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Et si la Juve était favorite ?

Par Eric Maggiori
Et si la Juve était favorite ?

On a tendance à l’oublier, mais ce soir se joue aussi la rencontre entre le leader de Bundesliga et celui de Serie A. Le Bayern a de quoi faire peur, mais la Juve, ultra-costaud en ce moment, a aussi de sacrés arguments. La preuve.

Le Bayern Munich et la Juventus ne s’affrontent pas souvent. Mais lorsqu’ils le font, il se passe toujours quelque chose. La dernière confrontation avait d’ailleurs été quelque peu traumatisante pour la Vieille Dame. Lors du dernier match de poule de la Ligue des champions 2009-10, les Bavarois viennent s’imposer 4-1 à Turin et éliminent ainsi la Juve de la C1. Une belle revanche pour les Munichois, qui, lors des quatre confrontations précédentes (2004 et 2005) s’étaient inclinés à trois reprises. Mais tout cela appartient aux statistiques et aux almanachs. Aujourd’hui est une toute autre affaire. La Juve, depuis décembre 2009, a bien changé. Le Bayern aussi, d’ailleurs. L’équipe turinoise, après deux saisons anonymes, a trouvé en Antonio Conte en véritable guide. L’ancien milieu de terrain reconverti en entraîneur a transcendé son club de cœur vers un Scudetto qui manquait (officiellement) depuis 2003. Le retour de la Vecchia Signora en Ligue des champions a été une nouvelle pièce à l’édifice. Et elle n’a pas flanché. Elle est sortie première d’une poule très compliquée avec le tenant du titre, Chelsea (balayé 3-0) et l’épouvantail Shakhtar. Après quoi, l’armada blanche et noire a martyrisé le Celtic, 5-0 sur l’ensemble des deux matchs. C’est avec cette carte de visite qu’elle se présente ce soir à l’Allianz Arena, face à un Bayern qui, en Ligue des champions, n’a pas toujours été étincelant cette saison.

La défense imperméable de la Juve

Statistiques, toujours. Cette saison, en Ligue des champions, la Juve, c’est huit matchs, cinq victoires et trois matchs nuls. Aucune défaite, seul club de C1 avec le Borussia Dortmund encore invaincu dans la compétition. Surtout, les Turinois restent sur cinq victoires consécutives, avec un chiffre assez affolant : aucun but encaissé depuis le 23 octobre (490 minutes d’invincibilité pour Buffon). Inutile de préciser qu’avec 4 buts encaissés, elle est la meilleure défense d’Europe cette saison. Le Bayern peut-il en dire autant ? Pas franchement, non. Les Bavarois ont certes terminé premiers de leur poule, mais ont connu un étonnant revers 3-1 sur la pelouse du BATE Borisov, en début de compétition. Le carton 6-1 face à Lille a vite fait oublier cette défaite, tout comme le succès 4-1 au retour contre le BATE. En huitièmes, le Bayern a eu sacrément chaud. Après avoir impressionné au match aller contre Arsenal, l’équipe de Jupp Heynckes a fait n’importe quoi au retour, encaissant une défaite 2-0 qui lui a tout de même permis de se qualifier grâce au nombre de buts marqués à l’extérieur. Mais lors de cette rencontre, le leader de Bundesliga a affiché des lacunes, notamment en défense.

De fait, depuis le début de cette campagne européenne 2012/13, le Bayern a toujours encaissé au moins un but, sauf lors du déplacement à Lille en octobre (victoire 1-0). Sinon, c’est 10 buts encaissés en 8 matchs, soit un peu plus d’un but par match. Inquiétant ? Oui et non. Du moins, face à la Juve, c’est plutôt oui que non. Car cette Juventus-là encaisse très peu de buts. Le Bayern le sait : elle peut d’ailleurs totalement se contenter d’une victoire 1-0, même si cela n’est pas franchement dans la mentalité de Conte, qui est plutôt du genre à vouloir mettre vite beaucoup de buts pour ensuite gérer son avantage. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait souvent en Serie A même si, lors des dernières journées, elle s’est plus souvent imposée par un but d’écart qu’autre chose (1-0 contre Catane, 2-1 contre l’Inter). À Turin, on en est toutefois persuadé : cette Juventus made in Conte a toutes les chances de se qualifier face au Bayern. Mieux, elle a même toutes les chances de s’imposer ce soir, à l’Allianz Arena.

La mauvaise tradition italienne du Bayern

En Italie, d’ailleurs, on aime rappeler à quel point la Squadra Azzurra est basée sur la Juventus et la Mannschaft sur le Bayern Munich. Or, on connaît la tradition négative de la sélection allemande face à l’Italie. Au bon souvenir de 2006 et 2012, pour ne citer que les plus récentes. Il peut donc, aussi, y avoir un impact psychologique. Ce soir, ils seront potentiellement 13, sur la pelouse, à avoir disputé la demi-finale de l’Euro 2012, 6 côté italien, 7 côté allemand. Plus de la moitié des joueurs présents sur le terrain. Dans les têtes, cela peut tourner. Mais Conte ne compte évidemment pas que sur ça. Le coach a bien préparé son coup, et n’a pas été impressionné le moins du monde par le succès 9-2 du Bayern contre Hambourg ce week-end. Lui sait que ce week-end, il est allé chercher une victoire 2-1 à San Siro, contre l’Inter lors du derby d’Italie, qui vaut bien plus qu’un 9-2 contre le 9e de Bundesliga. Son équipe n’a en effet rien à envier aux prestations du Bayern en Bundesliga. Si les Bavarois sont quasiment déjà champions d’Allemagne, après deux années de disette, la Juve, elle, court vers son second Scudetto consécutif. Et celui-ci pourrait bien prendre des allures de triomphe, tant les neuf points d’avance sur le Napoli semblent un gouffre impossible à combler.

Alors, certes, ce soir, ce n’est pas seulement le Bayern Munich qui reçoit la Juventus. C’est aussi le finaliste de la C1 2010 et de la C1 2012. Une équipe qui a donc une jolie tradition dans cette compétition, même si, récemment, la Ligue des champions lui a apporté plus de désillusions que de joies. D’ailleurs, lorsqu’un club italien est dans les parages, le Bayern fait moins le malin. En 2009/10, la formation munichoise avait perdu la finale contre l’Inter Milan de Mourinho. L’année suivante, en 2010/11, elle a été éliminée en huitièmes de finale de la compétition, toujours contre l’Inter, à cause d’une défaite 3-2 à l’Allianz Arena. En 2005/06 et 2006/07, les Bavarois avaient également été éliminés de la Ligue des champions par un club italien : le Milan AC, respectivement en huitièmes et en quarts de finale. Bref, le Bayern est souvent allergique aux cadors italiens, et la Juve compte bien faire perdurer la tradition ce soir. Les armes, elle les a. Reste maintenant à les utiliser à bon escient.

Luis Enrique, en coulisses comme à la scène

Par Eric Maggiori

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