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  • France/Ukraine (3-0)

Et un, et deux, et trois zéro !

Par Thomas Pitrel, au Stade de France
5 minutes
Et un, et deux, et trois zéro !

Les Bleus l'ont fait ! Ils ont réussi à renverser un barrage très mal engagé après la défaite 2 à 0 au match aller en Ukraine. Ce soir, les Bleus ont déroulé en inscrivant 3 buts. Juste ce qu'il faut pour partir au Brésil, jouer la Coupe du monde. Quel pied !

FranceUkraine (30) M. Sakho (22′), K. Benzema (32′), M. Sakho (73′) pour France pour Ukraine.

Ce match retour aura duré quatre jours. Quatre jours de tension, d’angoisse, de critiques acerbes et semble-t-il définitives. Quatre jours ponctués par une incompréhension. Lorsque les joueurs de l’équipe de France ont clamé leur supériorité technique sur l’Ukraine, on les a rapidement taxés d’arrogance pour oublier la suite de la phrase : mais on doit montrer davantage d’envie. Il paraissait pourtant évident que les Bleus ne pensaient pas avoir été supérieurs à leur adversaire vendredi, à Kiev. Cette envie, cette « folie » que demandait Hugo Lloris lors de la première conférence de presse un peu vénère de sa vie, ils l’avaient gardée en stock pour tout cracher sur un match, au Stade de France, devant leurs supporters. Le moins que l’on puisse dire, c’est donc que la France a pris la rencontre par le bon bout, emmenée par ses Minus et Cortex à elle, qui, l’espace d’un soir, étaient réellement capables de conquérir le monde. Paul « Minus » Pogba, d’abord, cheval fou parfois trop empressé, mais capable de jouer milieu défensif, meneur de jeu et avant-centre sur la même action, dont la volonté de marquer sautait aux yeux. Une tête au-dessus (8e), une frappe à l’entrée de la surface, à nouveau au-dessus (26e), toutes les deux vite oubliées. Sur l’ouverture du score, c’est pas la sienne, mais une frappe de Ribéry qui est repoussée dans les pieds de Mamadou Sakho pour le premier but de ce dernier en bleu (1-0, 22e). À la demi-heure de jeu, c’est son énorme récupération de balle à 35 mètres du but adverse qui permet à Ribéry de déborder et de centrer au deuxième poteau pour Benzema, dont le but est invalidé pour un hors-jeu inexistant. Pas grave, l’erreur est compensée peu après lorsque K-Benz double la mise à la suite d’un cafouillage, cette fois-ci clairement en position illicite (34e, 2-0). Benzema explose, le Stade de France aussi. On n’y avait pas vu une telle ambiance depuis… Depuis quand ?

La victoire de Deschamps Pendant ce temps, ne surtout pas oublier Mathieu « Cortex » Valbuena, qui profite du fait que l’attention des défenseurs ukrainiens soit focalisée sur Ribéry et Benzema pour ratisser d’un bord à l’autre du rectangle et plonger dans la profondeur. Mais c’est surtout sur les coups de pied arrêtés que Petit Vélo se fait remarquer. Bien servie en corners et en coups francs excentrés, c’est sur l’un des coups de pied de coin du Marseillais que la France ouvre le score. C’est aussi lui qui dévie le ballon pour Benzema sur le second but. Mais au-delà de Valbuena, ce sont tous les choix de Didier Deschamps qui sont validés. Son 4-3-3 se transforme à loisir en 3-4-3 avec, pour tenir la baraque derrière, la nouvelle charnière centrale Varane-Sakho, mais aussi un Cabaye impérial juste devant les duettistes.
Pour lutter contre ce nouveau système, l’Ukraine mise comme prévu sur ses qualités de contre. Leurs offensives, toujours inquiétantes vu le danger que représente un but encaissé à domicile pour l’équipe de France, sont pourtant rarement dangereuses. Comme à l’aller, les hommes de Fomenko y vont franco de port quand il s’agit de charger ou de ceinturer et, comme Giroud avant lui, Benzema passe un mauvais début de rencontre à cause de ça. Mais les Français sont prévenus, et donc moins enclins à s’énerver sur les contacts trop appuyés. Et l’arbitre slovène Damir Skomina est surtout moins laxiste. À lui tout seul ou aidé de ses fidèles coups de rein, Ribéry offre un carton jaune au capitaine dès l’entame de match, puis fait expulser Khacheridi au retour des vestiaires.
Les montagnes russes avant le Brésil Un peu trop fou-fous après leur deuxième but, les Bleus en supériorité numérique décident de poser le jeu, quitte à laisser l’Ukraine se procurer des occasions un peu plus chaudes. Mais, comme il y a 15 ans un autre défenseur qui n’avait jamais marqué en sélection, Mamadou Sakho a décidé d’ouvrir son compteur avec un doublé. Et comme Thuram, ses deux buts se ressemblent. Bon, presque. Parce que cette fois, la frappe est déviée au fond des filets par le défenseur central, avec l’aide de Gusev (3-0, 72e). Forcément, la suite est faite de souffrance et de délivrance. Debuchy averti et apparemment tendu, Deschamps veut éviter le remake de Koscielny et le remplace par un Sagna fébrile. Benzema sort lui sous une standing ovation pour Giroud, à deux doigts d’inscrire le but du break du pied, puis de la tête à cinq minutes du terme. La France ne pouvait pas ne pas se qualifier ce soir. Comme le 17 novembre 1993. Impossible de ne pas penser à Ginola lorsque Ribéry garde son ballon le plus longtemps possible près du poteau de corner ukrainien, au bout des arrêts de jeu. Comme d’habitude, l’équipe de France nous aura offert le plus beau scénario possible. Celui de l’émotion pure. Dans le positif comme dans le négatif, les Bleus construisent leur légende par petits coups de folie : Séville 82, France-Brésil 86, le coup de poignard de Kostadinov en 93, le doublé de Thuram en 98, le dénouement de France-Italie 2000, le retournement de situation du France-Angleterre 2004, le coup de tête de Zidane en 2006, la main de Henry, le bus de Knysna et enfin la remuntada du 19 novembre. Dieu seul sait ce qu’ils vont nous offrir au Brésil entre le 12 juin et le 13 juillet prochain. Une chose est sûre : après leur avoir bien craché à la gueule, il est temps de remercier les joueurs français. Ne serait-ce que pour les tours de montagnes russes gratuits.

Les Bleues dans le groupe de la mort, vraiment ?

Par Thomas Pitrel, au Stade de France

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