- France
- Ligue 1
- 27e journée
- Évian/Nantes (2-0)
Évian coule encore plus Nantes
Enfin ! Évian gagne (2-0) après 10 rencontres sans le moindre succès. En revanche, Nantes continue de couler. Et ce soir, il le mérite tant la prestation délivrée par les Canaris sur la pelouse haute-savoyarde fut insipide.
Évian – Nantes : 2-0
Buts : Barbosa (61e) et Wass (77e) pour l’ETG.
En 90 minutes, il arrive parfois qu’un match de foot enflamme des joueurs, des entraîneurs, un stade entier, voire des types devant leur téléviseur. Cette année, à Annecy, on ne vend pas le meilleur football de l’élite, mais on reste fier de ses couleurs, aussi roses soient-elles. À vrai dire, cette affiche sentait plus le niveau Ligue 2 qu’autre chose. Toujours à la recherche d’un premier succès en 2014, Évian Thonon Gaillard a fait boire la tasse au FC Nantes (2-0). Et autant dire que lorsqu’un 17e du classement accueille son prédécesseur de trois rangs, on assiste à une belle purge.
La montagne, ça vous stagne
Au terme du mois de février, la 27e journée de Ligue 1 débute donc par un Parc des Sports et s’achèvera dimanche sur un Parc des Princes. Si les deux zones naturelles délimitées sont toutes les deux considérées comme des terrains de football, on peut déjà affirmer que la qualité du spectacle proposé ne sera pas la même. Entre l’ETG et Nantes, le début de rencontre est à l’image de la température sur la pelouse savoyarde : glacial. Une tête piquée de la recrue hivernale de l’ETG Túlio De Melo (2e) et puis plus rien. Rien de chez rien. Même pas un petit génépi pour réchauffer les cœurs. Ah si, Pascal Dupraz enlève son bonnet à pompon. Côté jeu, Djakaridja Koné est le maître du jeu, coiffe peroxydée à l’appui. Les grandes accélérations de Kévin Bérigaud d’un côté et Banel Nicolita de l’autre évitent à certains spectateurs de tomber dans les bras de Morphée. Bien que Manuel Valls soit contre, c’est même le milieu d’origine rom qui va donner le premier souffle de vie dans cette partie : un centre millimétré côté droit pour un coup de boule signé Alejandro Bedoya. Sans le savoir, l’Américain nous fait revivre la finale du Mondial de 1966. Comme Gordon Banks, Jesper Hansen est sauvé par son montant et sa ligne de but (24e). Le match ne s’emballe toujours pas. Évian répond quelques minutes plus tard par une frappe lointaine de Koné, qui ne passe pas loin du but des Canaris (35e). Touché par une béquille, Johan Audel est obligé de laisser sa place avant la mi-temps. Suffisant pour se prendre la tête avec Michel Der Zakarian, qui lui demande s’il ne pouvait pas serrer les dents jusqu’à la mi-temps. Personnellement, c’était notre cas.
Barbosa, et la lumière fût
Aucun changement à signaler pour la seconde période. À la recherche d’une victoire en Ligue 1 depuis six journées, le FCN se satisferait bien du point du nul. Oui, mais Évian met fin à la guerre par ses vieux briscards : la longue ouverture d’Olivier Sorlin arrive dans la course de Cédric Barbosa, qui fusille Rémy Riou (62e). Un but, enfin. Si le stade exulte, ce n’est en revanche pas la meilleure des nouvelles pour la maison jaune, qui va devoir bousculer son adversaire. En prenant la directive au sens propre du terme, la défense nantaise concède un nouveau coup franc à l’entrée du dernier quart d’heure. Malin comme un singe, Daniel Wass la joue fine et surprend Riou dans le placement de son mur (77e). Seuls Tizy Bone et Silky Shaï pourront comprendre la tragédie vécue par les visiteurs actuellement. Sixième succès de la saison pour l’ETG, qui recevra Valenciennes, son plus proche poursuivant dans l’optique du maintien, désormais à 5 points. « Ce soir, c’est notre première victoire en 2014, on peut dormir tranquilles. » Ou boire pour oublier, au choix.
Par Antoine Donnarieix