- Euro Espoirs
- 2e journée
- Suède/Angleterre
Euro Espoirs : les cinq pépites anglaises à suivre
Opposée aujourd'hui à la Suède durant cet Euro Espoirs, la relève des Three Lions se doit de réagir après un premier revers concédé face au Portugal dans ce groupe B. Si Harry Kane symbolise le renouveau de la sélection anglaise sur le long terme, il est loin d'être le seul joyau de cette équipe. Rapide mise en lumière de cinq autres futurs joueurs frisson.
James Ward-Prowse : 20 ans
Pur produit du centre de formation de Southampton – qui demeure l’un des meilleurs du Royaume -, Ward-Prowse continue sa montée en puissance. Malgré les arrivées successives de Mané ou Tadić ainsi que des pépins physiques, James grappille des minutes et offre bien souvent ce qu’il sait faire de mieux : de la délicatesse. Dans un championnat où les milieux anglais sont généralement cantonnés à une image de bourrin (Milner, Cattermole…), le Saint surprend par son aisance technique. Ce n’est donc pas étonnant de voir que Ronald Koeman l’utilise à presque toutes les sauces dans son milieu. Avec les Espoirs, le numéro 8 évolue principalement en milieu relayeur, dans un rôle comparable à celui qu’occupe Jack Wilshere avec les Three Lions. À vingt piges, James Ward-Prowse possède déjà toutes les qualités intrinsèques pour venir taper rapidement à la porte de la sélection A. Pas cons, les dirigeants de Southampton viennent d’ailleurs de blinder son contrat jusqu’en 2020. Juste au cas où, hein.
Ruben Loftus-Cheek : 19 ans
Bien plus qu’un blaze original, le jeune Anglais risque de ramener un souffle nouveau sur la Premier League. Avec ses grandes guibolles et son volume de jeu impressionnant, le petit nouveau de Chelsea apparaît comme une sorte de Matić. Soit un type capable de faire vivre un enfer au meneur de jeu adverse (en atteste sa partition récitée face à Coutinho en mai dernier), mais aussi de poser le pied sur le cuir. À tel point que José Mourinho himself ne peut retenir ses compliments : « Son potentiel est énorme. Si les gens autour de lui ne rendent pas les choses difficiles, il peut devenir un très grand joueur. » Pour le moment, rien se sert de s’affoler. Avec à peine quatre rencontres disputées avec les Blues, il n’est pas titulaire dans l’esprit de Gareth Southgate, le sélectionneur des Espoirs. Mais avec un « Special One » sur le dos, Loftus-Cheek ne devrait pas avoir de mal à convaincre sur le long terme. Comme quoi, quand ils veulent, même Chelsea est capable de faire éclore des pépites de son centre de formation.
Jack Butland : 22 ans
La jeunesse dorée anglaise est telle que même le poste de gardien peut se transformer en pépite, dont la plus brillante se nomme Jack Butland. Une masse colossale de 95 kilos plantée sur un corps de 193 centimètres tout droit sorti du Sud-Ouest du pays. Doublure de Begović à Stoke, le portier trouve du temps de jeu en prêt ou avec les U21. Imposant dans les airs, Butland possède en outre une relance efficace. Un comble pour sa morphologie et sa nationalité, diront les mauvaises langues. Toujours est-il que sauf catastrophe, Butland sera de l’expédition anglaise à l’Euro 2016. En attendant, il goûte aux joutes internationales, brassard de capitaine au biceps, à travers les Espoirs. Et c’est déjà pas mal.
Danny Ings : 22 ans
« Ings peut jouer comme un n°10. Il peut également jouer loin du but ou en n°9 lorsqu’il est face à une défense. » Des propos élogieux sur son ex-attaquant vedette à Burnley, Sean Dyche pourrait en exprimer des heures durant. Pour sa première saison dans l’élite du football britannique, Danny Ings et sa dégaine de bad boy sortent une feuille de stats remarquable, avec entre autres onze pions inscrits. Assez pour attirer l’attention de Liverpool, qui vient de le recruter en début de mois. Avec les ouragans Harry Kane et Berahino, il représente inexorablement le futur de l’attaque anglaise. Si son jeu reste encore à peaufiner, notamment lors des phases de construction, ses qualités athlétiques – bonne détente, grosse vivacité – lui confèrent généralement un avantage intéressant sur les défenses, y compris celles bien organisées. Et si Liverpool avait finalement eu du flair ?
Nathan Redmond : 21 ans
Après avoir écumé toutes les sélections de jeunes depuis ses quinze ans, le feu follet anglais frappe dorénavant et de façon légitime à la porte de l’équipe entraînée par Roy Hodgson. Il faut dire que Redmond figure parmi les éléments indéboulonnables de Norwich depuis 2013. Mieux, il s’agit de l’un des joueurs notables ayant permis la remontée des Canaris en Premier League. Aligné le plus souvent en milieu offensif droit, l’ancien de Birmingham s’est spécialisé dans la passe décisive. Durant l’exercice qui vient de s’écouler, Redmond a offert pas moins de treize caviars à ses coéquipiers. Vu la masse de joueurs similaires et davantage aguerris que lui en sélection A – Walcott, Oxlade-Chamberlain, Townsend, Sterling dans une moindre mesure – la concurrence sera rude, mais pas déloyale. Reste maintenant à confirmer ce que tous les spécialistes du Royaume pensent de lui. Gageons que la valeur « Nathan » pas le nombre d’années…
Par Eddy Abou Serres