- Ligue des champions
- J3
- Groupe F
- Marseille/Naples (1-2)
Fanni sous le baby, Mertens à l’ouverture
D'abord Romao et Cheyrou, puis Fanni et toute la défense marseillaise, l'OM a coulé ce soir. Le milieu napolitain est sans pitié.
Marseille
Mandanda (7) : Sans lui, l’addition aurait pu être bien plus salée. Avec lui, bon ben, y a quand même 2-1.
Diawara (4) : Pas très rassurant, pris par le vent, puis les premières attaques italiennes dès le début de match, il a confirmé sa petite forme tout au long de la rencontre, même s’il a failli ouvrir le score d’un gros coup de casque, avant que tout ne se délite.
Nkoulou (5,5) : Forcément fragilisé par le reste de cette dernière ligne marseillaise, il s’est donné à fond, mais n’a pas su hausser le niveau et remobiliser les siens face à la vitesse d’exécution des attaques italiennes. Comme les autres, il a pris deux balles.
Morel (4,5) : Pas si naze, il a même réussi un centre, il n’a pas non plus rassuré son monde. Heureusement pour lui, mais malheureusement pour tous les autres, il y avait Rod Fanni pour prendre le rôle du latéral boulet.
Fanni (sous le baby) : Les courants d’air laissés dans son couloir ont rivalisé avec ceux soufflés par le vent de ce soir. Sorti blessé (au moins dans son ego) en début de seconde mi-temps pour Abdallah. Qui, aussi grand soit-il, n’y pouvait pas grand-chose.
Cheyrou (4) : Titulaire surprise à la place d’Imbula (facettes) dans ce duel entre deux schémas similaires (4-2-3-1 contre 4-2-3-1), il a vite été complètement débordé. Puis noyé, carrément avec du ciment aux pieds et tout, comme tout le milieu marseillais. Une histoire de tradition.
Romao (4,5) : Romao ne devait pas mourir ce soir, mais il n’a pas trop eu le choix. Au moins, ce fut silencieux.
Ayew (5,5) : Contraint de beaucoup défendre son côté gauche, il est ensuite, autour de l’heure de jeu, encore à 1-0, venu se recentrer au milieu quand Élie Baup est passé en 4-3-3. Il a tout de suite apporté, plus en tout cas que sur le côté. Comme en témoigne son joli but, trop tardif. Dommage.
Valbuena (5) : A touché plus de ballons dans le premier quart d’heure de la seconde mi-temps que durant l’ensemble de la première. En vain. Bien pris en tenaille par la doublette Inler – Behrami, il n’a pas connu le répit, même quand il allait chercher de l’air sur les côtés. Mort étouffé.
Payet (3,5) : Pas vu non plus. Remplacé par Thauvin.
Gignac (4) : Dans une telle configuration, seul devant, APG ne pèse pas assez. Un comble. Il aurait pu se rattraper défensivement ; il a pris une vraie soufflante de la part de Baup. Sans doute parce qu’il était devant le banc marseillais. Remplacé par Jordan Ayew, qui a eu le temps de filer un passe décisive au grand frère et prendre son jaune.
Naples
Reina (7 sur 7) : « Oh les gars, vous me recevez ? Je m’emmerde sec, moi, pas vous ? »
Fernandez (7 sur 7) : « Écoute, un peu quand même, ouais. »
Albiol (7 sur 7) : « Pareil. Soirée pépère, un peu trop même. Heureusement qu’ils nous ont filé des talkie-walkies pour tuer le temps. » Et puis est venu, un peu de nulle part, ce but d’André Ayew. Les trois compères ont alors dû s’employer pour défendre leur but d’avance. Bon, pendant cinq minutes, hein…
Armero (6,5) : Un Colombien jouant à Naples aime forcément monter le long de sa ligne. Il s’en est foutu partout le con.
Maggio (6) : Ce soir, Maggio a passé une bonne soirée. Des petits replacements, des petites montées, la foulée sereine, la banane aux lèvres, le contrat rempli. Ce soir, Maggio rit.
Inler (6,5) : À la base de la suractivité, à la limite de l’agression, du milieu napolitain, lui et ses copains ont vite calmé leurs adversaires. Ensuite, une fois le territoire occupé, ils ont assuré les bases. Échanges, commerce, gestion des affaires courantes, fautes tactiques, coup de pression. Avec un Inler toujours dans les bons coups.
Behrami (6) : Pareil que son collègue, mais en moins tranchant. En même temps, il n’y avait pas forcément besoin de s’y mettre à deux pour dézinguer.
Hamšík (6) : Dans ce rôle de faux dix qui, depuis l’axe, prend les espaces, Valbuena est très fort, Hamšík encore meilleur. Petit Vélo inférieur à un mec qui a la tête du chanteur de Scooter, forcément.
Mertens (6,5) : Prises d’espaces, de balle, de bonnes décisions, le Belge fut meilleur Napolitain en début de match, puis en milieu de match, puis un peu moins quand même par la suite.
Callejón (6) : Incisif et tranchant, raffiné et précis, comme sur son but. S’est cependant ensuite contenté du service minimum.
Higuaín (6,5) : Un duel raté face à Mandanda certes (justement sa limite qui fait que le Real a bien voulu s’en séparer), mais parfait de justesse dans tout le reste du jeu (ce qui fait qu’on ne comprend pas pourquoi le Real l’a lâché), comme en témoigne son changement d’aile pour Callejón à l’opposé sur le premier but napolitain. Encore un super match du pivot argentin : altruiste, visionnaire, bien placé, appliqué en défense pour gêner la relance marseillaise, Gonzalo a fait un match plein.
Zapata (5,5) : D’un bel enroulé sur un modèle de contre, il a enterré tous les espoirs olympiens de révolution. Viva Zapata ?
Le vent d’est (8) : Le vent l’emportera. Marseille peut-être une autre fois.
Par Simon Capelli-Welter