S’abonner au mag
  • Euro 2024
  • Gr. A
  • Suisse-Allemagne (1-1)

Nagelsmann : la suite sans les idées

Par Adel Bentaha

Si l’Allemagne a bien démarré son Euro, certains de ses titulaires peinent à maintenir le rythme. Pas vraiment étonnant, avec un sélectionneur qui refuse tout changement.

Nagelsmann : la suite sans les idées

« Vous pouvez me demander ma composition d’équipe, je vous la donnerai 24 heures à l’avance s’il le faut. » Cette phrase prononcée en conférence de presse, Julian Nagelsmann s’y accroche comme à une vérité absolue. Interrogé par un journaliste allemand concernant les potentielles évolutions tactiques à prévoir durant cet Euro, le sélectionneur de la Mannschaft s’est montré aussi sec qu’affirmatif : il n’y aura aucun changement (ou presque) dans ses onze de départ. Un élément confirmé durant cette phase de groupes donc, où trois fois – contre l’Écosse, la Hongrie, et la Suisse – le coach a conduit les mêmes titulaires. De quoi interroger sur l’utilité d’embarquer 26 joueurs, alors que l’Allemagne a montré certaines carences, notamment en pointe et sur les côtés.

Parmi ces curiosités de système, on peut ainsi mettre la lumière sur le rendement médiocre des latéraux : Joshua Kimmich et Maximilian Mittelstädt. Les plus pragmatiques diront certainement qu’un latéral est avant tout fait pour défendre, mais force est de constater que les deux bonshommes de couloir se contentent du minimum depuis l’entame de cet Euro. Peu en vue offensivement ou maladroit au moment d’envoyer une passe en retrait (notamment Mittelstädt), les intéressés n’apportent rien de bien excitant aux velléités offensives germaniques. Pour Kimmich, formé comme latéral droit, mais beaucoup plus habitué à évoluer comme sentinelle aujourd’hui, l’explication se trouverait donc dans ce retour aux sources brusqué – malgré quelques apparitions à droite avec le Bayern Munich en milieu de saison. Observez la stratégie opérée par les Suisses ce dimanche soir : en mettant de l’intensité au milieu de terrain – Toni Kroos, İlkay Gündoğan, Jamal Musiala et Florian Wirtz ayant été aux abonnés absents –, les hommes de Murat Yakın ont effectivement forcé leurs adversaires à passer sur les côtés et donc à déjouer pendant 90 minutes.

Non, Kai Havertz n’est pas un buteur !

Les Helvètes ont fini par craquer dans le temps additionnel, mais sous la pression de qui ? Des remplaçants évidemment. Sur l’une des dernières balles de match, David Raum, entré à la place de Mittelstädt, s’est chargé de déposer son centre sur le crâne de Niclas Füllkrug, entré quant à lui pour suppléer Jamal Musiala. Dans cette histoire, si les substitutes sont parvenus à faire la différence, il est surtout important de se questionner sur l’entêtement de Julian Nagelsmann concernant Kai Havertz. Utilisé comme attaquant de pointe – du moins sur les schémas officiels –, ce dernier n’a jamais su se mettre en valeur de quelque manière que ce soit. Là aussi, beaucoup en appelleront au tableau noir : Havertz, par sa mobilité et son aisance technique, parvient à amener les défenseurs et donc à libérer de l’espace pour les autres. Très bien. Cependant, la machine s’est enrayée aussi vite qu’elle n’a été lancée. À savoir dès le duel contre la Hongrie, durant lequel l’avant-centre d’Arsenal s’est montré particulièrement discret. De plus, il est frustrant de voir un véritable buteur, de la valeur et qualité de Füllkrug, se contenter d’un quart d’heure par match (le joueur du Borussia Dortmund avait par ailleurs marqué contre l’Écosse, cinq minutes après son entrée en jeu). Tout cela renvoie donc à une réflexion simple : Kai Havertz n’est pas un attaquant, Niclas Füllkrug, lui, en est un.

Enfin, dans ce contexte managérial rigide, il convient de mettre en avant l’aspect humain. Car oui, parler 4-4-2 c’est bien, mais oublier qu’un tournoi international, c’est également l’aventure de 23 ou 26 hommes, c’est moche. Et sur un troisième match d’Euro – avant lequel vous êtes déjà assurés d’être qualifié –, faire « kiffer » vos remplaçants (pour ne pas employer l’horrible expression « coiffeurs ») n’aurait pas été un scandale. Vainqueur de l’Euro 2020, Roberto Mancini avait expliqué sa méthode gagnante de la manière suivante : « Pourquoi ai-je fait jouer au moins un match à tous mes joueurs ? Parce que la Coupe du monde 1990 est pour moi un traumatisme. J’étais dans les joueurs sélectionnés, mais je n’ai pas disputé une seule minute. C’est l’un de mes plus grands regrets de sportif. En tant que sélectionneur, j’ai donc tenu à prendre ma revanche, en offrant des moments d’anthologie à chacun de ces gamins. » Simple, efficace, humain en résumé. Le football international est un sport qui se joue à 26.

L’Allemagne valide sa qualification en quarts en battant les Pays-Bas

Par Adel Bentaha

À lire aussi
Articles en tendances
12
Revivez Belgique-France (1-2)
  • Ligue des nations
  • J4
  • Belgique-France
Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)
14
Revivez Israël - France (1-4)
  • Ligue des Nations
  • J3
  • Israël-France
Revivez Israël - France (1-4)

Revivez Israël - France (1-4)

Revivez Israël - France (1-4)
Logo de l'équipe France
Les notes des Bleus
  • Ligue des nations
  • J3
  • Israël-France (1-4)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus
Logo de l'équipe Belgique
Les notes des Bleus
  • Ligue des nations
  • J4
  • Belgique-France (1-2)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

12
Revivez Belgique-France (1-2)
Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Actus CDEE2

Allemagne