- Angleterre
- Premier League
- 12e journée
- Everton/Liverpool (3-3)
Everton et Liverpool offrent un derby de folie
Pas de vainqueur au Goodison Park dans un derby magnifique (3-3), qui n’aura pas permis à Liverpool de prendre la tête du championnat, mais qui aura offert son lot d’émotions.
Everton 3-3 LiverpoolButs : Mirallas (8e) et Lukaku (71e, 82e) pour les Toffees ; Coutinho (4e), Suárez (19e) et Sturridge (89e) pour les Reds
La Premier League est réputée pour son rythme infernal, et ça ne trompe pas dans un derby comme celui du Merseyside. Au Goodison Park où Chelsea est déjà tombé et où personne ne s’est imposé cette saison, Everton et Liverpool ont livré un superbe match, spectaculaire, riche en intensité et en rebondissements (3-3). Des buts, des coups, des occasions à la pelle, des gros ratés : les fameux « ingrédients » d’un grand derby. Mirallas aurait dû voir rouge en première période, Allen aurait dû plier les débats à l’heure de jeu, Everton aurait dû tenir le score en fin de match. Mais au final, le match est nul est logique, tant les deux équipes ont régalé.
Les crampons de Mirallas dans la chair de Suárez
Sakho le héros est sur le banc, Cissokho est absent de la feuille de match, mais Distin l’armoire à glace est bien là au milieu de la défense de fer des Toffees. Plus de cinq heures d’imperméabilité, foutue en l’air en moins de cinq minutes. La faute au marquage plus qu’aléatoire de Lukaku, qui laisse Coutinho ouvrir tranquillement les débats au second poteau (4e). Et pourtant, les locaux sont mieux dans leur match. Ils remportent les duels, campent dans la moitié de terrain de la bande à Gerrard et égalisent logiquement par Mirallas (8e). Le Goodison Park rugit, pousse, frissonne sur un face-à-face de Lukaku, puis crache sa haine sur son pire ennemi. Luis Suárez, revenu en jet privé de Montevideo, enroule son coup franc et profite d’un mur mal placé par un Tim Howard pas prêt de rentrer aux États-Unis avec une telle barbe pour redonner l’avantage aux siens (19e). Contre le cours du jeu, donc. Au milieu, Barkley, pas encore 20 ans, fait la loi. Le match se tend. Mirallas cale un attentat sur Suárez, et s’en sort avec un jaune. Gerrard joue des coudes, puis remet Distin à sa place. C’est bien le derby.
Quel match !
Mirallas a semble-t-il un problème avec Luis Suárez. Non satisfait d’avoir laissé la trace de ses crampons derrière le genou de l’Uruguayen, il lui écrase la tronche dès le retour des vestiaires. Pour déstabiliser ce beau bloc rouge (et parce que Baines s’est blessé), Roberto Martínez lance Deulofeu dans l’arène. Très vif, le Catalan sème la charnière des Reds et se présente seul face à Mignolet, mais envoie un tir tout pourri. De l’autre côté, Joe Allen réussit à faire pire : seul face au but presque vide suite à un nouvel enchaînement de Suárez, il tire à côté. Le tournant du match. Il y a du rythme, des espaces et du suspense. Lukaku fait parler sa puissance, mais Mignolet nous sort une énième parade à la Thierry Omeyer. Le duel de Belges se répète, et cette fois c’est l’attaquant, seul au point de pénalty, qui en sort vainqueur (71e). Bien aidé par l’entrée remarquable de Deulofeu, Lukaku est partout : il foire d’abord un trois-contre-deux d’une passe incroyablement mauvaise, avant de caler son doublé d’une tête puissante (82e). Quelques secondes plus tôt, Howard avait sauvé les siens face à Suárez, mais l’Américain ne peut rien face au coup de caboche d’un Sturridge fraîchement entré (89e). Les deux équipes auraient pu gagner. Mais le grand vainqueur du jour, c’est le spectacle.
par Léo Ruiz