S’abonner au mag
  • Coupe de France
  • 8es
  • Limonest (N3)-Dijon

Evan Rouvière : « J’espère que Florent Balmont voudra bien me donner son maillot »

Propos recueillis par Chad Akoum
Evan Rouvière : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J&rsquo;espère que Florent Balmont voudra bien me donner son maillot<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Evan Rouvière joue au FC Limonest Saint-Didier, club de National 3, reste sur 3 buts en 4 matchs et disputera ce mardi soir un 8e de finale contre Dijon, pensionnaire de Ligue 1. Entretien avec un attaquant de 25 ans formé à l'OL qui a, un beau jour, marqué un tir au but contre le Bayern Munich. Avec son mauvais pied.

Commençons déjà par faire redescendre la pression avant de rentrer dans le vif du sujet. Dans une interview pour le site de ton club, tu racontes que ton meilleur souvenir est un match à Misérieux Trévoux. Une victoire 3-0, tu marques un triplé et apprends à la fin du match que ton père s’était réveillé du bloc opératoire, guéri…Oui, mon père était diabétique, il a subi une opération pour une double greffe. L’opération s’est vraiment bien passée, on attendait juste qu’il se réveille. L’attente était interminable, j’avais quand même pris la décision de jouer pour me changer les esprits. Il se trouve que je marque un triplé effectivement ce jour-là, et comme un symbole, on apprend à la fin du match qu’il s’est réveillé. Je n’ai pas fait de célébration particulière après mes buts, j’avais surtout une boule au ventre à la fin du match, mais fort heureusement, il s’est réveillé.

Il paraît que le but qui t’a le plus marqué est un tir au but en demi-finale d’un tournoi avec l’OL contre le Bayern Munich. Il s’est passé quoi au juste ? (Il rigole.) Oh, on était encore jeunes à cette époque ! Pour être franc, je ne savais pas du tout comment tirer ce fameux tir au but. Je me suis donc rappelé qu’à l’entraînement, on s’amusait à frapper du gauche parce qu’on disait qu’on était plus concentré et appliqué. Donc pour faire flipper un peu mes coéquipiers, je me suis lancé et boum. Sache que ce n’était absolument pas prémédité, j’ai agi sur le coup, c’était un petit kif perso, on va dire !

Rentrons dans le vif du sujet. Tu t’apprêtes à affronter Dijon. Comment prépare-t-on concrètement un match contre une Ligue 1 quand on évolue en National 3 ? Oh, eh bien pour ma part, je vais être sincère, mais je ne vois pas de grande différence, je le prépare exactement de la même façon qu’un autre match, étant donné que je ne suis pas du tout stressé de nature. Mais oui, la journée est assez spéciale, on se met au vert dans un hôtel, il y a des journalistes partout. C’est juste le contexte qui change.

Le petit-déjeuner a été costaud ? Un petit café pour se mettre en forme ! Il ne fallait pas trop traîner puisqu’on s’est donné rendez-vous à 9h au terrain annexe.

Ça chambre en coulisses ? Ouais, clairement, on peut dire ça ! Surtout avec Alphou (Alphousseyni N’Diaye, ndlr). On trouve qu’il est beaucoup sous l’œil des caméras, celui-là ! Il faut qu’il redescende un peu. (Rires.)

Est-ce qu’il y a un Dijonnais en particulier qui est dans votre ligne de mire ? Un qu’on vise en particulier ? Pas particulièrement, on voit tout ça à la vidéo, leur schéma tactique, leur système de jeu. Mais à titre personnel, je me méfie surtout de Florent Balmont. Eh, mine de rien, 39 ans et toujours là, le vétéran !

Que t’inspire-t-il ? Clairement, j’ai trop de respect pour lui, c’est une idole de carrière comme on peut dire. La longévité qu’il a, franchement, c’est beau. Depuis que je suis dans le monde du foot, j’ai l’impression de le voir à la télé pour tout te dire ! J’espère qu’il voudra bien me donner son maillot à la fin du match.

Est-ce que vous avez envisagé tous les scénarios possibles à l’entraînement, comme une éventuelle séance de tirs au but ? Franchement, pas à ce point-là. Une qualification, oui clairement, une fois qu’on posera tous les pieds sur le terrain, on va donner tout ce qu’on a au plus profond de nous-mêmes. On va lutter de la première à la quatre-vingt-dixième minute. Après, une séance de pénos, je ne pense pas que ça se travaille particulièrement.

Pas de frayeurs avec ton pied gauche cette fois ! Pas ce soir ! Mais pourquoi pas retenter un autre jour ?

Comment ça se passe le quotidien d’un joueur amateur ? Est-ce que tu as un boulot à côté ?

Je ne travaille pas, mais mes parents tiennent une boulangerie, donc je n’hésite pas à aller leur filer un petit coup de main de temps à autre.

Personnellement, je ne travaille pas, mais mes parents tiennent une boulangerie, donc je n’hésite pas à aller leur filer un petit coup de main de temps à autre. L’entraînement chez nous ne se déroule que le soir, les autres ont un job qui leur occupent la journée. Souvent, moi, je vais voir des collègues, on discute, on a clairement moins la pression que des grosses écuries de Ligue 1.

Au niveau de tes performances, tu restes sur une excellente passe, puisque tu as réussi à marquer trois fois en quatre matchs cette saison en Coupe de France. Est-ce qu’on peut dire actuellement que tu es dans la forme de ta vie ? On peut dire ça, ouais ! Je pense clairement être arrivé à maturité. Il n’y pas vraiment de secret : même en amateur, on se doit d’être rigoureux à l’entraînement et d’adopter une bonne hygiène de vie.

Tu as été formé dès l’âge de 5 ans à l’Olympique lyonnais. Sincèrement, est-ce qu’un jour, tu t’es dit que tu allais jouer une Ligue 1 avec un club de National 3 ? Pas du tout. C’est ce que j’aime dans le foot et plus particulièrement en Coupe de France : des rencontres improbables entre des pros et des amateurs. Ça permet à certains pros justement de ne pas se déconnecter et de se souvenir qu’ils ont souvent été amateurs avant de basculer.

Comment ont réagi les joueurs au moment de découvrir que vous allez jouer Dijon ? Entre nous, une petite déception quand même, il restait Marseille, on aurait aussi apprécié les jouer, car c’est un club un peu plus prestigieux. Mais ça n’a duré que cinq minutes parce que tout de suite après, l’excitation est revenue et on savait d’ores et déjà que ce serait un match de gala pour nous.

Qu’est-ce qui est prévu avant 18h30, l’heure du coup d’envoi du match ? Là, on est à l’hôtel. On a fait une reconnaissance de terrain ce matin, on va manger un petit bout tout à l’heure. Après, une petite sieste est prévue au programme pendant deux heures. Une séance vidéo conclura l’après-midi avant de prendre la direction du stade.

Si vous gagnez ce soir, quelle sera ta première réaction ? Le premier truc fou qui te passera par la tête disons ? Je te rassure, pas de dinguerie au programme ! Non, ce sera surtout un immense sentiment de fierté parce que je connais la qualité de notre groupe, je sais qu’on travaille dur au quotidien, nos efforts méritent clairement de porter leurs fruits.

Allez, soyons fous, un petit pronostic pour ce gros match ?

Je vois une qualification nette et sans bavures, ça je te le dis ! On a très, très, très faim !

Pas de score précis, je ne veux pas porter l’œil à mon équipe, mais je vois une qualification nette et sans bavures, ça je te le dis ! On a très, très, très faim !

Dans cet article :
Ce qu'il faut retenir de la cérémonie du Ballon d'or
Dans cet article :

Propos recueillis par Chad Akoum

À lire aussi
Articles en tendances
03
Revivez OM-PSG (0-3)
  • Ligue 1
  • J9
  • OM-PSG
Revivez OM-PSG (0-3)

Revivez OM-PSG (0-3)

Revivez OM-PSG (0-3)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

France