- Ligue 1
- 32e journée
- Toulouse/OL
Étienne Didot : « Il nous manque pas grand-chose »
Tout juste blessé, Étienne Didot fait néanmoins le point à sept journées de la fin sur les secrètes ambitions toulousaines. Et revient sur la mue progressive du kick'n'rush haut-garonnais en un projet sexy.
Comment expliquer la baisse de régime des deux derniers matchs qui se sont soldés par des défaites dans le Nord, à Lille et Valenciennes ?
C’est deux matchs, deux histoires qu’on ne peut pas englober. La première mi-temps à Lille a été ratée mais il n’y a rien de honteux à être mis en difficulté à Lille. Après, en deuxième période, on est revenus et même si on eu beaucoup de mal, on ne perd finalement que d’un petit but. A Valenciennes, on est pas mal et l’expulsion nous plombe le match, donc ça se joue sur une décision, un détail. Mais on est toujours là, bien placés et on ne perd pas de place.
Pourtant, le TFC restait sur une sacrée série, 16 points sur 18 possibles en six matchs, c’était mieux que le PSG, mieux que Montpellier…
Oui et c’est bien pour ça qu’on ne panique pas, il n’y a rien de catastrophique, c’est aussi le jeu de perdre à Lille, ça n’a rien de choquant. Valenciennes, ça se joue sur un fait de jeu, donc ce n’est pas lié à une baisse de régime de notre part.
5e à 7 journées de la fin, l’objectif de fin d’année, c’est quoi ? Le Téfécé ne peut plus se cacher maintenant…
Non, non, on n’a pas d’envies nouvelles, juste celle de gagner tous les matchs (rires) ! On va jouer Lyon dans un premier temps qui est à trois points, on peut revenir sur eux, c’est l’objectif à court terme.
Avec du recul, Toulouse réussit tout de même une sacrée saison, non ?
Bien sûr ! Les huit premiers du championnat, c’est bien, il faut rester dans ce premier tiers. Et si on arrive à continuer à gratter des points et monter au classement, ce sera tout bénef’, on veut finir le plus haut possible. Dans un club comme Toulouse, le premier objectif, c’est d’obtenir le maintien le plus tôt possible et de pouvoir après jouer libéré.
A quoi le Téfécé doit-il sa régularité dans le premier tiers ?
On évolue depuis plusieurs années ensemble, on se connaît très bien. Les jeunes le sont de moins en moins et avec la stabilité, le travail avec le même coach et l’expérience en plus, on a gagné en consistance.
On a l’impression que cette année, Toulouse joue même mieux au ballon, l’assise de l’équipe reste défensive, mais les remontées sont meilleures, non ?
Oui, le coach s’est toujours appuyé sur un gros bloc avec aussi cette volonté de nous faire bien jouer au ballon, de soigner les remontées de balle. Dans le foot, on a rarement le temps de bien travailler sur le long terme. Or là, c’est un projet de longue haleine entamé il y a plusieurs saisons qui commence à porter ses fruits. Avec la stabilité du groupe, on y arrive petit à petit.
Du coup, tu ne dois pas regretter d’avoir prolongé trois ans l’été dernier à un moment charnière de ta carrière…
Bien au contraire, j’ai resigné pour continuer à progresser et continuer à grandir avec ce groupe, et c’est ce qui se passe.
Qu’est-ce qui manque en fait au projet toulousain pour se rapprocher des projets lillois ou montpelliérain ?
Pas grand-chose en fait. Cette année, on est mieux, réguliers dans le haut du tableau, petit à petit, on avance. J’ai confiance, ça va le faire avec toujours du travail et de la cohérence. Il nous manque juste le petit déclic, le petit surplus de confiance pour se lâcher complètement.
Umut Bulut, il lui manque quoi pour cartonner ?
De la confiance. Ça a été dur pour lui de s’intégrer, il s’est retrouvé un peu seul dans un nouvel environnement avec la barrière de la langue, le changement culturel, ça n’avait rien d’évident. Mais on le sent progressivement mieux, plus à l’aise au sein du groupe, ça va le faire.
Propos recueillis par Antoine Mestres