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- En partenariat avec Eataly
« Zola, c’était notre Maradona ! »
Comme tout bon Italien qui se respecte, Fabrizio Cosso, chef exécutif de l'espace de restauration Eataly (Paris 4e) aime le football et la gastronomie. Le cuisinier natif de Sardaigne raconte ici son amour pour Gianfranco Zola, la Roma et la Squadra Azzurra.
SO FOOT et EATALY s’associent autour de la Serie A : ce dimanche 2 avril, rendez-vous au restaurant La Pizza (37 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, 75004 Paris), pour les projections des matchs Roma-Sampdoria à 18h et Naples-Milan à 20h45. La rédaction de So Foot organisera pour l’occasion un Live Twitch sur place avec des invités.
Quel est ton rapport avec le foot ?
Aujourd’hui, avec mon travail, j’ai moins le temps de m’y intéresser, mais quand j’étais plus jeune, j’étais très foot. J’achetais la Gazzetta Dello Sport absolument tous les jours, c’était un rituel. Et j’ai joué pendant 10 ans au poste de gardien de but chez moi en Sardaigne. Je dois avouer que j’étais un joueur limité, mais volontaire. J’ai aussi eu une expérience en tant que joueur de champ quand j’ai vécu en Suisse. Je jouais alors arrière droit d’un petit club, près de Genève. Mais j’ai mis un terme à ma carrière depuis longtemps !
En tant que sarde, tu supportais Cagliari étant jeune ?
Surtout pas ! Jamais. Cagliari, c’était le grand rival pour moi. Je suis originaire de Sassari, au nord de l’île. Alors mon équipe, c’est le Torres Calcio, le club de la ville. C’est un petit club qui est aujourd’hui en Serie D et qui a connu son apogée à la fin des années 1980 quand il est monté en Serie C1 grâce notamment à Gianfranco Zola qui y a commencé sa carrière. La Sardaigne est une grande terre de foot, nous avons eu Zola, Sirigu, Barella notamment. Et si Gigi Riva n’est pas sarde, il s’est fait connaître avec Cagliari
Zola était ton idole ?
Zola, c’était notre Maradona à nous. Il a d’ailleurs ensuite rejoint Diego à Naples. Un authentique génie. C’était ses débuts, mais, déjà, le voir jouer donnait des frissons. Chaque week-end, on allait voir jouer le Torres Calcio avec mon père au stade, et il nous régalait. J’ai des souvenirs magnifiques de cette époque. Je jouais le matin avec mon équipe, et l’après-midi, l’excitation montait. On partait en pèlerinage au stade pour voir jouer le Torres. L’ambiance était super.
Il y a d’autres équipes que tu aimes ?
J’aime beaucoup le Napoli, peut-être parce que je suis marié depuis 25 ans avec une Napolitaine. Je me souviens de la folie qui existait autour de Diego Maradona quand il jouait là-bas. Il y a eu beaucoup de grands joueurs à Naples, mais l’amour pour Maradona encore aujourd’hui y est fou et inconditionnel. Sinon, ma vraie équipe de cœur en dehors de Torres, c’est la Roma. J’ai grandi avec les exploits de Falcao, Pruzzo et Bruno Conti. À l’époque, il y avait une grande rivalité avec la Juventus. Et puis Rome, c’est ma ville d’adoption, j’y ai vécu, et c’est la plus belle du monde pour moi. C’est aussi, de toutes les villes italiennes que je connais, celle qui vit le football le plus intensément. Dans la ville éternelle, dès le lundi, le match du week-end suivant est au cœur des discussions.
Lors d’un match entre la Roma et la Juve, tu es donc derrière la Roma ?
Évidemment, même si mon fils qui est très Cristiano Ronaldo supportait la Juve quand il y jouait, mon cœur bat pour la Roma.
Il faut manger quoi aux alentours du Stadio Olimpico ?
Il y a tellement de bonnes choses à manger à Rome, mais tu peux essayer la crocchetta di patate, avec anchois, fromage et raisin. La pizza romana, fermée en portefeuille farcie à la mortazza, c’est une spécialité romaine, c’est super aussi. Sinon un panino alla porchetta, c’est un must romain qui fonctionne toujours !
Comment as-tu vécu la victoire italienne à l’Euro 2021 ?
Comme je te le disais, avec mon métier, j’ai moins de temps à consacrer au football et je ne suis plus forcément les matchs de Serie A. En revanche, quand la Squadra Azzurra joue, c’est différent ! Tout s’arrête. J’ai vécu l’Euro intensément. À chaque match, c’était télé, pizza e birra. Personne pour interférer. Pour la demi-finale, on avait invité nos voisins à voir le match, ça criait, c’était intense.
Comment expliquer que l’Italie n’ait pas réussi à se qualifier directement pour le Qatar quelques mois après avoir remporté l’Euro ?
Ça, c’est l’Italie ! Il faut que tout soit fait dans la souffrance. Je me souviens encore de 1982 quand on avait remporté la Coupe du monde. La grande équipe de Tardelli, Rossi, Altobelli qui bat le Brésil 3-2, puis gagne contre la RFA en finale qui avait failli sortir au premier tour. On a l’habitude de souffrir en qualifications et au premier tour. Mais souvent quand c’est le cas, on gagne ensuite, sans que je sache expliquer pourquoi.
Chez Eataly, vous vivez le football intensément ?
Plus tu es loin de ton pays, plus tu l’aimes. Quelque part, tu te sens plus italien à l’étranger qu’en Italie, et puisque le foot est aussi un élément à part entière de notre identité, ça parle souvent foot chez Eataly. Les gens ici viennent de toutes les régions du pays, tu as des Milanais, des Napolitains, des Romains. Ça peut parfois être assez animé !
Pour quelle personnalité du foot ça te plairait de cuisiner ?
Pour Ibrahimovic ! Je l’adore, il est hors cadre. Lors de ses interviews, il n’est pas lisse, ne dit pas toujours les mêmes choses, c’est le genre de personnage que je trouve très intéressant. Et puis à plus de 40 ans, ça reste un joueur incroyable. Sinon, j’aime aussi beaucoup Mourinho. Il peut fâcher, être politiquement incorrect, mais son discours n’est pas préconçu. J’adorerais cuisiner pour ces deux-là.
Restaurants, épicerie en ligne, cours de cuisine : découvrez Eataly, le temple de la restauration italienne.
Propos recueillis par Arthur Jeanne