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Euro 2024 : les Bleus ont leur cap en Allemagne
À un peu plus de six mois du début de l'Euro 2024, l'équipe de France connaît une partie de son menu : ce sera la poule D avec l'Autriche, les Pays-Bas et un barragiste à déterminer entre le Pays de Galles, la Pologne, la Finlande et l'Estonie. Un tirage dense, mais plutôt clément, qui doit permettre aux Bleus de se projeter.
Il fait un temps à ne pas mettre le nez dehors sans se couvrir, en ce début de mois de décembre, mais il y a toujours un air de fin de printemps et de début d’été quand le programme d’une grande compétition commence à se dessiner. La Philharmonie de l’Elbe de Hambourg a ainsi été le théâtre du tirage au sort de la phase de poules de l’Euro 2024, qui se tiendra en Allemagne dans quelques mois, du 14 juin au 14 juillet. On a vu défiler des noms comme Wesley Sneijder, David Silva, Ricardo Quaresma ou encore Blaise Matuidi sur la grande scène pour donner le menu à venir. Pour l’équipe de France, ce sera l’Autriche, les Pays-Bas et un barragiste à déterminer en mars entre la Pologne, le Pays de Galles, la Finlande et l’Estonie.
Opéré du dos, Didier Deschamps avait déclaré forfait pour cette cérémonie qu’il a pu suivre devant son écran. « C’est un tirage difficile du fait d’avoir eu les Pays-Bas dans le chapeau 3, qu’on connaît bien, certes. Ça amène forcément un groupe plus dense avant de connaître l’identité du barragiste, ce qui laisse une incertitude, a-t-il réagi sur TF1. C’était dur de faire pire que le dernier Euro (les Bleus avaient hérité de l’Allemagne, du Portugal et de la Hongrie, NDLR), mais il faudra être prêt tout de suite, car nos deux premiers matchs seront contre l’Autriche et les Pays-Bas. » Le sélectionneur connaît la recette : ce sera sa sixième phase finale à la tête des Bleus, et il n’a jamais connu la désillusion de ne pas sortir des poules.
Rendez-vous face à des connaissances
En attendant de connaître l’identité du dernier concurrent, la France ne découvrira ni l’Autriche ni les Pays-Bas. Les Néerlandais pouvaient faire figure d’épouvantails dans le chapeau 3 et ils n’ont historiquement jamais perdu en trois rencontres face aux Bleus à l’Euro (nul et qualification aux tirs au but en 1996, défaites en 2000 et 2008 en phase de poules). Le passé est le passé, le présent est un peu moins réjouissant pour les Oranje, battus par l’EDF lors de sept de leurs huit dernières confrontations. Les deux équipes étaient d’ailleurs dans le même groupe de qualifications et ont croisé le fer à deux reprises cette année, pour deux victoires tricolores (4-0 et 2-1) avec quatre buts de Kylian Mbappé. « Je redoutais de tomber contre eux parce qu’ils ne sont jamais faciles à jouer », admettait prudemment Olivier Giroud sur TF1 après le tirage. La France aura tout de même un ascendant psychologique sur la bande de Ronald Koeman et sur une sélection qui avait failli sortir l’Argentine à la Coupe du monde.
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La méfiance est le maître-mot des Bleus de DD et il ne faut pas compter sur eux pour sous-estimer l’Autriche, qui a bouclé une très belle campagne de qualifications en se classant deuxième un point derrière la Belgique. « Ils ont une belle génération, prévient le buteur français de l’AC Milan. Ils ont aussi de bons joueurs qui évoluent dans de grands clubs. Il faudra s’en méfier. » Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France avait marqué face aux Burschen en septembre 2022, dans le cadre de la Ligue des nations (2-0, 1-1), et il sait que la formation dirigée par Ralf Rangnick peut compter sur quelques noms connus (David Alaba, Kevin Danso, Marcel Sabitzer, Marko Arnautovic, etc.) Ce sera une première à l’Euro pour la France et une première dans une grande compétition depuis le Mondial 1982. « On reste favoris dans ce groupe », assume Giroud, alors que la Pologne et le Pays de Galles seraient sans doute les clients les plus « connus » et les plus accrocheurs par rapport à la Finlande ou l’Estonie.
Plus belle la logistique
Les vice-champions du monde n’auront pas de temps à perdre puisqu’ils commenceront par l’Autriche le 17 juin, à Düsseldorf, avant de retrouver les Pays-Bas le 21 juin, à Leipzig. La dernière rencontre de poule se tiendra quatre jours plus tard, le 25, du côté de Dortmund. « Je dirais que c’est un tirage plus clément que le dernier Euro », a également souri Giroud. Ce sera aussi une autre organisation, moins contraignante et plus fluide pour la délégation française. En 2021, dans ce championnat d’Europe antiécologique, les Bleus avaient disputé quatre matchs dans trois pays différents (Allemagne, Hongrie et Roumanie). On sait qu’ils avaient perdu de l’énergie et que ce drôle de parcours avait perturbé les habitudes de Deschamps et de sa bande, qui aiment préparer leurs compétitions dans une bulle. « On est dans la zone nord, je sais où sera notre camp de base, car on a des options prioritaires, s’est-il réjoui. On aura de bonnes installations à notre disposition. » Une particularité, quand même : qu’elle termine première ou deuxième de sa poule, la France croisera un deuxième de groupe. En jetant un coup d’œil au tableau, on a vu le Portugal, la Turquie, la Tchéquie, la Belgique, la Slovaquie et la Roumanie comme potentiels adversaires en huitièmes de finale, avant de se dire qu’il était un poil trop tôt pour se projeter. Vivement l’été, alors.
Par Clément Gavard