- Trophée des championnes
- OL-PSG (1-1, 5-3 tab)
Et à la fin, c’est l’OL qui gagne
Âprement disputé, le premier Trophée des championnes de l'histoire est finalement revenu à l'Olympique lyonnais. Malmenées par d'ambitieuses Parisiennes, les Fenottes ont cependant dû attendre la séance de tirs au but pour inscrire leur nom au palmarès du seul titre qu'elles n'avaient pas encore gagné.
Olympique lyonnais 1-1 (5-3, tab)à Paris Saint-Germain
Buts : Majri (33e) pour les Fenottes // Nadim (43e) pour les Parisiennes
Dans les tribunes, Corinne Diacre. Sur la pelouse, Marie-Antoinette Katoto. On devine que la première observe la seconde, blacklistée de l’équipe de France depuis le dernier Mondial, mais tout de même honorée ce samedi après-midi pour son titre de meilleure buteuse du dernier championnat de France (22 réalisations). Hélas, la native de Colombes n’a pas réussi à faire la différence sur la pelouse du stade de Roudourou, lequel accueillait le premier Trophée des championnes de l’histoire. Son Paris Saint-Germain, lui, manque une fois de plus de faire tomber le rival absolu. Malgré le résultat final, tout n’est pas à jeter. Les Parisiennes ont opposé une solide résistance qui laisse supposer que la lutte pour le titre se jouera de nouveau jusqu’au bout cette saison. Dit autrement, l’équipe qui sortira vainqueur de la prochaine double confrontation en championnat a de fortes chances de décrocher la timbale. Et Katoto, peut-être un retour chez les Bleues ?
Majri olé !
Pour retrouver la trace d’une victoire du PSG face à l’OL (et d’une défaite lyonnaise d’ailleurs), il faut remonter au 17 décembre 2016 et un succès glané sur le fil (1-0). En dépit d’un bilan comptable largement en faveur des Fenottes, les Parisiennes restent les seules à pouvoir vraiment faire trembler les Lyonnaises sur leurs bases. Dès le coup d’envoi donné par la Canadienne Marie-Soleil Beaudoin, les 10 000 spectateurs du Roudourou en ont la preuve : Paris donne le tempo, les Lyonnaises se contentant de répondre par des frappes lointaines qui passent largement au-dessus du cadre de Christiane Endler. Auteure d’une très bonne première mi-temps, en témoigne cette déviation du biceps face à Ada Hegerberg à bout portant en toute fin de première période, la portière chilienne ne peut cependant que constater les dégâts lorsque Amel Majri crochète Perle Morroni côté droit avant d’envoyer une frappe enroulée du gauche qui finit en pleine lucarne (1-0, 33e). Dans les tribunes, Corinne Diacre appréciera l’apport offensif de celle qu’elle fait jouer latérale gauche sous le maillot bleu.
Nadim ding dong
Mais Paris est dans un grand après-midi et celle qui l’illustre le mieux s’appelle Nadia Nadim. Après avoir probablement repris une ration de lion supplémentaire ce midi à la cafétéria, la Danoise ne cesse de martyriser la défense rhodanienne. Wendie Renard en fait d’ailleurs les frais à deux reprises, une fois par mi-temps, mais Nadim s’en sort très bien, Mme Beaudoin ne la sanctionnant que d’un petit carton jaune. Cela n’empêche pas Olivier Echouafni de la remplacer à l’heure de jeu pour éviter une éventuelle exclusion, mais non sans la féliciter pour sa vista, Nadim ayant offert l’égalisation aux siennes peu avant la pause, en interceptant une passe en retrait complètement ratée d’Amandine Henry vers Sarah Bouhaddi, que l’attaquante dépose sans mal avant de pousser le ballon au fond des filets (1-1, 43e).
Malgré l’apport offensif de Delphine Cascarino, entrée à la place de Saki Kumagai pour la dernière demi-heure, l’OL continue de se heurter à une grande Christiane Endler, pas finaliste du trophée FIFA The Best pour rien. Le score ne bougera plus, et les deux équipes s’offrent le kif d’en découdre aux tirs au but. Une loterie lors de laquelle c’est finalement Sarah Bouhaddi qui s’illustre, parant les tentatives de Marie-Antoinette Katoto et Grace Geyoro. Paris n’aura pas démérité, mais finalement, c’est Lyon qui inscrit son nom sur la première ligne du palmarès du Trophée des championnes. « Évidemment » , serait-on tenté de dire. Rendez-vous le 16 novembre prochain pour la revanche et un match qui, lui, ne comptera pas pour du beurre.
Olympique lyonnais (4-3-3) : Bouhaddi – Greenwood, Mbock, Renard, Bronze – Maroszan, Kumagai (Cascarino, 63e), Henry – Majri, Hegerberg, Le Sommer. Entraîneur : Jean-Luc Vasseur.
Paris Saint-Germain (4-3-3) : Endler, Morroni, Dudek, Paredes, Glas (Lawrence, 83e) – Däbritz, Formiga, Geyoro – Nadim (Huitema, 59e), Katoto, Diani. Entraîneur : Olivier Echouafni.
Par Julien Duez