- League Cup
- 3e tour
- Leicester-Chelsea (2-4 a.p.)
Fàbregas tire sur les Foxes
Mené 2-0 dans un match marqué par les errements défensifs, Chelsea a trouvé les ressources pour revenir au score en deux temps trois mouvements. Fàbregas a terminé le boulot en inscrivant un doublé durant la prolongation.
Leicester City FC 2-4 Chelsea FC
Buts : Okazaki (17e et 34e) pour Leicester // Cahill (45+2), Azpilicueta (49e) et Fàbregas (92e, 94e) pour Chelsea
On croyait son passage à Chelsea terminé. Mort. Anéanti. Après avoir éclaboussé la saison 2014-2015 de son talent grâce à d’innombrables passes décisives, Cesc Fàbregas en avait fini avec les Blues. Exténué la saison dernière, invisible depuis le mois d’août, son destin s’inscrivait loin, très loin de l’équipe de Conte, qui ne comptait plus franchement sur lui, malgré les beaux discours. Et puis, ce match de League Cup est arrivé. Comme une minuscule part de gâteau qu’il faut savoir croquer pour continuer à vivre.
Pendant 90 minutes, l’Espagnol n’a pas sorti les crocs et n’a pas franchement saisi sa chance. Heureusement pour lui, la rencontre a duré plus longtemps que prévu. Et sa patte droite a enfin parlé. Muette depuis beaucoup trop longtemps, elle a transpercé les filets deux fois, pendant la prolongation, alors que les Blues et Leicester étaient à égalité et rivalisaient de médiocrité en défense. Cesc, trop talentueux pour cette soirée, a donc choisi de faire parler la poudre. Et de rappeler à tout le monde qu’il était encore vivant. De rappeler à son entraîneur qu’il valait autant que les titulaires habituels.
Le smiled’Okazaki
Dans les premières minutes, c’est pourtant Pedro qui impressionne. Lui qui n’a rien fait depuis deux ans et demi semble retrouver ses jambes. Après tout, la League Cup sert à ça : faire jouer les coiffeurs et redonner de la confiance aux potentiels titulaires qui en manquent. Du coup, les deux équipes font tourner, avec des joueurs comme Fàbregas, Moses, Batshuayi, Schlupp ou Chiwell alignés d’entrée. Sauf que les conséquences sont parfois fâcheuses pour les yeux.
Après une boulette de Cahill – une de plus en ce début de saison difficile pour lui – et un penalty non sifflé de chaque côté, Begović se met au niveau de son défenseur central en laissant Okasaki inscrire un but tout moche. Leicester prend donc l’avantage. Un peu par hasard ? Non, seulement par réalisme. La preuve avec le retour du sourire d’Okazaki, qui double le score sur une action où la défense londonienne se montre encore pathétique. Comment Conte peut-il tolérer ce genre de comportements, lui qui est habitué à la rigueur italienne ?
La revanche de la défense blue… et de Fàbregas
Le jugement de l’ancien Turinois est sûrement trompé par la réduction du score de Cahill. Car si, défensivement parlant, Chelsea se montre terriblement fragile, les hommes censés protéger le but de Begović sont au moins capables de profiter de la tout aussi mauvaise zone arrière de Leicester. Sur un mauvais renvoi, Azpilicueta envoie une praline dans le but de Zieler. Une égalisation que personne n’attendait. Sauf ceux qui ont suivi Chelsea depuis le début de saison, et qui sont habitués au revirement de situation.
Les Blues sont loin d’être fantastiques, mais ne lâchent jamais. Même quand ils frôlent le ridicule. Pour élever un peu le niveau, Costa et Vardy entrent en jeu. Le premier manque de donner la victoire aux siens. Il permet également aux visiteurs de confirmer leur domination de deuxième mi-temps, et provoque même l’expulsion du vieux Wasilewski. Le second, toujours à fond, tente de mettre la pression sur les Londoniens et multiplie les courses. Mais aucun des deux ne parvient à provoquer la différence ultime. Bah non, parce que cette dernière viendra de Fàbregas. Par deux fois. Comme une revanche sur ce début de saison.
Par Florian Cadu