- C1
- 8es
- PSG-Dortmund (2-0)
Et bah voilà, on est encore tombés dans le panneau !
Il y a trois semaines, le PSG était au fond du trou, quasiment enterré, après une mauvaise (mais courte) défaite 2-1 à Dortmund. Ce mercredi soir, après leur victoire 2-0 lors de la manche retour, les Parisiens sont passés d’un extrême à un autre en l'espace d'une soirée, alors qu’ils ont finalement, et simplement, fait le boulot sérieusement à la maison.
Il y a trois semaines, le Paris Saint-Germain se vautrait totalement à Dortmund (2-1), tandis que Liverpool, battu (1-0) sur la pelouse de l’Atlético de Madrid, s’en sortait plutôt bien grâce au discours débordant d’optimisme de son coach Jürgen Klopp. C’est vrai, l’impression laissée par Paris et Liverpool était bien différente à tous les niveaux. Le PSG n’avait rien montré, avait beaucoup souffert, tandis qu’à l’inverse, les Reds n’avaient simplement pas trouvé la clef devant le verrou de l’équipe de Diego Simeone.
Indéniable, tout autant que sur le papier, Paris avait ramené un meilleur résultat que Liverpool, mais c’est à peine si on s’en rappelait. Car au coup d’envoi, ce soir au Parc des Princes, le PSG avait plus de chances de se qualifier que Liverpool. Une chance sur deux, environ. Et à la fin, la logique a été respectée : Paris s’est qualifié pour les quarts, Liverpool a été éliminé (et battu) chez lui et regardera la suite de la C1 (si suite il y a) du coin de l’œil. Non, cyniquement, il n’y a rien de surprenant.
Du calme, du calme
Un cas de figure qui n’a rien de nouveau, qui existe depuis la nuit des temps même, mais qui se reproduit sans cesse et qui rappelle l’hystérie et le manque de recul qui s’emparent de nous. Lors de PSG-Bordeaux, personne n’a été choqué de voir les ultras parisiens déployer des banderoles pour demander à Neymar ou Kylian Mbappé de se bouger. Parce que, pour une équipe comme Paris, aujourd’hui, passer à côté d’un rendez-vous est interdit, inacceptable. Même sur une confrontation aller-retour, il faut que les deux rencontres soient maîtrisées, réussies, et surtout qu’elles se terminent bien. Forcément, le premier responsable de cette situation est avant tout le club.
Il n’y a qu’à écouter le discours d’après-match de Sergio Ramos, après l’aller perdu face à City, qui avait déjà et seulement en tête le match retour (auquel il ne prendra pas part puisque exclu à l’aller) pour se rendre compte que les analyses à chaud sont souvent erronées : « Je vois deux options : nous pouvons penser à la défaite d’hier ou travailler pour la victoire de demain. Je choisis ce dernier. » Maintenant, Paris s’avance vers les quarts et il n’est pas dit que les Rouge et Bleu ne revivent pas un scénario similaire. Ou même une nouvelle remontada, pourquoi pas ? Encore transpirant, Marquinhos n’expliquait pas autre chose au micro de RMC juste après la qualif’ en poche : « Le foot c’est ça, les amoureux et la passion. C’est pour ça qu’on est là. On joue aussi pour notre passion, pour notre famille et pour ceux qui sont toujours avec nous. » La passion, celle-là même qui pousse 4000 personnes à se réunir, alors que les rassemblements de plus de 1000 personnes sont formellement interdits, pour chanter aux portes d’un stade qui ne peut les accueillir. En totale communion avec des joueurs qu’ils étaient à deux doigts de haïr en cas de nouvel échec ce mercredi.
Par Andrea Chazy