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- France-Pologne (1-1)
Les Bleus commenceront leur Euro en juillet
Tenue en échec par la Pologne ce mardi à Dortmund (1-1), la France a donc conclu sa phase de groupes sur une deuxième place aussi décevante que ses prestations.
On joue la 74e minute lorsque Dayot Upamecano glisse son pied sous la semelle de Karol Świderski. Après révision de la VAR, Robert Lewandowski sanctionne l’erreur en s’y reprenant à deux fois. L’équipe de France est finalement à l’image du défenseur du Bayern Munich : solide mais imparfaite et inefficace en attaque. En ne faisant pas mieux qu’un match nul face à la Pologne ce mardi à Dortmund (1-1), l’équipe de France a fini sa préparation sur une note négative… Enfin, sa phase de poules. Les Bleus, dans un groupe D composé des Pays-Bas, de l’Autriche et donc des Polonais, ont échoué à la deuxième place. Une contre-performance majuscule compte tenu de l’identité de ses adversaires, mais aussi lorsque l’on veut penser plus loin, puisque les Tricolores glissent dans la partie de tableau du Portugal, qu’ils pourraient retrouver en quarts, de l’Espagne et de l’Allemagne, qui devraient se hisser en demies.
Objectif rempli ?
Malgré cette deuxième place, ponctuée de trois prestations inquiétantes, Didier Deschamps a joué à l’autruche après la partie, arguant que l’objectif était la qualification. « Le premier objectif est atteint, même si on n’a pas la place qu’on voulait », a-t-il lancé au micro de beIN Sports. Pour le sélectionneur, « iI faut apprécier ce qu’on a fait » et il assure qu’il « n’est pas frustré ». Ce n’est pas vraiment le ressenti qu’a eu Adrien Rabiot, qui s’est montré un peu plus honnête que son coach sur la réelle déception qu’ont été ces trois matchs de poule. « On n’a pas fait assez ce soir. On est qualifiés, mais l’objectif, c’était la 1re place, donc l’objectif n’est pas atteint », a-t-il estimé au même micro que DD.
Les partisans du premier entraîneur de France pourront ressortir les exemples de l’Euro 2016, des Coupes du monde 2018 et 2022 pour nous convaincre qu’une phase de groupes décevante n’est pas forcément gage d’une compétition ratée. Mais il y a des lacunes dans le jeu, notamment dans l’efficacité, pourtant la marque de fabrique de ces Bleus qui punissaient la moindre erreur. Lors de ces trois parties, on a vu des Bleus bien mal inspirés, statiques devant la surface, laquelle était quasiment désertée sur chaque centre. C’était presque simple de défendre pour les Autrichiens, les Néerlandais et les Polonais. On pourrait aussi dire que les Français n’y sont pas allés à fond, comme l’a avoué Bradley Barcola, une des rares satisfactions de la soirée, sur beIN Sports : « On gérait un peu le match, mais on s’est fait avoir. »
La France termine à la 2e place du groupe D et valide son ticket pour les huitièmes de finale de l’#EURO2024 🎟️#FRAPOL | #FiersdetreBleus pic.twitter.com/tEVRGVnLBc
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) June 25, 2024
Cela fait depuis le Mondial 2006 que la France n’a pas gagné son troisième match de poule dans une grande compétition. Mais généralement, cette ultime rencontre est celle qui est dédiée aux coiffeurs (ou aux grévistes) puisque la qualification et la 1re place sont déjà en poche. À Dortmund, Deschamps avait déployé son équipe type, à l’exception peut-être d’Antoine Griezmann, d’où ce sentiment d’inquiétude générale. La machine des vice-champions du monde doit encore chauffer pour prétendre remporter le troisième Euro de son histoire. En revanche, il faudra absolument qu’elle soit lancée en juillet, notamment le 1er, date du huitième de finale face au deuxième du groupe E (Belgique, Roumanie, Ukraine, Slovaquie). En espérant donc que ces 25 garçons ne soient pas des aoûtiens.
Par Léo Tourbe