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Bleuets : au quart de tour
Après un carton plein en poules, l'équipe de France U21 retrouve l'Ukraine sur sa route vers le dernier carré de l'Euro, ce dimanche soir.
Trois buts partout, avec les noms de Mathis Abline, Khéphren Thuram, Amine Gouiri, mais aussi Benoît Badiashile (contre son camp) au tableau d’affichage : la dernière fois que les sélections Espoirs française et ukrainienne se sont retrouvées sur un carré vert pour en découdre, il y a onze mois à Istanbul dans le cadre des éliminatoires de l’Euro, cela avait donné des étincelles. Respectivement première et deuxième du groupe H en qualifications, les deux nations ont fait du chemin et ce dimanche (21 heures), elles seront bien obligées de se départager, à l’occasion des quarts de ce championnat d’Europe.
Le turnover et le cocon de Cluj
Sur la quête d’un premier sacre dans la compétition depuis 35 piges, l’équipe de France a, mine de rien, réalisé un sans-faute en phase de groupes, grâce notamment à la force du gang des Lyonnais, à un Lucas Chevalier qui a définitivement pris ses quartiers dans les bois – et poussé Illan Meslier sur la banquette -, mais aussi à des faits de match qui ont basculé du bon côté. Ce groupe D (Suisse, Italie, Norvège) n’était pas le plus simple à plier, et la troupe de Maxence Caqueret (qui a déjà perdu deux soldats : Michael Olise et Manu Koné) ne s’est pas défilée, même avec un calendrier qui se voulait pelotonné (les trois matchs ont été joués en six jours), un turnover osé de la part de Sylvain Ripoll et des genoux qui ont tremblé par séquences.
Rayan Cherki 🌟#U21EURO | @FrenchTeam pic.twitter.com/KgBscJFFzR
— #U21EURO (@UEFAUnder21) June 30, 2023
« Franchement, on a un super groupe, tout le monde a un niveau incroyable, s’enthousiasmait récemment Amine Gouiri. Il y a une entente fantastique en prime, c’est du luxe, et je pense que ça s’est vu sur cette première partie d’Euro. » Rayan Cherki, seulement titulaire face à la Suisse mercredi, mais remarqué lors de chacune des trois rencontres de poule, a lui rappelé qu’il pouvait décider du sort d’une rencontre lorsqu’il en avait l’envie. « On a terminé premiers du groupe, c’est très avantageux pour nous, analysait le Gone après avoir fessé les Helvètes. On n’aura pas de voyage à faire, on va jouer à Cluj, on reste dans notre hôtel, où on a pris nos marques. »
La cicatrice de 2021
En face, il y aura donc cette bluffante équipe ukrainienne – qui évolue dans un contexte évidemment particulier – emmenée notamment par Danylo Sikan et passée à deux doigts de coiffer l’Espagne pour la première place de son groupe (match nul 2-2 avec une égalisation de la Rojita à la 90e), mardi, après avoir tapé la Croatie (2-0) puis l’hôte roumain (1-0). Le tout en se passant de la star Mykhaylo Mudryk, redescendu prêter main-forte aux U21 – et se refaire une santé – dans les Carpates, mais encore gêné physiquement et bien vissé sur le banc lors des trois premières rencontres des siens, alors qu’en club, ses cinq premiers mois dans la cour des grands (il a été transféré à Chelsea en janvier contre une centaine de millions d’euros) ne se sont pas vraiment déroulés comme prévu.
« On les retrouve. Ils ont une grosse maîtrise collective, une ossature du Chakhtior Donetsk, on les connaît très bien. C’est un adversaire de grande qualité,mais nous aussi, on a de la qualité. On va maintenant bien se reposer et rester humbles avant ce match », pose Sylvain Ripoll au sujet de ce quart de finale, stade auquel ses Tricolores étaient passés à la trappe face aux Pays-Bas il y a deux ans (2-1), avec notamment Aurélien Tchouameni, Jonathan Ikoné, Moussa Diaby, Ibrahima Konaté ou Dayot Upamecano sur la feuille de match. Amine Gouiri a également prévenu : « Ce ne sera pas le même match qu’en qualifications, où nous nous étions largement imposés (victoire 5-0 à Brest le 8 octobre 2021), en partie car ils avaient été réduits à dix rapidement, avant d’avoir beaucoup de difficultés lors du match retour (le fameux 3-3). C’est une super équipe honnêtement, qui n’a pas peur de jouer et qui profite de bonnes individualités. » Tout ce qu’aspire à être cette équipe de France, en somme.
Par Jérémie Baron
Propos via L'Équipe et FFF.fr