- Angleterre
- Premier League
- 34e journée
- Everton/Man. United (3-0)
Everton donne la leçon à Manchester United
Freiné par Chelsea la semaine dernière, Manchester United a essuyé un deuxième revers d'affilée contre Everton (3-0), ce dimanche après-midi. À Goodison Park, les hommes de Louis van Gaal ont été confrontés à des Toffees efficaces qui ont finalement peu tremblé.
J. McCarthy (4′), J. Stones (34′), K. Mirallas (73′) pour Everton
Gentleman respecté en Angleterre, Roberto Martínez n’avait pas tari d’éloges en conférence de presse avant d’affronter Manchester United : « Je pense que nous allons jouer le meilleur Manchester United de cette saison » . En revanche, l’homme aux souliers marron s’était bien gardé de dire que son Everton arrivait, lui aussi, en bombant le torse à Goodison Park avec quatre matchs sans défaite en championnat (dont 3 victoires, soit sa meilleure série de la saison). Cet après-midi, des Toffees réalistes et disciplinés ont donné une vive claque à des Red Devils débarqués en conquérants, mais finalement repartis avec une seconde défaite d’affilée en Premier League. Barkley, Lennon et Mirallas ont brillé. La défense mancunienne, elle, a été risible, comme Falcao à nouveau. À quatre journées de la fin, United espérait s’offrir une fin de saison excitante en bataillant pour la seconde place. C’est désormais une place dans le Big Four que les coéquipiers de Rooney vont devoir s’efforcer de préserver.
McCarthy le précoce, MU en dominateur stérile
Pour ce qui constitue l’un des derniers rendez-vous importants de la saison avant Arsenal (37e journée), Louis van Gaal doit, une nouvelle fois, composer avec les absences de Carrick, Jones et Rojo. Mais Blind effectue son retour et permet ainsi au Captain de retrouver sa place à la pointe de l’attaque mancunienne. De leur côté, les Toffees peuvent s’appuyer sur Osman et McCarthy, remis de leur blessure respective. Et c’est le second qui va d’entrée refroidir les ardeurs des Red Devils. Après une contre-attaque éclair, l’international irlandais est servi par Coleman et bénéficie d’un contre favorable avant de tromper De Gea. Le tableau d’affichage n’annonce alors que cinq minutes. Sonné mais pas abattu, United va s’évertuer alors à s’appuyer sur ce qui a fait sa force lors des précédents matchs : la possession du ballon et un pressing volontairement haut. C’est d’ailleurs à la suite d’une récupération de balle que Fellaini, l’ex-touffe adorée d’Everton, n’est pas loin d’égaliser dans la foulée de l’ouverture du score (7e).
Si Blind écarte le jeu et que Herrera combine dans les petits espaces, la réussite fait défaut à Manchester. Ni le milieu néerlandais (16e), ni Smalling (20e) ou encore Young (29e) ne parviennent à réellement se montrer dangereux. Car Everton évolue délibérément bas et le bloc mis en place par Martinez ne laisse que peu d’espaces. Les compères de Jagielka opèrent en contres grâce à la vitesse de Barkley et Lennon, puis laisse Lukaku jouer les déménageurs devant. La stratégie de l’équipe bleue de Liverpool fonctionne, mais c’est, cette fois, sur corner qu’elle va donner son deuxième coup de massue. Plus vif au premier poteau, Stones reprend l’offrande de Baines d’un puissant coup de boule que Young ne peut repousser sur la ligne (35e). Dix minutes avant la pause, Everton réalise le coup parfait, tandis que son vis-à-vis mancunien est confronté au même problème que contre Chelsea. À savoir une domination stérile et infructueuse.
Mirallas en dernier bourreau
Conscient que sa formation manque de tranchant offensivement, Van Gaal prend une décision notable. Fellaini, averti d’un carton jaune et qui avait pourtant été sommé par son manager de canaliser ses émotions pour son comeback à Goodison Park, est remplacé par Falcao. Ou plutôt ce qu’il en reste en Angleterre. Manchester United tente tant bien que mal de mettre du rythme. Mais Everton continue d’appliquer son plan, attend son adverse et procède en contre. Young et Mata multiplient les centres dans leurs couloirs. Falcao y va même de son premier tir cadré depuis des lustres. Sauf que le danger porté sur la cage de Tim Howard frôle le néant. Et comme les Red Devils accusent le coup, Di María est sollicité pour amener un peu de folie. En vain. C’est finalement Mirallas qui, cinq minutes après son entrée en jeu, éteint définitivement les illusions mancuniennes d’un plat du pied droit imparable (74e). Les dernières minutes s’apparentent à un long chemin de croix pour Van Gaal et ses hommes. Pour le plaisir, David de Gea claque une belle parade devant un Mirallas très en verve. Le dernier frisson de la partie. Sans doute le seul même pour Manchester United, désormais à la dernière place du Big Four.
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Par Romain Duchâteau