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Euro Espoirs : Les cinq pépites portugaises à suivre

Par William Pereira
6 minutes
Euro Espoirs : Les cinq pépites portugaises à suivre

On connaît Bernardo Silva et Raphael Guerreiro, on aurait aimé ne pas connaître Tiago Ilori, on sait que Ruben Neves est voué à un avenir radieux, que William Carvalho va finir en Premier League, que João Cancelo va percer au FC Valence... Mais le Portugal a une génération dorée qui contient d'autres talents qui ne demandent qu'à s'affirmer au plus haut niveau. Top 5 de ces jeunes dont on devrait rapidement parler hors de la Péninsule ibérique.

José Sa : 22 ans

Elle est là, la vraie révélation portugaise de ce début d’Euro, source de cauchemars pour les Anglais et les Italiens. Et qui mieux que Romain Salin, gardien titulaire de Maritimo et coéquipier du mur de la Seleção en club, pour parler de l’intéressé ? « José, ce n’est pas du tout une surprise. Il faut savoir qu’il a été formé à Benfica et qu’il a fait partie de la génération 93 où l’on retrouvait au même poste Oblak et Ederson Moraes (gardien du Brésil Espoirs, prêté à Rio Ave et qui repart à Benfica), sachant qu’Oblak avait un temps d’avance en termes de maturité. José a une énorme qualité physique. Il est grand et costaud, c’est vraiment un avantage pour lui. Ça lui a permis de réaliser de gros progrès sur des prises de balle et le domaine aérien cette saison. Mentalement, il est solide aussi. Il lui a juste manqué jusqu’ici une qualité de travail. Ça commence à venir. Quand je parle de qualité de travail, je veux dire qu’il ne montrait pas forcément pourquoi il aspirait à être le gardien numéro 1, c’est une question de petites attitudes. C’est un gars qui sait jouer sur la douleur, en étant blessé. C’est très important pour un goal parce qu’on est parfois amenés à jouer à seulement 70% de nos capacités à cause de petites blessures. C’est vraiment un bon gars. Et au-delà du fait que ce soit un jeune espoir parfois bougon parce qu’il ne joue pas, et c’est une attitude tout à fait normale, il a toujours accepté mes conseils. J’ai vu aussi qu’il m’a pris certaines choses sans que je lui dise quoi que ce soit, juste en observant. Je suis très fier d’avoir pu l’aider à atteindre ce niveau. Pour moi, c’est une valeur sûre. Il a les moyens de devenir un très, très grand gardien. Pour moi, il sera le numéro un du Portugal à 27, 28 ans, à moins que Rui Patrício ne devienne très, très fort d’ici là. »

João Mario : 22 ans

Il incarne à coup sûr le futur de la Seleção. Formé au Sporting comme beaucoup de ses camarades d’équipe nationale, le milieu axial a complètement explosé en 2014-2015 sous les ordres de Marco Silva. Il n’avait pas eu l’occasion de côtoyer Jardim l’an passé, ce dernier ayant préféré lui donner du temps de jeu par le biais d’un prêt à Setúbal. Là-bas, João Mario fait connaissance avec l’élite du football portugais et grandit vite, très vite. Patron de l’entrejeu du Vitória, il se fait déjà remarquer grâce à son crochet extérieur ravageur, son coup de rein et sa vista. Cette saison, il a perfectionné sa finition dans la surface et bien qu’il soit rarement amené à la squatter, il rate très peu d’occasions dans la zone de vérité. Inutile de mesurer son influence en buts, João Mario est un joueur de transition entre le milieu défensif et les attaquants. Très vertical, il est plus efficace sur contre-attaque que sur phases arrêtées, domaine dans lequel il est encore largement perfectible. À 22 ans, il est néanmoins l’un des joueurs les plus matures de cette sélection espoirs, et ne doit son absence aux derniers matchs des A qu’à l’Euro Espoirs. Bref, João Mario est une valeur sûre que l’on retrouvera, sauf cataclysme, à l’Euro des grands, en France.

Carlos Mané : 21 ans

Janvier 2014. Leonardo Jardim décide de titulariser le très prometteur Carlos Mané à l’occasion d’un match de poule en Coupe de la Ligue portugaise, opposant Sporting à Maritimo. En guise de remerciements, le jeune ailier ouvre le score en posant ses cojones sur la table. Fixation de la défense, coup de rein pour repiquer dans l’axe à l’entrée de la surface et délice sucré dans la lucarne. À 19 ans, Mané est un modèle de précocité. Il a un réel talent et n’est pas qu’un simple numéro 7, dans le sens où il ne se limite pas à accélérer, dribbler, centrer et repiquer pour frapper. Il a aussi un bon flair et sait déjà planter des buts de crevard comme celui à qui tout le monde l’a trop vite comparé. Avant lui, Bruma (en train de suivre les traces de l’immense Yannick Djaló), avait pris le melon à force d’être comparé à Cristiano Ronaldo, tout en prévenant que Carlos Mané lui était supérieur. On le croit. Seulement, la pression inhérente au statut de joueur de couloir formé au Sporting et les comparaisons qui vont avec sont des paramètres qui pourraient peser sur la suite de la carrière de l’attaquant suivi par l’AS Monaco (qui suit tous les Portugais du monde). Aura-t-il les épaules pour faire fructifier un talent certain, quoiqu’incomplet (le jeu du Sportinguista contient encore trop de déchets liés à son individualisme) ? Les prochains mois formeront un premier élément de réponse, surtout si la Ligue 1 a la chance de le voir évoluer sur le Rocher.

Gonçalo Paciência : 20 ans

Gonçalo Paciência cumule toutes les pressions du monde. C’est un attaquant, le fils d’un brillant buteur (Domingos Paciência, aujourd’hui entraîneur) et est lui-même très doué. Or, au Portugal, avoir le statut de potentiel buteur de la Seleção arrive juste derrière « être le successeur d’Eusébio » et « être le nouveau CR7 » dans la hiérarchie des plus grosses attentes du public lusitanien. Il faut dire que depuis Pauleta, les Portugais ont que dalle en pointe, et ce ne sont pas Postiga, Almeida, Éder ni Nélson Oliveira qui diront le contraire. Ce dernier est d’ailleurs très bien placé pour montrer à quel point la situation de Gonçalo est compliquée, même si, a priori, le « fils de » est quand même plus talentueux et réaliste que son prédécesseur. Son adaptation chez les seniors, bien que lente, se passe bien, et il devrait briguer la place de numéro 9 du FC Porto laissée vacante par Jackson Martínez et (pour le moment) seulement convoitée par Vincent Aboubakar ( « o grande Abou » ) l’année prochaine. À moins qu’il ne file en prêt en Ligue 1, où il est très convoité. Cela dépendra en grande partie du mercato portista à ce poste-là. En ce qui concerne les qualités du bonhomme, c’est un numéro 9 très technique mais peu véloce, plutôt à l’aise dans le rôle de pivot offensif qui repique dans la surface après avoir créé le décalage. Bon dribbleur, il est capable d’éliminer des défenseurs dans un mouchoir de poche. Malgré un profil très intéressant, il est encore trop tendre dans les duels et manque de flair dans la surface, sans parler de ses fréquentes blessures. Difficile de prédire s’il sera capable de franchir le cap ou non.

Ivan Cavaleiro : 21 ans

On le dit partant pour Monaco et ça ne serait pas une mauvaise chose. Pour lui, d’abord, qui manque encore d’intelligence tactique, de pertinence dans ses appels de balle, généralement de maturité, et qui à tout à apprendre auprès d’un « professor » comme Jardim. Et pour Monaco, ou tout club de L1 avec un minimum d’ambitions, car l’attaquant a un profil qui colle bien avec le championnat français. Rapide, costaud, efficace en un contre un et très volontaire, il a tout pour plaire aux observateurs de la Ligain. Autre point positif, sa polyvalence. À La Corogne, où il a été prêté par Benfica cette saison, on l’a vu évoluer dans une position plus avancée, mais aussi sur le côté comme c’est aussi le cas avec les Espoirs du Portugal. Il offre plusieurs options à ses entraîneurs, et c’est non sans déplaire à Jardim, dont on sait maintenant qu’il aime les remaniements tactiques. Reste à savoir si Cavaleiro choisira de partir rejoindre son pote Bernardo Silva, ou si le départ de Jorge Jesus, qui a mauvaise réputation auprès des joueurs formés à Benfica, va le pousser à rester à la Luz.

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