- Ligue des champions
- Tour préliminaire
- Fenerbahçe/Arsenal (0-3)
Et si Arsène Wenger avait raison ?
Arsenal s'impose 3-0 sur la pelouse de Fenerbahçe. Si ça se trouve, Wenger a raison, il n'y a peut-être pas de quoi recruter dans l'urgence.
Fenerbahça – Arsenal: 0-3Buts : Gibs (51e), Ramsey (64e), Giroud 77e
Arsenal s’impose 3-0 sur le terrain de Fenerbahçe. C’est presque anecdotique. Parce que les Gunners sont habitués à passer ces tours préliminaires de Ligue des champions. Parce que les Turcs ont de grandes chances d’être boutés hors des compétitions européennes par le TAS le lendemain du match retour. Mais surtout parce que Wenger est attendu sur un autre terrain, celui du marché des transferts. Un retour de bâton pour un technicien qui avait un jour vanné le Real Madrid à coups de « ils célèbrent plus l’arrivée de nouveaux joueurs que des trophées » . Il n’empêche, avec cette victoire, où des joueurs comme Gibbs, Walcott, Ramsey et Giroud, à qui il donne beaucoup de temps de jeu et d’argent, se sont illustrés, il montre qu’il a peut-être raison.
Koscielny sort sur blessure, Fenerbahçe inquiète
Son équipe prend le match par le bon bout. De la circulation de balle devant la surface adverse, du redoublement de passes, as usual. Les stars du Fener, ceux qui se disent que le club a une chance de disputer la Ligue des champions, style Kuyt ou Moussa Sow, enragent. Fenerbahçe n’arrive pas à presser correctement. Pourtant, l’enceinte turque est chauffée à blanc. Comme quoi, les clichés… Imperturbables, les Gunners déroulent comme s’ils étaient à l’Emirates : Gibbs joue milieu offensif gauche, Cazorla se recentre pépouze et profite de la vista de Rosický, qui semble dans les dispositions de sa fin de saison dernière où il faisait un bien fou avec ses passes justes. Malheureusement, devant, la finition n’est pas au rendez-vous. Giroud croise trop ses têtes, Walcott est servi trop en profondeur. À la demi-heure de jeu, Webo profite d’une balle en hauteur pour foutre ses crampons dans la tronche de Koscielny, en sang, qui doit arrêter sa partie. Sagna doit passer dans l’axe, et tout le camp des fans londoniens commence à transpirer : ça ressemble quand même fort au petit grain de sable qui enraye la machine.
Les Gunners déroulent
Au retour des vestiaires, Fenerbahçe se reprend et commence à frapper au but avec Kuyt, toujours là. Mais à la 51e, ce sont les Anglais qui ouvrent le score. Ramsey trouve Walcott dans l’espace et dans la surface qui centre illico au second. Gibbs est là pour tacler le ballon dans le but. Une libération, mais pas un ouf de soulagement, car Walcott rate le break avec une balle fouettée du bout du pied à bout portant sur le gardien. Et c’est au tour de Szczęsny de se faire tatouer le coup avec les crampons de Sow, qui se jette sur une déviation de la tête de Webo. À la 64e, Ramsey se chargera de faire souffler son équipe avec une frappe à ras de terre placée aux 25 mètres qui a raison d’un Volkan trop court. Un quart d’heure plus tard, Kadlec balance Walcott dans la surface après avoir été devancé sur une ouverture en hauteur. Giroud donne de l’ampleur à la victoire en transformant son penalty. Pour que la démonstration soit parfaite, Szczęsny se détend bien sur une frappe de Kuyt dans les dernières minutes. Wenger peut sourire.
par Romain Canuti