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Et si on relativisait la lose de Neymar au PSG ?

Par Alexandre Aflalo
Et si on relativisait la lose de Neymar au PSG ?

Depuis qu’il a signé au PSG, Neymar est sans arrêt renvoyé à ses glorieuses années barcelonaises et au fantasme de le voir de nouveau enfiler la tenue blaugrana. Pour beaucoup, si le Brésilien n’a plus gagné la Ligue des champions depuis 2015, c’est parce qu’il a quitté le Barça, où il aurait continué de les empiler s’il était resté. Et si on arrêtait d’associer Neymar et le PSG à la lose ?

Vous connaissez le point commun entre Messi et Neymar ? Depuis 2015, ils ont gagné exactement le même nombre de Ligue des champions : zéro. Mais à l’inverse de l’Argentin, le Brésilien a lui disputé une finale de la compétition, et en a atteint les demi-finales deux fois, soit une fois de plus que Messi ces six dernières années. Depuis que Neymar a quitté le FC Barcelone pour rejoindre le PSG, une drôle de nostalgie semble avoir établi qu’il a marié la lose, et qu’il aurait continué à empiler les sacres européens de l’autre côté des Pyrénées. Mais alors que les rumeurs établissant des envies de retour au Barça pour le Ney (les mêmes depuis des années) refont surface ces derniers temps, et que l’élimination du PSG en demi-finales de la Ligue des champions a remis une pièce dans la machine à critiques du numéro 10 parisien, le constat semble pourtant clair : aujourd’hui, il a beaucoup plus de chances de remporter sa deuxième C1 au PSG qu’au FC Barcelone.

La C1 ne se gagne plus seul

Cette dernière phrase est aussi provocatrice que les critiques sur Neymar depuis son arrivée au PSG sont justifiées. Lorsqu’un club recrute un joueur pour plus de 220 millions d’euros, un joueur qui fait partie du top 3 mondial et dont on sait qu’il a les capacités pour faire basculer un match à lui tout seul, on se dit qu’on est en droit de s’attendre à ce qu’il enchaîne les exploits et porte à lui tout seul son club au sacre européen. Mais la réalité, et on le sait bien, c’est qu’il faut beaucoup plus que ça pour remporter une Ligue des champions. Les Real Madrid de Zidane et d’Ancelotti, les Bayern de Flick et Heynckes, le Liverpool de Klopp, les Barça d’Enrique et de Guardiola, l’Inter de Mourinho et même le Chelsea de Di Matteo ont, en plus de superstars, bâti leur succès sur des collectifs forts et des philosophies puissantes, en écartant sur leur passage une concurrence féroce. Il y a quelque chose d’assez extraordinaire à se dire que pour Neymar et pour le PSG, ne pas remporter la Ligue des champions, le tournoi le plus compétitif de la planète football, est devenu un synonyme absolu de lose quand on voit que certaines immenses équipes ont mis des années à la gagner ou à la gagner à nouveau. Même Cristiano Ronaldo, le mâle alpha de cette compétition, ne l’a pas gagnée depuis son départ du Real Madrid, n’a pas fait mieux que quart de finale avec la Juve et vient de se faire sortir deux années d’affilée en huitièmes comme un pitre. La Juve, justement, probablement l’un des plus grands clubs d’Europe, ne l’a pas remportée depuis 1996. 25 ans.

Le temps, c’est de l’argent

Neymar a su lorsqu’il rejoignait le PSG qu’il montait à bord d’un bateau encore en construction, dont on lui avait cependant promis qu’il tiendrait la barre. Et c’est ce qu’il a fait, jusqu’ici, avec plus ou moins de brio : ses deux premières saisons, son absence s’est tellement fait ressentir que Paris n’en a pas dépassé les huitièmes et les deux suivantes, s’il n’a pas été décisif (aucun but, mais 4 passes décisives en phase finale ces deux dernières saisons), il a porté dans le jeu le PSG jusqu’à des hauteurs qu’il n’avait jamais atteintes jusqu’à présent. Faire du PSG et de Neymar des bons gros losers sous prétexte qu’ils n’ont pas encore gagné la Ligue des champions, c’est banaliser l’extraordinaire difficulté que représente le fait de gagner n’en serait-ce qu’une. Cette extraordinaire difficulté qui fait qu’une dizaine de clubs ont disputé deux demi-finales ou plus de Ligue des champions ces dix dernières années, dont sept ont disputé au moins deux finales et seulement trois l’ont gagné plus d’une fois. C’est oublier le fait que Chelsea et Manchester City, les deux finalistes de cette édition et clubs très similaires au PSG en ce qu’ils ont connu un rachat très récent et une injection de fonds importante, ont mis des années à atteindre ne serait-ce qu’un dernier carré ou une finale (ce sera la première pour City, treize ans après le rachat). Rome ne s’est pas construite en un jour, comme on dit. Et si pour le moment, le chantier parisien consiste surtout en de beaux ornements sur des fondations abimées, il se renforce à vue d’œil.

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