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Et si le PSG recrutait uniquement du « made in France » ?
C’est une idée parmi tant d’autres pour contrecarrer l’omnipotence financière du Qatar en Ligue 1 : obliger les clubs – donc le PSG – à acheter français. Dans le sens où il est préférable que l’argent dépensé par les Qataris aille dans les caisses des clubs de Ligue 1 plutôt que dans celles des clubs étrangers. Au final, un PSG « made in France », ça ressemblerait à quoi ? Forcément, on s’éloigne un peu du « Dream bigger ».
Président : Jean-Louis Triaud
Des mocassins à glands, une gabardine façon Columbo, l’étole dans la poche du costard, pas de cravate, des sourcils atypiques et une proximité avec tous les acteurs du football français. Un président qui mange bien, raffole du bon pinard et s’envoie dans des chambres d’hôtes pour les voyages. JLT n’est pas du genre à prendre les gens de haut, il se mélange au peuple et le comprend. Parfait pour rendre Paris aimant et aimable.
Directeur sportif : Xavier Gravelaine
Le Monchi du Calvados a sa place au PSG. D’une parce qu’il connaît le club pour y avoir joué entre deux déménagements. De deux parce qu’il sait dénicher des joueurs de talent à moindres frais. Avec lui, pas de Lucas à quarante-cinq plaques ni de Lavezzi à près de trente. Gravelaine va faire marcher la formidable académie parisienne et les fins de contrat de l’Hexagone. Rien ne va lui échapper. Pas même Clément Chantôme gratuit après deux saisons dans le dur à Bordeaux.
Coach : Pascal Dupraz
Un mec du terroir, un type qui est né la tête dans le fromage qui pue et les cloches et qui manie les proverbes comme d’autres manient la gonfle. Pascal, c’est l’homme avec un pull moulant, une voix unique, un phrasé, une paire de burnes et des discours que l’on se repasse en boucle. Encore et encore. Dupraz, c’est le mec chaleureux et médiatique. Celui qui va prendre de la place dans les journaux pour laisser ses « garçons » bosser en paix. Pascal, c’est le grand frère. Le mec qui va renverser José Mourinho en Ligue des champions à coups de punchlines.
Gardien : Benoît Costil
Formé à Caen et champion d’Europe U19 avec la fameuse génération 1987, Costil est un homme du championnat local. Son premier amour ? Une future Miss France. Tout sauf un hasard. Entre le portier et le football français, une sorte de « je t’aime, moi non plus » . Présenté comme le futur Hugo Lloris dans Football Manager du milieu des années 2000, Costil va se battre contre les blessures, découvrir Sedan et Vannes avant d’exploser à Rennes, fief de Salma Hayek. Beau gosse, tatoué et troisième portier des Bleus, Costil a le profil parfait de la recrue parisienne.
Défenseurs : Romain Danzé, Paul Baysse, Sylvain Armand, Jérôme Roussillon
On aurait pu faire une défense 100% « Paris » avec Aurier, Kurzawa, Sakho et Kimpembe, mais c’était trop facile. On a préféré opter sur des mecs qui transpirent la Ligue 1. Et difficile de passer à côté de Romain Danzé, plus de 320 matchs avec Rennes (dans le top 5 du club), joueur d’un seul club et capitaine de cœur des Bretons. C’est comme Paolo Maldini à Milan. Sauf que le seul point commun est la couleur du maillot. À ses côtés, deux autres mecs qui jouent en rouge et noir. Le copain Sylvain Armand, 500 matchs en Ligue 1, capable d’inviter David Beckham en claquettes à un barbecue et de nettoyer la lucarne d’Angelo Peruzzi du droit en Ligue des champions. Armand, c’est le jeu à la nantaise, les titres de QSI et le sourire breton. Le gendre idéal, en somme. Pour l’associer en charnière, Paul Baysse, capitaine de l’OGC Nice et déjà bourlingueur national (Bordeaux, Brest, Saint-Étienne). Paulo, c’est le bon compagnon. Le mec qui s’embrouille avec Zlatan et qui va au mastic sur chaque corner. Parfait pour véhiculer l’image d’une recrue de devoir. Enfin, le triumvirat est accompagné d’une étoile montante, Jérôme Roussillon. Un mec au patronyme qui sent le terroir français et les bonnes tables.
Milieux : Maxime Gonalons, Étienne Didot, Yoann Gourcuff
C’est le cœur du jeu, là où tout se joue. Il faut donc du talent, du clinquant, de l’international, du revanchard et du pur produit Ligue 1. Dès lors, des mecs qui sortent des deux académies les plus réputées de France : Lyon et Rennes. En sentinelle, « Thiagonalons » , ou capitaine Max. Un mec qui nettoie les ficelles à Anfield, qui refuse le Napoli et qui adore les bouchons lyonnais. Homme de devoir, Gonalons va au front et transpire les valeurs de la Ligue 1 : besogneux, bon joueur d’équipe, fidèle et solide. Devant lui, deux génies. Andrés Iniesta et Zidane du 35. Deux garçons qui n’ont pas eu la carrière que leur talent immense méritait. Étienne Didot pour donner du liant, Yoann Gourcuff pour la dernière passe, celle qui apporte la lumière et/ou la magie. Le premier s’est amouraché d’une ancienne candidate de Nouvelle star, le second a enfanté avec une ancienne du Bachelor, on ne peut pas faire plus dans le produit local. Et si ce trio ne fonctionne, ça roule sur la Ligue 1 en toute décontraction.
Attaquants : Alexandre Lacazette, Romain Hamouma, Éric Bauthéac
Éric Bauthéac est un fan de pétanque. Mais aussi de pêche, un peu. C’est le type qui ne peut jouer nulle part ailleurs qu’en France. Cannes, Dijon, Nice, Lille, le gaucher a connu tout et son contraire en Ligue 1, il a même brillé contre le PSG de Carlo Ancelotti du temps de sa splendeur niçoise. Un peu comme Sergeï Semak en 2004, Paris mise sur ses anciens bourreaux. Classique. Lacazette, c’est la jurisprudence OL des années 2000. À savoir acheter à prix d’or le meilleur joueur français du principal rival histoire pour l’affaiblir. Avant, c’était Lille qui se faisait piller chaque année par l’OL (Bodmer, Makoun, Keita, Bastos). Là, le PSG applique la même méthode, donc Lacazette, Fekir, Cornet et Tolisso sont exfiltrés du 69, direction la capitale. Le PSG surpaye, mais est tout heureux d’afficher un onze 100% français. Pour ne pas donner l’impression à Jean-Michel Aulas que le monde tourne uniquement autour de lui et de son institution, Romain Hamouma est rapatrié de Saint-Étienne. Aussi parce que l’ancien Caennais est un bon petit joueur.
Remplaçants : Mouez Hassen, Nicolas Pallois, Romain Cohade, Benoît Pedretti, Vincent Koziello, Julien Féret et Bafétimbi Gomis.
Par Mathieu Faure
NB : interdiction de recruter des joueurs de l’AS Monaco, car ils bénéficient d’un avantage fiscal indécent et qui fausse l’équité de la Ligue 1.