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Euphorique Colombie
La zone Amsud des éliminatoires pour le Brésil, ça donne six équipes en trois points, un retardataire (le Pérou) et deux largués (la Bolivie et le Paraguay). Avec une deuxième victoire nette et sans bavure sur un concurrent direct en quatre jours, la Colombie est la gagnante de la semaine.
Dans l’avion pour le Brésil, il y a quatre places pour les Sud-Américains. Plus une éventuelle cinquième, qu’il faudra aller chercher en Asie. A presque mi-chemin de ces éliminatoires, ils sont six à être dans le coup, plus le Pérou en embuscade. Six en trois points. Ce qui signifie que personne n’est à l’abri, y compris les gros, à l’image de l’Uruguay, en difficulté. En Amérique du Sud, tout le monde peut battre tout le monde, surtout à domicile dans des stades bouillants où parfois l’oxygène manque cruellement aux visiteurs. Hier, l’Argentine et l’Uruguay, pourtant favorites, s’en sont très bien sorties avec leurs matchs nuls face au Pérou et à l’Équateur (1-1). Un point signé Higuain pour l’Albiceleste, qui a pris de plein fouet la furie péruvienne (parfois très limite) à Lima. Inexistante dans le jeu, à l’image de Messi, l’Argentine garde quand même la tête de la zone, avec un petit point d’avance sur la Colombie et l’Équateur.
Inarrêtable FalcaoDes Équatoriens qui peuvent se sentir roulés dans la farine paraguayenne. Avec un arbitre guarani un peu plus réveillé à Montevideo, Valencia (expulsé) et ses collègues seraient très certainement leaders aujourd’hui. Face à une Uruguay pâlichonne, ils avaient profité d’un Lugano dont la date de péremption semble passée pour obtenir un pénalty, transformé par Caicedo (son deuxième en cinq jours). Ils auraient clairement dû en obtenir un deuxième en seconde période, assorti d’un rouge pour Muslera, le portier de Galatasaray, mais Monsieur Amarilla a préféré voir une simulation de Christian Benítez. La pression du Centenario, sans doute. Cavani a finalement offert un point à la Celeste, qui reste de justesse dans le Top 4.
Une zone de qualification directe que quitte le Chili, qui a vu la tornade colombienne passer sur Santiago lors de la deuxième période du Chili-Colombie d’hier après-midi. Après leur 4-0 infligé à l’Uruguay, les hommes de Pekerman ont livré une nouvelle démonstration offensive (3-1), avec évidemment Falcao en premier rôle. En club ou en sélection, l’ancien de River tire ses équipes vers le haut. Buteur, puis passeur, l’attaquant de l’Atlético Madrid a encore mis les siens sur le chemin du Brésil hier. Mais il n’est pas seul. A ses côtés, Teófilo Gutiérrez montre sa meilleure version depuis son départ d’Argentine (il avait menacé ses coéquipiers du Racing avec un flingue à air comprimé dans le vestiaire au mois d’avril dernier, suite à une nouvelle expulsion stupide, Ndlr), avec un troisième but en deux matchs, et James Rodríguez, la jeune pépite de Porto, régale avec son pied gauche.
Le rêve vénézuélienA la 6ème place (avec un match en plus, Ndlr), un point derrière le duo Uruguay-Chili, le Venezuela continue à rêver d’un premier Mondial. Hier soir, la Vinotinto est allée enfoncer le Paraguay à Asuncion (2-0), grâce à un doublé de son attaquant vedette, l’excellent Salomón Rondón, nouveau joueur du Rubin Kazan. Avec cette troisième victoire, la bande à César Farías, dans la lancée de sa très bonne Copa America, continue de menacer ses prédécesseurs au classement. Côté Paraguay, avec déjà 8 points de retard sur le 5ème, les espoirs se font de plus en plus minces. Hier soir, la paire Cardozo-Nelson Valdez avait été titularisée en attaque, mais trop maladroite, elle n’a conclu aucune des situations dangereuses des Rojiblancos. Fragile derrière, le Paraguay n’est plus le bloc qu’il était ces dernières années. Celui-là même qui avait sorti le Brésil en Copa America et qui faillit en faire de même avec l’Espagne, en Afrique du Sud.
Par Léo Ruiz