- Coupe de France
- 16es
- OM-OL (2-1)
Et Dória ajouta le sel…
Dominateurs en première période, les Marseillais auront connu un coup de moins bien en seconde, mais sont toutefois allés chercher la victoire en prolongation, grâce à un but de Dória, qui a rendu l'ensemble encore moins fade grâce à une célébration goûteuse.
Marseille 2-1 ap Lyon
Buts : Fanni (24e), Dória (109e) pour Marseille // Tolisso (64e) pour Lyon
Au sol, grimaçant, Patrice Évra ne peut plus continuer. La seconde période vient à peine de débuter que, déjà, l’OM va devoir faire sans son arrière gauche. Un coup dur ? Pas vraiment, en fait. Car si les supporters marseillais pouvaient avoir un doute quant à la solidité du nouvel entrant, Dória, à ce poste de latéral, le mec va mettre tout le monde d’accord très rapidement. Accélérations en pagaille, dribbles chaloupés, le Brésilien met le feu dans cette seconde période. Jusqu’à la consécration : une reprise victorieuse sur un centre de Cabella à la 109e minute de jeu. Et une qualification en huitièmes de finale pour l’OM.
Fanni fait de la résistance
Il y a moins d’une dizaine de jours, lorsque les deux équipes se sont affrontées en championnat, la victoire lyonnaise n’avait souffert aucune contestation tant les Gones s’étaient montrés supérieurs aux Phocéens dans tous les aspects du jeu. Sauf qu’on le répète assez : tout va très vite dans le football. Un adage en parfaite adéquation avec le début de cette nouvelle confrontation entre les deux Olympiques. Plus entreprenants, mieux organisés, plus déterminés, les Marseillais rythment les premiers instants de la rencontre. Rolando n’est d’ailleurs pas loin d’ouvrir le score peu après le quart d’heure de jeu, mais la reprise du Portugais s’écrase sur la transversale de Lopes.
Ce n’est toutefois que partie remise, puisque à peine sept minutes plus tard, Rod Fanni lance enfin les hostilités d’un coup de tête bien senti. Si Tolisso, d’une belle frappe lourde, essaie de réveiller les siens dans la foulée, les Marseillais restent les plus dangereux à l’image de cette tentative de Thauvin que Morel parvient à sauver in extremis. Clairement, l’OM n’a pas volé son avantage au score au moment de regagner les vestiaires.
Dória l’explorateur
Si Évra se voit dans l’obligation de regagner le banc sur blessure dés la reprise, la mi-temps n’a visiblement pas altéré la belle dynamique marseillaise. Tout le Vélodrome croit même au break lorsque Bafé Gomis vient couper, au premier poteau, un bon centre de Thauvin sauf que le cadre se dérobe pour quelques centimètres. Lorsque arrive l’heure de jeu, l’occasion est parfaite pour le public du Vel de s’éclater les cordes vocales, Valbuena cédant sa place à Nabil Fekir. Pour les Lyonnais, en revanche, c’est enfin l’occasion d’essayer de jouer au football.
De fait, l’entrée en jeu de l’international tricolore, couplée à celle de Memphis Depay, coïncide immédiatement à un sursaut d’orgueil des Gones. Il ne faut d’ailleurs pas plus de quatre minutes pour que la magie opère. Fekir déborde sur le côté droit, Memphis attire trois défenseurs au premier poteau, et Tolisso conclut tranquillement au second. Appelons ça le coaching gagnant. Les débats se sont équilibrés, les minutes défilent, alors forcément, la prolongation débarque. Et forcément, la fatigue aidant, le rythme ne fait que baisser. Exception faite des folies techniques de Dória qui enchaîne les débordements sur son côté gauche. Alors qui d’autre que lui pour venir reprendre victorieusement un centre de Cabella à la 109e ? Personne. L’OM peut lui dire merci.
Par Gaspard Manet