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Et si les stars NBA étaient des joueurs de foot…
Dans la nuit de jeudi à vendredi, la Draft NBA 2015 a enfin livré son verdict. Un passage obligé par lequel sont passées toutes les superstars de l'histoire de la grande Ligue nord-américaine. Et si, à la place de ces grandes tiges que sont les basketteurs, David Stern et Adam Silver avaient appelé des footeux ?
Team All-Star
Meneur de jeu : Stephen Curry = Neymar
Gueules de gendre idéal, Curry et Neymar alimentent régulièrement les highlights grâce à une technique hors pair et un certain goût pour le show. Les deux magiciens arrivent à l’âge de raison pour commencer à régner sur leurs terrains de jeu. Aussi, Stephen Curry et Neymar ont eu la chance d’être couvés par leurs papas respectifs, tandis que celui de leur troisième sosie, Stromae, était visiblement ailleurs. Papaoutai ?
Arrière : James Harden = Arjen Robben
À l’instar de Robben et son fameux crochet extérieur, le barbu le plus célèbre de la NBA a su redonner au « step back » ses plus belles lettres de noblesse. Et les deux gauchers martyrisent les défenseurs avec une feinte vieille comme le monde exécutée à la perfection, rodée dans le timing d’une horloge suisse. Fear the beard, dread the bold.
Ailier : Kevin Durant = Léo Messi
Messi, Durant, les deux meilleurs apôtres de leur sport respectif à l’heure actuelle. Les slaloms de la Pulga sont à l’image des shoots à trois points de KD : d’une facilité déconcertante et insolente. Peu évident, au départ, pour le nabot de Rosario et la longue tige de l’Oklahoma. Deux physiques atypiques, mais finalement garants de la beauté du « game » , quelque part. Un bon conseil pour Leo : s’inspirer du discours MVP de KD pour la remise de son prochain Ballon d’or, en décembre.
Ailier fort : LeBron James = Cristiano Ronaldo
LB23 = CR7 = Monstre physique + vite et fort vers cible + gros melon + trente ans tout pile. Il est le meilleur joueur de son équipe, quoi qu’il arrive : ceux qui l’entourent ne seront jamais que des lieutenants, au mieux des palliatifs, jamais des égaux. Il est aussi celui par qui tout arrive, celui qui a toujours le droit de tout tenter, quitte à rater, des fois que ça rentre. Kevin Messi lui a un temps volé la vedette, mais ses muscles sont encore là.
Pivot : Tim Duncan = Gigi Buffon
Les fondamentaux, il n’y a que ça de vrai. Plus il vieillit, plus il est bon, et surtout beau. Le poids des années, c’est pour les autres.
6 : Carmelo Anthony = Zlatan Ibrahimović
La quintessence du loser magnifique. Deux talents hors norme, deux buteurs de génie, et surtout deux rockstars en quête du graal suprême. Partant du principe que les Knicks ressemblent à s’y méprendre au PSG pré-Qataris, prenez le grand Z, isolez-le au milieu des Diané, Traoré, Rothen, Mendy et consorts, et vous obtenez la dernière saison de Melo à Big Apple.
7 : Anthony Davis = Paul Pogba
Le présent est déjà passionnant, mais rien comparé au futur. Pogboum et Unibrow sont mieux que des « et si ? » , ce sont des « et quand ? » , d’ores et déjà destinés à devenir les meilleurs joueurs de leur sport, lorsque ces machines à highlights de 22 ans le seront en permanence. Les regarder jouer, c’est un peu l’histoire du chat de Schrödinger : on sait qu’on assiste potentiellement à la naissance (ou la mort) de quelque chose de plus grand, et qu’on serait fou de vouloir déjà le mesurer.
8 : Paul Pierce = Steven Gerrard
Ces deux dernières décennies, le TD Garden de Boston a vibré au rythme des trois points clutch de Paul Pierce comme Anfield à celui des demi-volées gagnantes de Stevie G. Ces deux guerriers dans l’âme ont rempli la même mission : redorer le blason d’une franchise (les Boston Celtics) et d’un club (Liverpool) mythiques presque tombés en désuétude. Des demi-dieux.
9 : Manu Ginobili = Juan Roman Riquelme
Plus que la nationalité argentine, Ginobili et Riquelme partagent une science aiguë du jeu tapie derrière une certaine nonchalance. Si le joueur des Spurs n’est pas un pur meneur de jeu à proprement parler, il culmine tout de même à une moyenne de quatre passes décisives par match en carrière. « El Manu » et Roman se sont fait une place au chaud dans le Panthéon de la Céleste en décrochant chacun une médaille d’or olympique pour l’Argentine. De quoi passer une retraite tranquille et bien méritée.
10 : Derrick Rose = Abou Diaby
Un talent inouï, une élégance folle, une capacité à briser les lignes en possession du ballon fascinante et des highlights Youtube qui ont quatre ans. Il n’y a pas qu’un abonnement à l’infirmerie de leur club respectif qui relie Abou Diaby et le meneur de jeu des Bulls. À la différence près que le milieu français n’a jamais eu le Ballon d’or.
Coach : Gregg Popovich = Mourinho + Ancelotti + Bielsa + Simeone + Guardiola + Klopp
La tchatche et l’humour du Mou (sans la mauvaise foi), la toison grisonnante et le sourcil de Carlo. Mais aussi la folie de Bielsa, la rigueur de Simeone, le génie de Pep, et la qualité de peau de Jürgen Klopp. Au vrai, coach Pop est un mix de tous les entraîneurs victorieux/à forte personnalité du moment. Voire de la décénnie.
Bonus :
JJ Valbuena
Y a-t-il vraiment besoin d’expliquer pourquoi ?
JR Smith = Lavezzi + Govou
Un whisky coca avec Rihanna ? Comment ça la fête est déjà finie ?
Michael Beasley = Hatem Ben Arfa
Comme Ben Arfa, Beasley se classe dans la catégorie des surdoués qui ont préféré tout gâcher, par bêtise. Sélectionné en 2e position de la draft 2008 à seulement 19 ans, l’enfant du Maryland s’embrouille avec tous ses coachs et dirigeants, notamment Pat Riley, le Jean-Michel Aulas de la NBA. Pour ne rien arranger, il se fait régulièrement gauler un joint au bec. En revanche, nul ne sait si Michael Beasley a déjà rencontré Abd Al Malik.
Joakim Noah = Mamadou Sakho
D’un côté, le Jooks, fils de Yannick et surtout de la Grosse Pomme où il a grandi et façonné son talent (Brooklyn, puis Lawrenceville dans le New Jersey, avant de découvrir la NCAA). De l’autre, Mamad’, fils de Gavroche et surtout du XXe arrondissement de Paname où il a vu le jour et écumé les équipes (PFC, puis PSG). Aujourd’hui, le premier est en perte de vitesse avec les Bulls de Chicago et espère se relancer aux Knicks, son club de cœur, quand le second est en carafe à Liverpool et rêve de rentrer au pays. Même pour jouer derrière Thiago Silva, David Luiz et Marquinhos ?
Team Légendes
Meneur de jeu : Magic Johnson = Pelé
La quintessence vintage. Pelé, Magic, deux patronymes à écrire en lettres capitales dans les livres d’Histoire. Trois Coupes du monde pour l’un, cinq titres NBA pour l’autre. Surtout, une domination technique hors norme pour ces pionniers des temps modernes. Sans Pelé, pas de Maradona, et sans Magic Johnson, pas de Michael Jordan.
Arrière : Michael Jordan = Maradona
Tout simplement les deux icônes du Game, ils ont écrit les pages les plus belles et les plus folles de leurs sports respectifs. Maradona, main de Dieu ? Chaque fan de basket qui se respecte a déjà béatifié MJ dans son Panthéon. Oui, le Pibe de Oro et His Airness sont largement au-dessus des légendes : deux entités aux statuts quasi équivalents à celui d’un chef d’État. La dernière visite de MJ à Paris et les émeutes qui l’ont accompagnée l’ont encore prouvé.
Ailier : Larry Bird = Johan Cruijff
Si sa dégaine de fermier du Midwest laissait penser l’inverse, Larry Legend était l’un des plus fervents adeptes du trash-talk sauce NBA. Sans doute parce que, comme bon nombre de grands champions, l’homme avait une haute opinion de lui-même. On parle d’un type qui était capable d’indiquer avant le match tous les endroits d’où il allait prendre et surtout rentrer ses shots. Du coup, sa grande bouche fait penser à celle encore plus large du Hollandais volant de l’Ajax et du Barça, qui continue de donner son avis sur tout et n’importe quoi.
Ailier fort : Charles Barkley = Éric Cantona
Cultes malgré un palmarès plutôt modeste au regard de leur aura, Charles Barkley et Éric Cantona partagent également un franc parler au micro qui fait le bonheur des journalistes, et quelques apparitions au cinéma. Tout comme Charles Barkley dans les cinq films où il apparaît au générique, le King a joué son propre rôle dans Looking for Eric.
Pivot : Shaquille O’Neal = Ronaldo
Ces deux mastodontes ont tout simplement révolutionné leur poste, et le jeu autour d’eux. Inarrêtables dans la zone de vérité, ils ont affolé les statistiques, presque toujours dans l’équipe qu’il faut, sachant à chaque fois se réinventer pour gagner. Puis après, il y a eu fin de carrière, prise de poids et reconversion rigolote à la télé.
6 : Kobe Bryant = Zinédine Zidane
Cette fois, c’est une certitude, cette saison sera la dernière de Kobe sur un parquet NBA. Voilà pourquoi le Black Mamba mérite d’ores et déjà sa place parmi les légendes de la NBA. Fadeaway vs roulette de la Castellane, buzzer beater vs buts décisifs, Marco Materazzi vs Kevin Garnett, afro vs calvitie, chambre d’hôtel dans le Colorado vs Nâdiya, KB24 vs Zizou… Match nul.
7 : Allen Iverson = Ronaldinho
Au début des années 2000, la NBA n’a d’yeux que pour les tresses plaquées d’Allen Iverson. Comme Ronnie avec le Barça, « The Answer » casse des reins à tout va. La NBA est son playground. Si Iverson n’a jamais pu passer une bague de champion à son doigt délicat, l’ancien joueur des Sixers possède incontestablement le titre de roi du crossover. Demandez à Michael Jordan, his airness himself vous le dira.
8 : Scottie Pippen = Frank Rijkaard
Deux hommes qui auraient pu jouer les premiers rôles, mais ont passé leurs immenses carrières dans l’ombre d’étoiles encore plus brillantes qu’eux : Michael Jordan et Marco van Basten. Deux hommes également très portés sur les femmes et les jeux d’argent. Quoi ? L’un ne va pas sans l’autre ? Ah bon.
9 : Detlef Schrempf = Michael Ballack
Detlef, c’est un type de Leverkusen qui tire de loin, surtout connu pour avoir le plus gros membre de toute la NBA. Un peu comme Michael Ballack, même si lui est né à l’Est.
10 : Karl Malone = Marcel Desailly
Les mots « blessure » et « fatigue » n’ont jamais fait partie du vocabulaire de ces deux forces de la nature. 119 sélections en équipe de France pour The Rock, 19 saisons au sommet et seulement 80 matchs d’absence pour le deuxième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, aka The Mail Man. Une ode aux stéroïdes.
Coach : Jerry Sloan = Guy Roux
23 ans passés à coacher dans l’Utah, cela vous classe un homme directement dans la même catégorie que Guy Roux. « Le boucher de l’Yonne » en moins.
Bonus :
Steve Nash = Pablo Aimar
Quand dégaine indolente rime avec conduite de balle déroutante. De l’art de mener le jeu tout en marchant.
Jason Williams = Franck Ribéry
Un blanc qui joue comme un noir, d’où son surnom de « White Chocolate » . Et un blanc qui joue comme un chicano sous coke, d’où son surnom de « Lascar Face » .
Gary Payton = Jay Jay Okocha
Entre le « Glove » et le « Groove » , il y a un maillot vert pour trait d’union et surtout cette capacité à slalomer au milieu des grands. Le tout avec un centre de gravité à trente centimètres du sol. Au bas mot.
Yao et T-Mac = Nakata et Batistuta
Aurait aussi pu fonctionner avec Jackie Chan et Chris Tucker, Tintin et Chang, ou Indiana Jones et Demi-Lune.
Par la Team NBA de sofoot.com
Pour prolonger la folie :
Si les franchises NBA étaient des équipes de foot... (Part I)
Si les franchises NBA étaient des équipes de foot… (Part II)
Pourquoi le foot est-il meilleur que la NBA ?