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Et si ces athlètes olympiques français avaient choisi le foot ?
Earvin Ngapeth, Matthew Strazel, Tamara Horaček, Gabby Williams ou encore Élodie Clouvel sont en quête d'une médaille d'or olympique ce week-end dans leurs sports respectifs. Mais quel aurait été leur destin dans une carrière de footballeur ou footballeuse triomphale ?
⇒ Tamara Horaček, handballeuse
Fille d’un fan de basket mais surtout d’une ancienne handballeuse internationale croate, Tamara Horaček a suivi les pas de sa mère Vesna pour devenir handballeuse professionnelle, sans grande conviction à l’origine. « Le handball est arrivé assez naturellement mais aussi par dépit. À la base, je voulais faire du volley. Je voulais participer à quelque chose, faire partie d’une équipe », confiait la demi-centre aux cheveux auburn à SO 2024. Alors que se serait-il passé si on lui avait enfilé des crampons sur une pelouse ?
Arrivée en France à 8 ans, la petite Tamara est formée au mythique club du FC Metz. Un passage express à Paris, un départ à l’étranger, un retour dans son club formateur, elle vient de quitter Nantes en raison de problèmes financiers (non, cette fois, Waldemar Kita n’y est pour rien). Attaque ou défense, comme Paulo Paul Pogba, Tamara Horaček est passée de joker à indispensable. « C’est un sport de contact, ça correspond à mon caractère. J’adore défendre, donc ces contacts, c’est un plaisir », affirme celle qui se serait régalée sur les pelouses à enchaîner les tacles dans la surface mais pas que. Des passes incroyables, des buts décisifs, la meilleure marqueuse tricolore est partout. Héroïne de la demi-finale des JO, elle aurait forcément tapé dans l’œil de Nasser Al-Khelaïfi qui est prêt à offrir 90 millions à son club de l’Eintracht… euh, du RK Krim. En finale, on lui souhaite tout de même plus de réussite devant la gardienne que Randal Kolo Muani en 2022.
Finale des handballeuses samedi à 15h00 contre la Norvège.
⇒ Earvin Ngapeth, volleyeur
Né dans une famille de volleyeurs, Earvin Ngapeth a logiquement pris le chemin des parquets et des filets hauts. Pourtant, le natif de Saint-Raphaël est clairement passé à côté d’une carrière de footballeur. Il commence d’ailleurs le sport en tapant dans la balle avec un certain Layvin Kurzawa, avec qui il partage également une passion pour les changements de coiffure et les frasques. S’il n’avait pas arrêté le foot au bout de 7ans, Ngapeth aurait pu suivre son pote à Monaco mais surtout au PSG et aurait profité les nuits parisiennes.
Très technique mais irrégulier et fan de trashtalk, le vilain petit canard aurait agacé une partie de ses supporters à l’image d’un Neymar. En 2010, le Ervin footballeur serait dans l’avion du retour pendant que ses copains font grève dans un bus : insulter un sélectionneur en plein Mondial est dans ses cordes. Mais si on parle parfois de lui pour des raisons extra-sportives, dès qu’il est sur le terrain, dans des matchs importants, on s’émerveille devant ses gestes techniques. Très bon offensivement, il aurait aussi été un bon défenseur aussi, lui qui aime sauver le ballon du pied. À 33 ans, le voilà en Turquie pour être la rockstar qu’il a toujours rêvé d’être.
Finale des volleyeurs à 13h00 contre la Pologne.
⇒ Matthew Strazel, basketteur
Si vous n’êtes pas des fins connaisseurs de basket, vous ne connaissiez probablement pas Matthew Strazel avant les JO et son incroyable 3+1 inscrit contre le Japon pour arracher la prolongation puis la victoire, qui ouvrait les portes vers les quarts de finale. Comme son nom à la sonorité anglophone ne l’indique pas, Strazel est un meneur tricolore né à Bourg-la-Reine. Mais avec sa dégaine, ses tatouages et sa belle gueule, aux vrais airs de Michael Olise, il avait tout pour devenir footballeur. À 22 ans, il a d’ailleurs un début de carrière ballon rond-compatible : un premier contrat pro à Lyon, puis une signature à Monaco il y a deux saisons.
S’il a mis un peu de temps à percer, grâce à son tournoi olympique et sa médaille olympique (or ou argent, réponse ce samedi), son nom ne pourrait pas échapper à la Premier League, et surtout pas aux propriétaires de Chelsea qui auraient essayé de s’offrir une cinquante-cinquième recrue cet été pour 40 patates. Direction Crystal Palace, évidemment, pour faire croire aux supporters des Eagles que le l’ailier franco-anglais n’est pas vraiment parti au Bayern ?
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Finale des basketteurs samedi à 21h30 contre les États-Unis.
⇒ Gabby Williams, basketteuse
Après être passée proche d’une carrière de sauteuse en hauteur aux Jeux olympiques de Londres, avant les ligaments croisés, tu connais, Gabby Williams s’est tournée vers le basket mais elle aurait très bien pu s’orienter vers le football, ou plutôt le soccer. L’ailière tricolore est née au pays de l’Oncle Sam, où le ballon rond est depuis longtemps le sport roi chez les femmes (donc le sport reine ?). Avec son mètre 80, si elle est considérée comme un petit gabarit pour la balle orange mais aurait été parmi les plus grandes sur les pelouses. De plus, ses années d’athlétisme et de basket ont développé ses qualités athlétiques.
Quand le New York Times évoque « la manière élégante dont elle s’impose dans un jeu avec sa vision, son positionnement et son anticipation », on ne peut s’empêcher d’imaginer que la joueuse hargneuse mais sereine sur le parquet aurait pu rappeler un Thiago Silva en défense. Le championnat français, elle connaît bien puisqu’elle a fait une pige d’un an à Montpellier et évoluait encore il y a quelques semaines chez le grand Lyon de l’ASVEL, dont l’un des actionnaires n’est autre que l’Olympique lyonnais. La passerelle entre les deux carrières de Gabby Williams était donc toute faite et son palmarès se serait étoffé.
Finale des basketteuses dimanche à 15h30 contre les États-Unis.
⇒ Élodie Clouvel, pentathlète
Née dans la banlieue de Saint-Étienne, Élodie Clouvel était dans la ville idéale, chaudron des Verts, pour se mettre au football. Elle a pourtant choisi le pentathlon moderne, après avoir commencé par la natation. Sa polyvalence, exigée par ses cinq disciplines, aurait été un atout pour percer sur les terrains verts. Si la natation apporte de la force, l’escrime lui a permis de développer son agilité et sa rapidité dans ses mouvements, toujours utiles pour surprendre ses adversaires et avoir un temps d’avance sur le terrain. Grâce à l’équitation, Élodie Clouvel a aussi appris la coordination et l’entente, des qualités essentielles pour espérer intégrer la défense aux côtés de Wendie Renard à l’OL ou de Griedge Mbock au PSG.
L’épreuve du laser run combine, elle, deux caractéristiques : l’endurance et la précision au tir. En rejoignant la section féminine du PSG, elle pourra donner des conseils à Ousmane Dembélé au centre d’entraînement. Et puis avec son mètre 82, qui peut aussi bien servir en défense qu’en attaque pour marquer de la tête dans la surface.
Finale du pentathlon moderne dimanche.
Par Lucie Lemaire