S’abonner au mag
  • Italie
  • Serie B

Fabregas, Côme as you are

Par Adrien Hémard-Dohain
5 minutes
Fabregas, Côme as you are

Cesc Fabregas est un homme de goût. Après avoir vécu à Londres, Barcelone et Monaco, l’Espagnol a déménagé au bord du lac de Côme pour y terminer sa carrière de joueur. Mais aussi commencer celle d’entraîneur, dans un club dont il va devenir actionnaire.

Disons-le, la région de Côme n’est pas franchement connue pour ses exploits footballistiques. Et lorsque l’on a appris que Cesc Fabregas allait y poser ses valises, on pensait plus à des vacances au bord du lac qu’à des ambitions sportives. Et pourtant, le double vainqueur de l’Euro et champion du monde 2010 n’est pas venu faire du tourisme dans ce lieu de villégiature privilégié. « Je viens pour jouer au football, pour donner le meilleur de moi même, pour gagner des matchs, a précisé l’ex-Monégasque. Ça a toujours été le cas, et ça le sera tant que je n’aurai pas raccroché mes crampons. Ce moment n’est pas encore venu, j’ai de belles choses à faire, je viens avec beaucoup d’ambitions pour mettre ce club à sa place en Serie A. » Tout un programme.

Encore des choses à prouver

Ambitieux, le discours de l’Espagnol est en vérité un peu flatteur. Centenaire, le Côme 1907 n’est un club historique que par son âge, de l’autre côté des Alpes. Dire qu’il a sa place en Serie A paraît un peu exagéré au regard de ses 13 saisons passées dans l’élite italienne, la dernière remontant à l’exercice 2002-2003. Encore plus lorsqu’on jette un œil aux écuries voisines que sont l’Inter, l’AC Milan, l’Atalanta ou même le promu berlusconien de l’AC Monza. La ville a certes donné naissance aux champions du monde Gabriele Oriali (1982) et Gianluca Zambrotta (2006), ou encore à Patrick Cutrone, mais elle est plus tournée vers les activités nautiques et montagneuses que vers la gonfle. Alors, qu’est-ce qui a bien pu y attirer Fabregas, ses 830 matchs professionnels et sa collection de trophées ?

Tout commence en mai dernier, lorsque l’Espagnol annonce dans les colonnes de So Foot la fin de son aventure monégasque : « Ma tête a besoin d’un nouveau départ ailleurs. C’est la pire année non seulement de ma carrière, mais aussi de ma vie, car lorsque je ne suis pas heureux dans le football, je ne suis pas heureux dans ma vie. J’ai beaucoup souffert cette année, et ça a été dur mentalement. Il faut juste rester fort. » Le cerveau espagnol est alors approché par plusieurs de ses anciens entraîneurs, qui le voient bien intégrer un staff. Un objectif que Fabregas ne cache pas, mais il est trop tôt : « Mais cette année a été si mauvaise que je ne peux pas terminer sur ça. Pas après avoir construit cette carrière. Je veux continuer à jouer. Je suis reconnaissant pour la carrière que j’ai eue, mais je n’ai pas l’impression que c’est fini. Je veux juste profiter de mon football et continuer d’être compétitif à un certain niveau. »

Après une aventure monégasque rythmée par les blessures plus que par les coups d’éclats (67 matchs en deux saisons et demie pour 4 buts et 9 passes décisives), l’ancien protégé de Wenger veut prouver, une dernière fois. Et beaucoup semblent y croire. « J’ai reçu quelque chose comme 2000 appels, d’agents, parfois même de gens qui ne sont pas du football mais qui veulent juste se faire de l’argent. Ça m’a rendu triste de voir ce côté du football. Je ne voulais parler que de football, pas d’argent. Je me fiche de l’aspect financier, je voulais un projet, quelque chose qui me rende heureux, qui m’excite », a raconté le joueur à sa présentation à Côme.

Joueur, actionnaire, et futur entraîneur ?

Parmi les appels, un a fait la différence face à la concurrence, notamment de Las Palmas : celui de Dennis Wise. Nouveau boss d’un club où il est arrivé en mai 2019, l’ancien défenseur anglais séduit Fabregas : « Parler à Dennis, en tant qu’ancien de Chelsea, c’était une légende. Je ne voulais parler que de football, mes idées étaient claires. Dennis m’a parlé du projet, et je me suis senti tout de suite impliqué. » D’autant plus impliqué que l’ancien Barcelonais a révélé lors de sa présentation qu’il ne serait pas simplement joueur : «  Je vais devenir actionnaire et après, j’aimerais devenir entraîneur. La possibilité de connaître le football italien est une chose de plus, mais je tiens à répéter que ce n’est pas la raison de mon arrivée à Côme.  »

En vérité, Francesc Fabregas pourrait n’être que la première pièce d’un puzzle ambitieux sur les bords du lac. Quelques jours après sa nomination, la Gazzetta dello Sport a ainsi affirmé qu’une autre légende d’Arsenal allait entrer dans l’actionnariat du club : Thierry Henry. S’il affirme être là pour jouer avant tout, Fabregas précise aussi s’engager à Côme pour « le long terme », bien que son contrat ne s’étale que sur deux ans. Après une saison blanche (il n’a pas joué depuis septembre dernier), et des blessures à répétition, l’Espagnol a-t-il encore quelque chose à apporter sur le terrain ? Ou est-il venu pour préparer l’après ? « J’adorerais être un entraîneur de Premier League, à 100 %. Si je peux envisager un objectif dans quelques années, alors c’est sûr, c’est dans ma tête, a récemment avoué l’Espagnol sur Sky Sports. Mais chaque chose en son temps, il faut faire un pas après l’autre. Je suis ici pour bien faire avec Côme. C’est un beau projet et voyons où nous allons à partir de là. »

D’ici là, c’est pour le moment en tant que joueur que Cesc Fabregas tentera de transformer le 13e de la dernière Serie B en candidat à la montée. En attendant ses débuts, il a d’ores et déjà pris rendez-vous avec l’un des concurrents, le Parme de Gianluigi Buffon. « J’ai déjà marqué deux buts à Buffon dans ma carrière, pourquoi ne pas lui donner le troisième aussi ? », a tweeté l’Espagnol. Réponse de Gigi : « Ce sera un plaisir de te retrouver sur le terrain et de te défier à nouveau Cesc. Bienvenue en Italie, champion ! Je t’attends à bras ouverts. Voyons si tu peux encore marquer. » Une question que tout le monde se pose, en vérité. Et au pire, s’il réitère ses performances monégasques, Fabregas pourra toujours aller faire du tourisme au bord du lac.

Dans cet article :
Julian Nagelsmann, le temps de l’expérimentation
Dans cet article :

Par Adrien Hémard-Dohain

À lire aussi
Articles en tendances
Logo de l'équipe France
Les notes des Bleus
  • Ligue des nations
  • J5
  • France-Israël (0-0)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus
00
En direct : France-Israël (0-0)
  • Ligue des nations
  • J5
  • France-Israël
En direct : France-Israël (0-0)

En direct : France-Israël (0-0)

En direct : France-Israël (0-0)
10
Revivez Lyon - Saint-Etienne (1-0)
  • Ligue 1
  • J11
  • Lyon-Saint-Etienne
Revivez Lyon - Saint-Etienne (1-0)

Revivez Lyon - Saint-Etienne (1-0)

Revivez Lyon - Saint-Etienne (1-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Comptez-vous regarder Italie-France Dimanche soir ?

Oui
Non

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Cesc Fàbregas

Italie