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Et si Podolski avait marqué contre l’Italie en 2006 ?

Par Côme Tessier
Et si Podolski avait marqué contre l’Italie en 2006 ?

Lukas Podolski a finalement mis un terme à sa carrière en Nationalmannschaft après douze ans de bons services, plus de 100 sélections et presque 50 buts marqués. Mais avec un petit but de plus, la carrière du Prince de Cologne aurait été bien différente... Uchronie d'un monde où Poldi est le meilleur joueur de l'univers.

Demi-finale de Coupe du monde, Westfalenstadion, le 4 juillet 2006. En Allemagne, la Nationalmannschaft ne pensait pas pouvoir y parvenir. Et pourtant, tout se déroule à merveille. Contre l’Italie, les joueurs de Jürgen Klinsmann tentent crânement leur chance et surprennent la Squadra Azzurra par leur vivacité. Un joueur en particulier se démarque. D’origine polonaise, intenable en attaque, surpuissant avec la balle dans les jambes, Lukas Podolski insuffle un truc en plus à cette équipe. Il est le buteur de la nouvelle génération, avec des dispositions différentes d’un buteur à l’ancienne. On joue alors la 111e minute de cette demi-finale lorsque Kehl décale Poldi sur le côté gauche de la surface de réparation. L’attaquant a juste le temps de contrôler, et d’envoyer une patate du pied gauche au premier poteau. Buffon sort l’une des parades de la compétition et, quelques minutes plus tard, Grosso (118e) et Del Piero (120e) envoient l’Italie en finale.

Oui, sauf que dans une réalité alternative, Buffon ne s’est pas transformé en Superman. Sur cette frappe surpuissante de Podolski, le portier a plongé, a légèrement effleuré le ballon, mais n’a rien pu faire de plus. Le cuir se loge juste sous la barre et le stade de Dortmund explose. L’Allemagne mène 1-0 et s’envole pour la finale de Berlin. Une finale qu’elle remporte 2-1 (buts de Klose et Podolski, encore) face… au Portugal (réalité alternative, qu’on vous disait).

Héros de Cologne

Transféré avant la victoire en Coupe du monde, Podolski découvre le Bayern avec le statut du déjà grand joueur allemand qui a la victoire chevillée au corps et qui veut rapporter la Ligue des champions au pays. Et cela fonctionne terriblement bien entre lui et Makaay. Le FCB écrase la concurrence… Sauf que Poldi ressent un spleen pour sa ville. Il y passe le plus clair de son temps libre. Sans Cologne, Lukas n’est rien. Alors, la C1 en poche, il n’hésite pas. La fin de son contrat avec le Bayern est arrivée, personne ne peut le retenir. Il est libre de ses choix et retourne dans son club précédent. Son objectif est alors net : faire redevenir le Effzeh une place forte de la Bundesliga et le grand concurrent de Munich durant les prochaines saisons. Il convainc même Jürgen Klinsmann, qui a enfin cédé la place à Joachim Löw après un plantage monumental en Afrique du Sud, de venir être son entraîneur à Cologne. Pourtant, lors d’un stage de yoga en pré-saison, Podolski s’embrouille et se bat avec Sławomir Peszko. L’entame de saison en est rendue difficile. Cologne perd trois matchs consécutifs.

La suite est meilleure, quand Peszko est reçu par Poldi chez lui pour faire la paix, boire des Kölsch et mettre Cologne en ordre de marche. Grâce à une phase retour de dingue, les Geißböcke terminent 2es et retrouvent la C1. Là, le mojo de Podolski devient incontrôlable. Cologne craque contre le Barça en quarts, certes, mais la Bundesliga est dans la poche et cette saison n’était qu’une répétition générale pour la suivante. Celle du triplé historique, avec, pour magnifier l’ensemble, un but victorieux de la tête contre Manchester United du capitaine, Podolski, évidemment. Sa figure publique n’a jamais été aussi populaire. Il gagne des contrats pubs à l’international, fait la couv des vidéos, concurrence Obama et Rihanna au niveau de la popularité dans les réseaux sociaux et… se coltine un petit souci avec le fisc. Podolski explique : « Hoeneß m’avait filé un plan en béton quand je jouais en Bavière, et m’avait certifié que c’était un truc légal de ne pas déclarer une partie de l’argent placé ailleurs. J’ai été naïf. » L’opinion publique lui pardonne et la justice est coulante avec le héros de la nation, le contraignant seulement à payer les arriérés d’impôts. Mieux, pendant le carnaval, Lukas Podolski se rattrape en défilant liasses de billets en main et « paye son dû à la société » une deuxième fois, selon ses propres mots.

Héros de cinéma

En 2013, malgré tout son amour pour Cologne, Lukas Podolski cède une deuxième fois à l’envie d’aller voir ailleurs. Il a tout gagné en Allemagne, il vient d’avoir une nouvelle C1, il lui faut un nouveau défi. C’est Arsenal qui trouve les meilleurs arguments, avec la passion d’Arsène Wenger pour les talents germaniques. Avec Mesut Özil derrière lui, et Marco Reus côté gauche, la furie des Gunners rappelle celle de la colonie française des années 2000. Aucun club du Big Four ne résiste, et Arsenal remporte le titre avec trente victoires en Premier League et 43 buts de son buteur fétiche. Les invincibles de 2004 sont battus. Toutefois, à force d’enquiller les records et les patates du gauche, Podolski ne tient plus vraiment au foot. Il s’ennuie. Cela lui paraît trop simple. Trop répétitif. À l’avant-première d’un Expendables, à Cologne, l’attaquant allemand se tape l’incruste dans le club où a lieu la soirée réservée à l’équipe du film. Entre deux pintes, Poldi se voit proposer un rôle dans le prochain volet de la franchise par Stallone himself.

Ni une, ni deux : Lukas promet qu’il rejoindra le monde du cinéma sitôt son contrat à Londres terminé. Il lui reste deux ans à tenir. Avant cela, l’Allemand écrit une nouvelle page de son mythe sans même forcer. Quatre buts contre le Brésil à Belo Horizonte, lors d’une demi-finale restée dans les mémoires comme la soirée des pleurs dans le pays entier, d’autant qu’elle permet aux Allemands de signer leur 5e victoire dans un Mondial. Le Brésil n’est plus seul sur terre. Ronaldo vient de perdre son record au profit de Klose et de Podolski dans un même tournoi, avec seize buts tous deux, ex-aequo. Podolski est un mythe. En 2016, il annonce la fin de sa carrière sur les terrains après une dernière pige mitigée avec le FC Nantes (17 matchs, 9 buts, ça va quand même). Il rejoint Silvester Stallone pendant l’été, en plein Euro en France. Si The Expendables 4 n’est pas un franc succès, Podolski trouve son public dix ans après. Pour un film sur le carnaval de Cologne, évidemment. Prinz Poldi revient toujours à son premier amour.

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