- Euro 2025
- Groupe D
Les Bleues dans le groupe de la mort, vraiment ?
Les Tricolores connaissent désormais leurs adversaires à l'Euro 2025 et elles auront fort à faire. Opposées dans le groupe D à l'Angleterre, les Pays-Bas et le Pays de Galles, les Bleues ont hérité du groupe le plus relevé, synonyme de groupe de la mort sur le papier. Récapitulatif.
Le tirage au sort des poules de l’Euro 2025 n’a pas été clément avec les Bleues qui se retrouvent dans le groupe de la mort aux côtés de l’Angleterre et des Pays-Bas qui ont tous deux remportés la compétition et du Pays de Galles dont ce sera la première compétition majeure. Ok, ça aurait pu être pire avec l’Espagne, mais cette année plus que jamais : avant d’espérer ne pas sortir en quarts de finale, il faudra d’abord survivre au groupe de la mort.
"𝘜𝘯 𝘨𝘳𝘰𝘶𝘱𝘦 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘢𝘯𝘵"
La réaction du sélectionneur @LaurentBonadei après le tirage au sort de l'Euro 2025 🗨️🇪🇺
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— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) December 16, 2024
L’Angleterre, l’autre cador du continent
La Perfide Albion demeure la terreur du continent européen aux côtés de l’Espagne. Trois ans séparent désormais l’Euro 2022, où les Anglaises ont « ramené le football à la maison » en remportant « leur » Euro face à l’Allemagne, de l’Euro 2025. Et si les protégées de Sarina Wiegman continuent de faire parler leur loi, continuant de faire régner la terreur sur le continent aux côtés de l’Espagne, elles ne sont toutefois plus aussi hégémoniques.
Les Anglaises ont failli réussir le doublé Euro-Mondial en 2023, mais la fête a été gâchée par Olga Carmona qui a permis l’avènement au niveau mondial d’un nouveau cador européen : l’Espagne. Depuis cette désillusion, les résultats sont fluctuants pour les Three Lionesses qui ont manqué la qualification aux Jeux olympiques de Paris 2024 en ne parvenant pas à s’inviter au Final Four de la dernière Ligue des nations.
Françaises et Anglaises ont pu jauger leur niveau respectif lors des qualifications pour cet Euro. Au final, chaque équipe l’a emporté sur le territoire de l’autre mais ce sont les Tricolores qui ont terminé en tête du groupe avec un point de plus malgré leurs deux défaites face aux Anglaises donc (1-2) et à l’Irlande (3-1). Si les Anglaises semblent tout de même partir avec une longueur d’avance, il existe donc un petit coin de ciel bleu(es).
Coefficient de mal de crâne pour Laurent Bonadei : 90%.
Les Pays-Bas, un géant qui ne demande qu’à se réveiller
Les Néerlandaises ont réussi là où les Bleues ont échoué : remporter un titre quand sa génération dorée était à son apogée. Et comme les Anglaises en 2023, les Oranje ont échoué de peu à réaliser le doublé Euro-Mondial en 2019, mais en étant finalement dépassées par le rouleau compresseur américain (2-0).
Depuis 2019, le paysage du football féminin s’est recomposé, avec notamment l’émergence de l’Espagne, leur bourreau lors du Mondial 2023, et plusieurs cadres de la sélection, comme Lieke Martens, ont annoncé leur retraite internationale. Lors des dernières compétitions majeures, les Pays-Bas n’ont plus réussi à passer les quarts de finale, offrant même aux Bleues leur première demi-finale depuis le Mondial 2011 lors de l’Euro 2022, date de la dernière confrontation entre les deux équipes. Mais tout comme les Anglaises, les Oranje ne sont pas parvenues à se hisser dans le dernier carré de la Ligue des nations 2024, condition nécessaire pour rallier les JO. Pire encore, la campagne qualificative pour l’Euro a été mitigée pour les Néerlandaises qui ont terminé deuxièmes de leur groupe, derrière l’Italie, avec un bilan de deux victoires, trois nuls et une défaite dans un groupe pourtant largement à leur portée.
— Lieke Martens (@liekemartens1) May 21, 2024
Néanmoins, les Pays-Bas ont vu émerger une nouvelle génération qui compose les meilleurs clubs européens, comme Esmée Brugts au FC Barcelone ou de Damaris Egurrola à Lyon, associées aux joueuses d’expérience qui continuent d’assurer l’ossature du groupe néerlandais à l’instar de Danielle van de Donk. L’inconnue demeure sur la récupération de l’attaquante vedette des Oranje, Viviane Miedema qui a subi une rupture du ligament croisé en décembre 2022 et qui s’est de nouveau blessée au genou cette saison.
Coefficient de mal de crâne pour Laurent Bonadei : 75% pur jus.
Grande première pour le pays de Galles
Un autre « Pays », d’autres Britanniques : voilà les Galloises. Contrairement aux autres adversaires composant ce groupe D, le pays de Galles va connaître lors de cet Euro la première compétition majeure de son histoire. Emmenée par l’ancienne lyonnaise, Jessica Fishlock, les Dragonnes feront figure petit Poucet au milieu des autres cadors européens après un parcours qualificatif semé d’embûches. Les Galloises ont d’abord dû se qualifier pour les barrages, puisque seules les équipes présentes au sein de la Ligue A en Ligue des nations pouvaient prétendre à une qualification directe pour la phase de groupe de l’Euro si elles terminaient à la première ou deuxième place de leur groupe. Les protégées de la coach canadienne Rhian Wilkinson évoluant en Ligue B ont terminé premières de leur groupe, synonyme de double barrage pour espérer atteindre pour la première fois le tour principal d’une compétition majeure. Vainqueures de la Slovaquie (2-1, 2-0) et de l’Irlande (1-1, 1-2), les Dragonnes ont donc composté leur billet pour passer leurs vacances d’été en Suisse.
🏴 A first-EVER UEFA Women’s EURO for Wales 🙌#WEURO2025 pic.twitter.com/kV8ZQ1ZA1u
— UEFA Women's EURO 2025 (@WEURO2025) December 3, 2024
Au cours de l’histoire, le chemin des Galloises et des Françaises ne s’est croisé que deux fois, à l’occasion des qualifications pour le Mondial 2023, les Bleues se sont imposées par deux fois à Cardiff (1-2) et à Guingamp (2-0).
Coefficient de mal de crâne pour Laurent Bonadei : 20%.
Par Léna Bernard