- Football et fusion DBZ
Et si les joueurs de football fusionnaient ? Episode 2
Chaque footballeur a ses propres caractéristiques. Le problème c'est que, parfois, elles ne sont pas suffisantes pour faire d'eux des joueurs complets. C'est con, quand on sait qu'une simple petite fusion pourrait suffire. Car, comme Son Goten et Trunks l'ont prouvé, fusionner est le meilleur moyen pour devenir une véritable machine de guerre. Après tout, on n'est jamais aussi fort qu'à plusieurs. Portraits de huit nouveaux Gotrunks du foot.
Stepho Ruffis
De la gouaille, Stéphane Ruffier en a à revendre. Armé de son chewing-gum et de son physique de déménageur, le Stéphanois squatte parfois le parking du Conforama de l’Étrat à ses heures perdues. Rustre mais finalement proche du peuple, le portier impose son style dans sa surface, tout en puissance et cris à l’adresse de sa défense. Tout le contraire d’Hugo Lloris. Grande gigue au charisme incertain, le dernier rempart de Tottenham et des Bleus balade depuis des années sa tête de gendre idéal puisque qu’inoffensif sur les terrains. Sans excès, avec régularité et le goût du travail bien fait. Tempérer l’un, redonner un peu de prestance à l’autre : Stepho Ruffis, un gardien parfait. Ou Manuel Neuer.
Carlier Tevoud
Qui n’a jamais fantasmé la blessure à la gorge de Carlos Tévez ? Une mauvaise attaque de crocodile ? Un coup de machette dans sa province apache ? Non, la réalité tient en une casserole d’eau bouillante. Moins thug, mais tout aussi marquant lorsque l’on observe l’Argentin, tête de chien enragé, jeu similaire, déambuler la bave aux lèvres sur les prés. Pour Olivier Giroud, les qualités se font plus plastiques. Qui n’a d’ailleurs jamais fantasmé sur l’Apollon bleu ? Moins de courses, plus de présence dans la surface, le meilleur VRP pour slip kangourou a su faire de son physique sa principale arme pour faire tomber les filets. Dès lors, Carlier Tevoud ne peut devenir qu’un buteur prolifique, accrocheur et capable de vendre des posters par millions pour jeunes femmes en demande de muscles saillants. Un mec chaud en somme.
Baremy Sallel
L’un a dû batailler contre la nature pour se faire une place. L’autre n’a fait qu’accueillir sa carcasse pour en faire une arme. Jérémy Morel, Bayal Sall, deux défenseurs, deux êtres aussi, qui malgré leurs différences pourraient s’allier pour le bien d’une charnière. La facilité technique et le jeu de tête du Breto-Réunionnais, la force pure et brute du Sénégalais, et Baremy Sallel constituerait un dernier rempart ultime, capable de repousser la moindre attaque avec intelligence ou en brisant un tibia. Fatal.
Thomer Mustore
Le talent s’exprime par différents biais. Parfois, il s’impose naturellement aux yeux de tous, se révélant par petites touches de grâce, de douce légèreté. Javier Pastore est de ceux-là. Admiré, choyé pour le moindre geste effectué au milieu de l’arène, le Parisien n’a même pas besoin d’être décisif pour s’arroger le statut de joueur de classe. Tout le contraire de Thomas Müller, être informe aux mouvements désordonnés, qui squatte le milieu du Bayern et de la Mannschaft avec l’élégance d’un girafon au réveil. Mais les statistiques sont parfois révélatrices de la qualité d’un homme. Et lorsque les lignes de buts et de passes se remplissent, le doute n’est plus permis : il faut également donner du crédit à l’Allemand, aussi moche soit son jeu. Un aveu difficile qu’il ne serait plus obligatoire de faire avec l’existence de Thomer Mustore. Le style de l’efficacité.
Javou Zaniaby
Le roc. En plus de vingt ans de carrière, Javier Zanetti n’a pas beaucoup squatté les bancs de l’infirmerie. Toujours présent, prêt au combat, l’Argentin a été un véritable modèle de longévité et d’abnégation. Il aura fallu attendre la fin de son immense carrière pour le voir sortir en grimaçant, victime d’une rupture du tendon d’Achille. L’usure du temps, sûrement. L’infirmerie, en revanche, c’est un endroit qu’Abou Diaby connaît dans les moindres détails. Son chez-lui, en quelque sorte. Des blessures à répétitions qui l’ont empêché d’étaler son immense talent à la face du monde. En revanche, il va de soi que Javou Zaniaby ne serait pas emmerdé par les pépins physiques, lui. Incroyable techniquement, solide comme la roche, Zaniaby pourrait bien empiler les Ballons d’or et amener sa sélection sur le toit du monde, brassard autour du bras. Reste à savoir quelle sélection il choisirait.
Guiluis Hoarez
Le talent de Luis Suárez est peut-être bien sans limite. Depuis qu’il s’est enfin adapté au jeu barcelonais, l’Uruguayen prouve, une fois de plus, qu’il est sûrement ce qui se fait de mieux en matière d’attaquant à l’heure actuelle. À 28 ans, le garçon aux dents longues aurait même pu prouver son génie footballistique bien avant si son caractère extrêmement trempé ne lui avait pas trop souvent fait défaut sur les terrains. Des coups de sang que ne comprend sans doute pas Guillaume Hoarau, lui le mec toujours cool, détente, du Bob Marley plein le casque. Pour allier talent balle au pied et attitude relax sur le terrain, aucun joueur n’arrive à la cheville de Guiluis Hoarez. Un homme qui se contente d’empiler les buts et les passes décisives, sans râler et avec le sourire.
Merteselo
Grand, solide, Allemand, Mertesacker est le prototype du défenseur central costaud, prêt à péter des coups d’épaule pour enrayer une action adverse. Sauf que, malheureusement pour lui, Per est un peu maladroit avec ses pieds, et pour ne rien arranger le défenseur d’Arsenal est loin d’être ce qui se fait de mieux en terme de vitesse de pointe. L’exact opposé, en somme, de Marcelo. Le Brésilien, qui allie rapidité et technique folle, a la gueule et le talent d’un meneur de jeu. Sans doute pour ça, d’ailleurs, que l’aspect défensif de son jeu n’est pas ce qui fait sa force, même si l’homme à la touffe s’est énormément amélioré sur ce point ces dernières années. En fait, Merteselo est la parfaite combinaison. Impassable en défense, capable de remonter le terrain en dribblant tout le monde avant de revenir à toute vitesse. Le rêve de tout entraîneur. Celui d’Arsène Wenger, en tout cas.
Renek Zerard
Quel amoureux de football n’a pas un profond respect pour Zdeněk Zeman ? Entraîneur uniquement focalisé sur l’aspect offensif, Zeman aime les buts. Pour lui, un match de foot doit se finir à 5-4 et non sur un vulgaire 0-0. Prendre des buts et en marquer. Un homme de spectacle, tout simplement. Une vision du football que ne partage pas forcément René Girard. Adepte du bus garé dans la surface de réparation et amoureux de vierge tableau, l’entraîneur Lillois est le cauchemar des supporters. Au vrai, seul Renek Zerard pourrait constituer un juste milieu entre ces deux visions littéralement opposées. Un homme qui dirigerait une équipe qui défend et qui attaque. Une équipe qui gagne 2-1, quoi.
Par Raphard Manarnik