- Ligue des Champions
- Demi-finale
- Dortmund/Madrid (4-1)
Eux aussi ont mis un quadruplé en C1
A lui tout seul, Robert Lewandowski vient probablement d'envoyer le Borussia Dortmund en finale de la Ligue des Champions. Comment ? En plantant un quadruplé contre le Real Madrid. Facile. Avant lui, ils sont huit à avoir réussi cette performance en C1. Et il n'y a pas que des détenteurs du Ballon d'Or.
Marco van Basten : AC Milan 4-0 Göteborg (25/11/1992)
Pour son premier match de la phase de poules de la C1 (huit équipes réparties en deux groupes), l’AC Milan dérouille le Göteborg de l’excellent Johnny Ekström. L’attaquant suédois n’a pas fait le poids face à son homologue hollandais, Marco van Basten. Certes, l’auteur du but du siècle en finale de l’Euro 88 a bénéficié de la fébrilité de Thomas Ravelli, d’habitude si fort, mais il n’est pas de bon ton de faire la fine bouche face à tant de classe.
Simone Inzaghi : Lazio Rome 5-1 Marseille (14/03/2000)
Dans la famille Inzaghi, je demande le frère. Alors que Super Pippo a marqué l’histoire de l’AC Milan, Simone Inzaghi s’est fait un prénom à la Lazio où il a à peu près tout remporté (championnat, coupe, supercoupe). Malgré une carrière gâchée par les blessures, le petit frère de Filippo a fait trembler un paquet de filets. L’OM en a fait les frais lors de la deuxième phase de groupes de la LDC en 2000. Le sens du but est visiblement dans les gènes des Inzaghi.
Dado Pršo : Monaco 8-3 La Corogne (04/11/2003)
Le grand Monaco et son immense épopée européenne de la saison 2003-2004, ce n’était pas seulement Givet, Squillaci, Evra, Giuly, Rothen ou Morientes, c’était aussi Dado Pršo. Pas toujours titulaire, l’attaquant croate n’en était pas moins décisif, comme lors de ce fameux match contre La Corogne au stade Louis II où il inscrit quatre des huit buts de son équipe. Des buts de renard ou de raccroc, qu’importe, la queue de cheval la plus célèbre du championnat a grandement contribué à écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de l’ASM.
Ruud van Nistelrooy : Manchester United 4-1 Sparta Prague (03/11/2004)
Niveau renard des surfaces, les frères Inzaghi avaient un sacré concurrent en la personne de Ruud van Nistelrooy. Le Hollandais a inscrit plus de 340 buts dans sa carrière, dont 60 en Ligue des Champions, la majorité à Manchester United (38). Un gardien dribblé, un péno, un petit lob et un ballon poussé au fond des filets avaient fait exploser le Sparta Prague en 2004. La maladie hollandaise.
Andriy Shevchenko : Fenerbahce 0-4 AC Milan (23/11/2005)
Le 23 novembre 2005, Andriy Shevchenko réussit un exploit rare : éteindre le Şükrü-Saracoğlu de Fenerbahçe. L’homme facturant 0,5 but par match de moyenne au cours de sa longue carrière détruit à lui tout seul le club turc en plantant quatre pions à Volkan Demirel. Son enchaînement crochet-frappe du gauche sur le deuxième est un modèle du genre.
Lionel Messi : Barcelone 4-1 Arsenal (06/04/2010)
Et Messi surgit. Vingt minutes de jeu au Camp Nou, le Barça, mené 1-0 par Arsenal en quart de finale retour de la Ligue des Champions, est virtuellement éliminé après le 2-2 du match aller. Pas le temps de trembler que le lutin argentin balance une mine à l’entrée de la surface et trompe Almunia. La sale soirée du gardien espagnol ne fait alors que commencer. Un but de renard du droit, un piqué inspiré et un tir entre les jambes plus tard, Messi rit, Arsenal pleure.
Bafétimbi Gomis : Dinamo Zagreb 1-7 Lyon (7/12/2011)
En marquant quatre buts contre le Dinamo Zagreb, Bafétimbi Gomis n’a pas seulement intégré le cercle fermé des joueurs ayant inscrit un quadruplé en Ligue des Champions, il a également permis à Lyon d’arracher sa qualification pour les huitièmes de finale grâce à une meilleure différence de buts que l’Ajax au terme d’un match qui a créé la polémique. Chapeau Bafé.
Mario Gomez : Bayern Munich 7-0 Bâle (13/03/2012)
Vainqueur en Suisse à l’aller (1-0), le FC Bâle croyait à l’exploit : taper le Bayern en huitième de finale de la LDC. Un rêve qui s’est rapidement transformé en cauchemar, la faute à l’énorme duo Ribéry-Gomez. Le premier a mis le feu, le second a planté. Quatre fois d’affilée, entre la 44e et la 67e minute. Deux reprises, une tête dans un but vide et une frappe du gauche, sur une passe de Robben et trois de Ribéry. L’ogre munichois était beaucoup trop fort pour les petits suisses.
Par Quentin Moynet