reproche qu’on peut alors lui formuler est un comble : celui de trop dominer son sujet et ses rencontres. Au point qu’il ne s’agisse plus de matchs de football, mais de représentations théâtrales d’une équipe sans égal, opposition, ni partage. Cette année-là, et pour sa première saison, l’élève a fait mieux que le maître, si Johan Cruijff avait créé le football total, Pep a inventé le foot totalitaire. Dès 2009, il était évident qu’il allait partir en Bavière.

Milan-Liverpool, de nouveaux chapitres à écrire

Par Simon Capelli-Welter

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