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Face à Manchester United, Paris doit capitaliser sur son Final 8
Le PSG démarre sa campagne de Ligue des champions face à Manchester United ce mardi au Parc des Princes. Un gros rendez-vous d’entrée qui doit permettre à Paris d’affirmer, sur le terrain, son statut de finaliste de la dernière édition.
Il existe de nombreuses façons d’entretenir son costume de soirée. Il est coutume de le brosser, de l’aérer ou même de lui donner « un bain de vapeur » pour lui accorder une seconde jeunesse avant de le renfiler. Si l’OM a dû mettre un petit coup de polish sur ses tenues de gala après sept ans d’absence en C1, les vestes et pantalons des joueurs parisiens sentent quant à elles encore le soleil de Lisbonne du mois d’août dernier. Celui-là même qui avait mis en lumière le parcours historique du PSG jusqu’à cette finale face au Bayern, qui avait permis aux hommes de Thomas Tuchel de découvrir à quoi ressemblait le duel contre le boss de fin. Contrairement aux saisons précédentes, Paris a gagné plus qu’il n’a perdu au moment de faire les comptes. Cette épopée européenne a montré qu’il y avait encore des améliorations à faire pour soulever la couronne, mais aussi que Paris pouvait prétendre à un autre statut que celui du « nouveau riche qui balance des millions par les fenêtres pour se faire sortir en quarts » qu’on lui attribue encore trop souvent. Et c’est déjà pas mal.
« Beaucoup de choses ont changé »
Dans les entrailles du Camp des Loges ce lundi, Thomas Tuchel voulait regarder de l’avant. Et faire table rase du passé, le bon comme le mauvais. L’objectif est maintenant de capitaliser sur cet été à Lisbonne sans se croire déjà arrivé, et ne plus avoir à reparler de ce désastre de mars 2018 où Manchester United était venu faire sombrer un PSG qui se voyait déjà qualifié en quarts. « Beaucoup de choses ont changé (depuis cette rencontre), expliquait le coach parisien en conférence de presse. On a fait une saison extraordinaire l’an passé en C1, ça donne beaucoup de confiance. Maintenant, le défi, c’est de ne pas se reposer sur ce parcours et le défi est de recommencer, prouver encore, montrer qu’on est capables de surmonter ce groupe très difficile. »
Mine de rien, il va falloir remettre le pied à l’étrier sans Marco Verratti, Leandro Paredes, Thilo Kehrer, Juan Bernat ou encore Mauro Icardi tous blessés. Sans Edinson Cavani, meilleur buteur de l’histoire du club, qui a rejoint les Red Devils (mais qui ne sera pas du déplacement), sans Eric Maxim Choupo-Moting, héros du quart de finale contre Bergame ou sans son ex-capitaine Thiago Silva parti à Chelsea. Mais avec de nouvelles forces vives comme les recrues Rafinha, Danilo Pereira, Alessandro Florenzi ou encore Moise Kean. Avec en plus la confirmation, ces dernières semaines, de la nouvelle dimension prise par Presnel Kimpembe dans la lignée du Final 8. L’interrogation principale est donc toute trouvée : ce PSG-là peut-il se montrer aussi réaliste et aussi fort que l’an dernier ? Là encore, Tuchel appelle le terrain comme arbitre : « Il va falloir le prouver. Et ce sera difficile de le prouver, car on a eu une équipe super forte l’année dernière. On doit montrer maintenant, sur le terrain, et on fera le bilan en fin de saison pour savoir si on est meilleurs ou non. »
Pogba, Fernandes : des cibles à neutraliser
Pour le savoir, Paris va avoir l’opportunité d’en connaître dès cette première journée de phase de poules face à Manchester United. Contrairement à sa dernière venue à Paris, l’effectif mancunien sera quasi au complet excepté les absences de Cavani ou du capitaine Harry Maguire. Et si l’équipe d’Ole Gunnar Solskjær alterne le bon et le moins bon en Premier League depuis le début de saison, elle n’en reste pas moins armée pour exploiter les moindres failles qui pourraient lui être offertes.
Tuchel : « Ils ont aujourd’hui plus de confiance, plus d’expérience. Pogba reste un joueur clef grâce à son talent, c’est l’un des meilleurs joueurs du monde. L’autre clef, c’est Bruno Fernandes qui fait beaucoup de passes décisives vers Greenwood, Martial et Rashford qui sont trois attaquants super rapides. C’est l’une des meilleures équipes en Europe sur les transitions offensives. Il va falloir les bloquer avant le début de leurs contre-attaques. On veut imposer notre style, c’est clair, mais il va falloir garder notre structure et être efficace sur le contre-pressing. » En clair, Paris va devoir retourner au charbon d’entrée. Une condition non négociable pour éviter de voir revenir la crainte de savoir si, oui ou non, il rentrera encore dans son smoking de finaliste après les fêtes de fin d’année.
Par Andrea Chazy