- Coupe du monde 2018
- Espagne
Eux aussi, ils auraient pu coacher l’Espagne
Par Jérémie Baron et Andrea Chazy
4 minutes
Fernando Hierro est donc le nouveau coach de l'Espagne, après l'éviction surprise de Julen Lopetegui. Pourtant, d'autres pistes auraient été envisageables. Florilège.
Sergio Ramos (entraîneur joueur)
À 48 heures du premier match face au Portugal, personne n’a envie de s’embarquer dans ce qui ressemble de plus en plus à un bourbier espagnol. Dans le vestiaire, la tension monte, Asensio s’est muré dans le silence alors que Lucas Vázquez lâche des grosses larmes de crocodile. Devant l’apathie générale, Sergio Ramos tape du poing sur la table et montre à tout le monde qui est le patron. Sa tirade décisive fera d’ailleurs la Une de Marca et de ASdès le lendemain : « Puisque je suis le seul à avoir des couilles dans ce pays, je serai à la fois capitaine et entraîneur. » Bien entendu, personne ne s’interpose. Sergent Ramos.
Philippe Montanier
Fraîchement nommé entraîneur du RC Lens, Philippe Montanier est face au dilemme de sa vie. Ce coup de fil de Luis Rubiales, il l’a attendu toute sa vie. Le souffle court, il craque devant l’opportunité de devenir sélectionneur et disputer une Coupe du monde, et prépare sa valise sur le champ. Reste à prévenir Gervais Martel, ami de longue date de Philippe. Le téléphone est décroché, la voix est tremblotante. Martel se montre finalement compréhensif, et lui lâche un simple « Vas-y, mon con » . Une vraie crème, ce Gervais.
Míchel
Sans emploi depuis janvier dernier, Míchel est au bout. Si ses vacances à Majorque sont déjà bookées, l’ancien coach de l’OM est accro à Twitter depuis maintenant deux jours. La nomination de Lopetegui au Real Madrid lui a mis un coup au moral, certes, mais Míchel a envie de voir plus grand. Quelques articles parlent de lui comme une possibilité, car il est espagnol, ancien international, et sans contrat. Vers 12h04, Michel ouvre sa boîte mail avec un courriel de Luis Rubiales « URGENTE- Selección Española Rusia 2018 » . Son premier coup de téléphone sera évidemment pour sa maman.
Laurent Blanc
Alors qu’il s’apprête à dégainer le putter pour mettre à genoux ce bon vieux Teddy Sheringham, Laurent Blanc sent sa poche droite vibrer. Un coup de fil de Roman Abramovitch ? Des félicitations pour sa fantastique prestation lors du match de la veille avec France 1998 ? Non, rien de tout ça. C’est un certain Luis Rubiales à bout de souffle, dont il n’a strictement jamais entendu parler, qui est à l’autre bout du fil. Énervé qu’on lui fasse croire à un énième canular pour un poste prestigieux, Laurent Blanc s’énerve et raccroche. Le Président, en rogne, fout son téléphone en silencieux et ne veut plus être dérangé de la journée. Dommage, pour une fois, c’était bel et bien vrai.
Quique Setién
Débarqué l’été dernier à Benito Villamarín, Setién et son Betis ont été un des kifs de la saison en Liga (6e), alors que la formation andalouse sortait d’une saison bien noire bouclée à la quinzième place. Redresser un navire en sculptant un collectif séduisant, celui qui avait également fait des miracles à Las Palmas sait visiblement le faire.
Zinédine Zidane
Depuis qu’il a décidé de faire chialer les aficionados de la Casa Blanca il y a quelques semaines en rendant son tablier, tout le monde imagine son futur proche à la tête de la sélection de son pays. Mais reste à savoir de quelle nation il s’agit : celle qu’il a quittée en 1996 pour faire carrière, ou celle qui a vu naître sa progéniture et dans laquelle il prend son pied depuis 17 piges maintenant ? Le Z ne serait pas trop dépaysé, vu la liste à dominante merengue qu’a pondue ce filou de Lopetegui (six joueurs du Real). La dernière fois que l’idole avait pris une équipe en catastrophe, c’était en janvier 2016 et ça s’était plutôt pas mal passé par la suite. Au moins, lui ne se fera pas kidnapper au dernier moment par tonton Pérez : il a déjà fait le tour de la maison.
Vicente del Bosque
Fin juin 2008, Vicente del Bosque se voit confier une mission impossible : faire surfer une Roja alors au sommet de l’Europe sur la vague de son succès estival. Le Mister s’en sort les doigts dans le nez, forçant même quelques agrandissements dans l’espace trophées de la RFEF, avec une Copa del mundo et un nouveau trophée Henri-Delaunay dans la besace. C’est sûr, le marquis connaît le chemin vers la gloire. Alors pourquoi ne pas se faire un petit remake, après les navets de 2014 et 2016 ? Après tout, Tom Cruise en est bien à son sixième opus. Et il court toujours.
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Par Jérémie Baron et Andrea Chazy