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Et à la fin, c’est le PSG qui gagne

Par Maxime Brigand
4 minutes
Et à la fin, c’est le PSG qui gagne

Bousculé en première période avec un Mbappé remplaçant, le leader de Ligue 1 est finalement allé s'imposer au Vélodrome (0-2) grâce à un but de son attaquant international français et à un autre inscrit par Draxler dans les arrêts de jeu. Marseille est tombé les armes à la main.

OM 0-2 PSG

Buts : Mbappé (67e) et Draxler (90e+3) pour le PSG.

Soirée surprise d’abord, dimanche soir, à Marseille : cette année encore, c’était le Classique des mystères. Celui-ci aura donc débuté sans Kylian Mbappé, laissé au frigo au coup d’envoi par Thomas Tuchel, soi-disant pour une histoire de retard à la causerie d’avant-match. Résultat, pendant 62 minutes, le PSG a buté sur l’OM et aura même été franchement bousculé. Pendant ce temps-là, l’attaquant international français tirait la gueule sur le banc, jouait le Calimero, tournait en rond. Puis, Mbappé est entré et aura plié les débats sur une accélération. Brutal, bestial, clinique. Marseille est tombé, les armes à la main.

Maillot mouillé et match d’espaces

Le Vélodrome : un fantasme rassembleur, un endroit où il se murmure que tout est possible, qui ouvre la porte à tous les délires, où Rudi Garcia, entraîneur de l’OM fraîchement prolongé jusqu’en 2021, s’est dit prêt cette semaine à « mouiller le maillot » , si besoin. Chacun voit à peu près ce que c’est et tout le monde y a braqué son regard dimanche soir pour voir si c’était l’heure, enfin. Mbappé et Rabiot glissés sur le banc par Thomas Tuchel, Cavani et Thiago Silva sur le flanc, Presnel Kimpembe suspendu, on s’est dit, avant les premiers tirs, que s’il y avait un soir pour voir l’OM casser en deux la terrible série de dix-sept combats sans succès contre le PSG, c’était celui-ci. Soit une nuit où Tuchel et Garcia avaient décidé de bazarder leurs certitudes – un 4-3-3 sans buteur pour l’OM, un 3-5-2 pour les Parisiens – et où les Marseillais ont planté d’entrée leurs dents dans le gazon. La suite ? De l’intensité, une volonté de jouer partagée, des espaces de partout : un match de détails et de gestion des supériorités numériques. Pour les occasions, en revanche, pas grand-chose en première période, en dehors d’une frappe foirée de Bouna Sarr (13e), un pétard lointain de Luiz Gustavo (28e), excellent dimanche soir, et une tête d’Ocampos captée par Areola (33e) d’un côté, une frappe de Di María sauvée par Strootman sur sa ligne avant la pause (45e) de l’autre. Une situation notamment expliquée par deux lignes défensives impeccables : mais alors, comment faire tomber l’autre ?

La punition Mbappé

Une image post-citrons : celle d’un joueur de dix-neuf piges, bonnet sur la tête, à deux doigts de se rouler en boule sur le banc de son équipe après avoir passé la mi-temps à s’échauffer. Pas de Kylian Mbappé au retour des vestiaires donc, mais un PSG mieux dans les transitions et enfin vraiment dangereux via une frappe lointaine de Di María sauvée par Mandanda (46e), puis un festival solitaire de Neymar (56e), plus volontaire que jamais dans le travail défensif et à qui il aura longtemps manqué un pendant pour prendre la profondeur. Le pendant est finalement arrivé à l’heure de jeu, quelques minutes après un coup franc sexy de Payet giflé par Areola en corner (58e). Réponse instantanée : quatre minutes après son entrée, sur une merveille d’ouverture d’Ángel Di María consécutive à un ballon perdu par Sanson dans la moitié de terrain parisienne, Mbappé est ainsi venu punir l’OM en contre (0-1, 67e).

En réponse, Garcia a remodelé la chose, sortant Thauvin et Sanson pour réinstaller un 4-2-3-1 face à un PSG en gestion de son avantage. En vain, Mandanda étouffant même un éventuel doublé de Mbappé (75e) et arrachant une sacoche de Meunier (78e) dans la foulée. Le dernier quart d’heure aura été marseillais, l’OM n’aurait même jamais dû se faire annuler un but pour une faute inexistante sur Marquinhos et Germain a même tenté de gratter un penalty dans les arrêts de jeu, mais au bout des comptes, voilà l’histoire : le PSG égale le vieux record de victoires de Tottenham – onze succès sur les onze premières journées d’un championnat –, Draxler est venu inscrire un deuxième but sur les dernières notes du soir (0-2, 90e+3), et tient désormais huit points d’avance sur le LOSC. Rendez-vous est pris avec les Lillois vendredi prochain, au Parc.


OM (4-3-3) : Mandanda – Sarr, Rami, Kamara, Amavi – Sanson (Radonjić, 73e), Strootman, Luiz Gustavo – Thauvin (Germain, 73e), Ocampos (Mítroglou, 85e), Payet. Entraîneur : Rudi Garcia.

PSG (3-5-2) : Areola – Kehrer, Marquinhos, Nsoki – Meunier, Di María (Rabiot, 79e), Verratti, Draxler, Bernat – Neymar, Choupo-Moting (Mbappé, 62e). Entraîneur : Thomas Tuchel.

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