ACTU MERCATO
Et si c’était Buffon qui sabotait le projet du PSG ?
Hoax, rumeurs, photos ou vidéos truquées : les fausses informations abondent pendant la période de mercato. Mais parfois elles peuvent présupposer des théories étrangement tangibles, et qui font clairement penser qu’un complot se trame sous nos yeux. Alors « on te manipule » ? La preuve par 7 que ce triangle entre le Paris Saint-Germain, la Juventus et Gianluigi Buffon n'a rien d'amoureux.
1- L’organisateur caché : Gianluigi Buffon
On le connaît tous, le Gigi. Voilà, vingt piges qu’on le voit œuvrer dans les cages des meilleures écuries européennes, un temps suffisant pour instaurer un climat de confiance difficile à ébranler. Un type classe, dévoué, sincère, beau, ouvert, doué, d’une rare finesse d’esprit, mais surtout à la fidélité maintes fois louée. Bref, le type à qui on pourra confier père et mère. Pourtant, il se trouve que ce dernier a fait une entorse à cette allégeance il y a un an, quittant une Vieille Dame qu’il a aimée plus que tout durant dix-sept ans, pour rejoindre à 40 ans les nouveaux riches du PSG avec « l’enthousiasme d’un enfant » , feignant son envie de s’offrir un dernier challenge avant de raccrocher les gants. Étrangement, douze mois plus tard, Gigi a visiblement fait le tour de la capitale française et s’en est retourné dans les bras de son vieil amour, la Juventus. Coïncidence ou pas, les Bianconeri ont depuis attiré Adrien Rabiot, et voudraient également débaucher Neymar. Comme si la légende de la Botte avait su tirer les conclusions de son espionnage industriel pour ramener tous les (bons) plans à son état-major…
2- Les signes du complot : messes basses et louanges à voix haute
Lors de sa présentation à la presse, en tant que nouveau joueur parisien, Gianluigi a eu cette phrase aussi banale que confondante quand on l’analyse avec un petit peu de recul : « J’ai joué depuis plus de vingt ans en Italie et j’étais dans une zone de confort. Quand je connaîtrai mieux les personnes à Paris, je serai un meilleur gardien. » Un terrible présage de la manigance qui se tramait sous les yeux de tous. Pendant un an, Gianluigi Buffon a accepté de partager son poste avec Alphonse Areola, en signe de sa bonne foi. Mais quand tous les regards et l’attention étaient tournés vers le terrain, Gianluigi a eu tout le loisir de profiter d’un auditoire acquis à sa cause sur le banc des remplaçants. Ben oui, il faut bien tuer le temps aux Costières ou à la Meinau. C’est ainsi que le 21 avril dernier, lors de la réception de Monaco au Parc des Princes, Neymar Junior revient de sa blessure et se retrouve ainsi confortablement assis juste à côté de lui. L’Italien peut enfin mettre en action un plan, préparé minutieusement depuis des semaines. La starlette brésilienne sera un bianconero la saison suivante, c’est comme si c’était déjà fait.
Surtout que Gigi les bons tuyaux a entre-temps fait décoller le premier étage de la fusée. Quand Adrien Rabiot, tricard au PSG, atterrit le 1er juillet à la Juve, il faut alors se souvenir de l’éloge que le gardien avait fait quinze jours plus tôt dans les colonnes du Corriere dello Sport : « Rabiot est incroyable. C’est aussi un excellent compagnon dans une équipe. Je ne sais pas vraiment à quoi tiennent les tempêtes médiatiques dont il a été l’objet. Celui que j’ai connu est un fuoriclasse, un mélange fantastique. Il a la force physique de Pogba, c’est une vraie armoire. Il a la personnalité dans le jeu de Vidal et potentiellement le dynamisme et la capacité de projection de Marchisio. » Ou comment attirer les brebis égarées dans son étable d’origine.
3- L’esprit critique : réveiller le traumatisme
Pourquoi voir le mal partout, surtout quand on parle d’un homme qui incarne la bonté ? Car des éléments accablants permettent d’étayer cette thèse. L’une des principales faiblesses dans le projet parisien est son incapacité à passer un cap en Ligue des champions. Toujours en relation avec le board turinois, Gianluigi Buffon savait très bien ce qu’il lui restait à faire : participer à une nouvelle élimination rocambolesque, pour démobiliser les troupes parisiennes. Manchester United en pleine recomposition était un allié de circonstance idéal. Et s’il a tenu la baraque à Old Trafford, c’était pour mieux servir des boulettes au retour, lui qui n’est pas coutumier du fait. Une sortie sans conviction pour feindre de vouloir rattraper la bévue de Thilo Kehrer et une frappe mouftée de Lukaku, il n’en fallait pas plus pour réveiller les démons du PSG. La pièce était dans la machine, il n’y avait plus qu’à actionner le bras pour que la Juve récupère le jackpot cinq mois plus tard.
4- Où est le faux du vrai : Matuidi, Dybala, De Ligt, Icardi et les autres
Rabiot et bientôt Neymar sont-ils la partie émergée de l’iceberg ? La tournure que prend ce mercato laisse supposer que le coup de Gigi peut être encore plus machiavélique. L’enquête laisse planer une ombre sur le rôle de Blaise Matuidi. Oui, on pouvait percevoir le Parisien comme un agent du contre-espionnage au service de Nasser. Placé dans la balance par certains médias aux côtés de Paulo Dybala (que le gardien a volontairement placé à l’époque dans « les 5 meilleurs joueurs du monde » pour lui faire prendre artificiellement de la valeur) pour un futur échange avec Neymar, il apparaît surtout que le « Charo » est le dindon de cette farce. Arrivé un an avant le faux départ de Buffon, il pensait faire partie de la famille piémontaise et se voit aujourd’hui potentiellement réexpédié en France. D’ailleurs, il ne semble pas comprendre ce qui lui tombe dessus. « Même si je connais le club et l’homme, je n’ai pas eu l’occasion de voir ce qu’il se passait en interne, donc je ne pourrais pas en dire plus, mais Gigi est une légende du football » , réagissait-il, pantois, à l’annonce du départ de Gigi de Paris. L’influence de Buffon aurait pu aussi peser dans le transfert de Matthijs de Ligt, un temps convoité par Paris, mais finalement arrivé à Turin (un SMS pour expliquer qu’il sait mieux que quiconque que la Juve est mieux que le PSG pour le jeune Néerlandais est vite envoyé…). De la même manière que si Icardi hésite entre Paris et Turin, il y a fort à parier que Gigi ait le numéro de téléphone de l’attaquant argentin…
5- Le millefeuille argumentatif : Le chiffre 77
Le nouveau numéro de maillot de Buffon à Turin est le 77, et laisse de troublants indices car :
1877 est la date où le Grand Orient de France commença par renoncer à l’obligation, pour ses membres, de croire « en Dieu et en l’immortalité de l’âme » . Eh oui, Marcello Lippi l’a lui-même confirmé : « Ne l’oublions pas, Gigi est immortel, ou presque. » 77, soit la hauteur en centimètres de la Joconde de Léonard de Vinci, figure éminemment liée aux Illuminati, chose qui n’a pu échapper au gardien féru d’art lors de ses visites du Louvre. 7+7, soit l’annonce de son futur projet, à savoir associer les deux meilleurs 7 du moment : Cristiano Ronaldo et Kylian Mbappé.6- La charge inversée : un vieux chez la Vieille Dame
Certains seraient tentés de balayer cette théorie d’un revers de la main en s’appuyant sur un argumentaire sportif, affectif et évoquant l’ordre naturel des choses. Selon eux, Gigi Buffon serait seulement revenu à la Juve parce que c’est là qu’il est le meilleur et le plus apprécié. Mais comme le font remarquer d’autres esprits libres, ses bagages étaient toujours lestés du poids de l’âge lors de son retour à la maison.
Buffon il est tellement cramé !Et ce tocard a cru faire son malin en ramenant Rabiot à la juve !Double peine pour la juve, double victoire pour le #PSG https://t.co/1Zeo8ymN5R
— psg75 (@dodoav75) July 21, 2019
Ainsi, il faut juste voir en l’escapade parisienne du vétéran la possibilité d’ajouter une corde à son arc en vue de son après-carrière : ambassadeur pour la Juve auprès des futures recrues.
7- La cohérence est une affaire de point de vue
Toujours pas convaincu ? Cette théorie vous paraît fumeuse ou capillotractée ? Sentez-vous libre de prouver que nous avons tort. Mais il vous faudra des arguments solides.
Par Mathieu Rollinger, aka The Truth